protection et soumission : et en cas d’injustice ?

Pascal COLLET
29 mars 2009

protection et soumission : et en cas d’injustice ?

nous lisons ce matin dans l’épître de Jacques au chapitre quatre, et au verset sept. Nous conclurons aujourd’hui cette série d’études sur la protection spirituelle liée à la soumission. Nous aurions bien sûr, pu parler de Cham fils de Noé, et de son irrespect à l’égard de son père. Nous aurions pu parler de l’attitude de Myriam et Aaron qui ont parlé contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu’il avait prise (nombres chapitre 12). Nous aurions pu parler de la révolte de Koré qui « s’éleva dans son esprit » dit la version Darby, avec Dathan, Abiram et 250 autres (nombres chapitre 16). Nous aurions pu parler de la noble attitude de David à l’égard de Saül quand il l’epargna  dans la caverne, en osant à peine couper le pan de son manteau, et en répondant  à tous ceux qui voyaient l’occasion d’en finir avec une autorité déléguée déréglée : » que l’Eternel me garde de commettre contre l’Oint de l’Eternel une action telle que de porter ma main sur lui ».

nous sommes placés avec ce thème face à un enjeu majeur. En effet, la voie choisie par le diable pour usurper l’autorité passe par l’orgueil, la volonté propre, le mensonge. Mais lorsque Jésus vient accomplir le salut et lorsqu’il nous sauve du diable, nous avons  une tout autre voie : Il s’est dépouillé Lui-même, Il s’est humilié Lui-même. Et c’est pour cela que Dieu l’a souverainement élevé.

Allons maintenant dans la première épître de Pierre, au chapitre 2, et lisons du verset 13 au verset 23.

Que faire en face de l’injustice lors ce que nous nous soumettons à des autorités déléguées ? Ce texte nous invite à suivre les traces de Jésus. En rapport avec la soumission aux autorités, il est écrit qu’Il nous a laissé un exemple afin que nous suivions Ses traces. Le mot « exemple » signifie littéralement « écriture sous ». Il s’agissait de l’écriture placée sous la feuille sur laquelle l’élève recopiait les lettres. Jésus-Christ fut donc remis à Pilate, mais spirituellement Il  se remit à son Père. Et c’est là la clé d’une bonne attitude en face des injustices.

N’oublions pas que Dieu a un dessein pour notre vie, et que ce dessein passe aussi par le brisement. Cette école bénie suppose donc une part de souffrance. Mais regardons ce que la sagesse de Dieu peut faire par elle. Elle nous donne une attitude qui glorifie Dieu, elle nous pousse à la ressemblance au Christ, et elle ouvre aussi la porte à l’exercice de la justice de Dieu. Regardons bien l’exemple de Jésus. Il est devant Pilate, et là les principaux sacrificateurs portent contre Lui plusieurs accusations. Nous connaissons leurs états d’âme, et nous devinons aisément avec quelle force, qu’elle haine, quelle conviction ils formulent leurs accusations. Or Pilate est surpris par l’attitude de Jésus, et c’est pour cela qu’il Lui dit : « ne réponds-tu rien ? Vois de combien de choses ils t’ accusent ». Au moment de l’injustice, Jésus choisit de s’en remettre à Son Père, celui qui juge justement, et en choisissant de ne pas se défendre, Jésus reste à l’abri du jugement de Son Père et donc sous Sa protection. Ceci ne signifie pas que nous ne puissions  jamais avoir recours aux tribunaux pour certaines affaires qui le méritent. Le texte de Romains 13 nous dit bien que le magistrat est serviteur de Dieu. Mais devant l’injustice due à la soumission aux autorités déléguées, remettons-nous à celui qui juge justement. Au fond, c’est moi qui choisit qui est mon juge ; est-ce mon accusateur ou est-ce monDieu ? Il y a des arènes dans lesquelles il vaut mieux ne pas descendre : nous serions tentés quelquefois de rassembler nos armes, nos atouts, nos amis, nos complices  afin de batailler contre l’injustice. Ce faisant, nous nous épuiserions, nous troublerions notre prochain. Mieux vaut connaître la réanimation par Dieu de l’esprit brisé et du coeur contrit, mieux vaut s’en remettre à celui qui juge justement. Je préfère de toute façon la protection de mon Dieu à la mienne.