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En France, dans nombre d’assemblées évangéliques, la manifestation de certains dons spirituels se raréfie ; force est de le constater.

Sont-ils placés en attente par le Seigneur pour un exceptionnel réveil ?

Sont-ils enfouis dans le grenier de la mémoire des chrétiens les jugeant moins utiles pour nos nouvelles générations ?

Il est pourtant évident qu’aucune capacité humaine ne peut les remplacer. Comment oser les comparer à notre savoir, à nos expériences, à nos capacités affectives ou psychologiques ?

Rien ne résiste à leur puissance démonstrative.

Certains dons spirituels accompagnent plus fréquemment l’évangélisation collective et individuelle. La guérison divine, la parole de connaissance, la parole de sagesse sont souvent sollicitées lors de rencontres avec des âmes nouvelles surchargées de besoins.

Si les églises minimisent l’évangélisation, si les chrétiens ne témoignent qu’épisodiquement, l’occasion de les exercer se raréfiera. Beaucoup d’enfants de Dieu les considéreront comme faisant partie du patrimoine ancien. Nous entendrons alors des personnes sincères affirmer : ‘Je crois à toutes ces manifestations du Saint-Esprit parce que la Bible en parle, mais je dois reconnaître ne les avoir malheureusement jamais observées au cours de ma vie chrétienne’. 

Quel dommage pour le monde, pour le corps de Christ et pour la gloire de Dieu ! Que d’actions puissantes perdues alors que le Seigneur voudrait agir ! L’Esprit de Dieu y est disposé. Agir ! la Parole de Dieu nous y exhorte.

« La nuit est avancée, et le jour approche » (Rom. 13/13).

Bien du travail reste à accomplir. Jamais la terre n’a été aussi peuplée. Après vingt siècles de labours et de semailles, le temps d’une importante récolte ne serait-il pas venu ?

Tous les moyens indispensables sont mis à notre disposition par le Seigneur pour vaincre et convaincre, notamment les dons spirituels auxquels nous devons aspirer.

Le Saint-Esprit est là.

Les charismes sont à portée de notre foi. Le Maître attend les instruments qui accepteront de les utiliser. Nous devons être de ceux-là.

L’apôtre Paul se faisait pressant pour inviter les chrétiens dans ce domaine. « Aspirez aux dons les meilleurs » (I Cor. 12/31) ; c’est-à-dire les plus utiles pour les circonstances présentes.

Comment allons-nous réagir ? Négliger les possibilités que le Seigneur nous donne, ou bien nous attendre avec foi et humilité à leur manifestation ?

Laurent Van de Putte

Concernant la foi, bien analysée, nous sommes obligés de constater son aspect raisonnable et logique, mais, selon la volonté de Dieu et pour certains cas, elle dépasse la logique et la raison humaines.

Les hommes sensés, méthodiques, solides, rationnels, possèdent là ce qui est nécessaire pour être bien fondés, mais la vie animée d’une foi saine chez les chrétiens authentiques permet à ceux-ci d’aller au-delà de ce stade pour entrer dans des actions particulières, de merveilleuses bénédictions, dans une dimension supérieure à toutes les possibilités offertes par nos meilleures philosophies d’ici-bas. Un exemple nous est présenté par l’attitude du prophète Jérémie lors d’une période difficile de son existence.

Il se trouve enfermé dans la cour d’une prison. Son sort n’est pas enviable. Constamment, la mort est suspendue au-dessus de sa personne. De plus, la guerre s’est propagée partout ; les maisons sont vouées au vol et à la destruction ; le ravage et la dévastation défigurent le plus beau des pays. C’est dans ce contexte que se présente à lui Hanaméel, le fils de son oncle. Il dit à Jérémie : « Achète mon champ qui est à Anathoth, dans le pays de Benjamin, car tu as le droit d’héritage et de rachat, achète-le ! » (Jér. 32/8) Quelle belle affaire dans un moment semblable ! Belle affaire pour qui ? Pour Hanaméel ou pour Jérémie ? Pourtant, il est averti prophétiquement par le Seigneur (Jér. 32/6-7). Et l’humainement déraisonnable, illogique, insensé se produit. Ecoutez les propos de Jérémie : « J’achetai de Hanaméel le champ qui est à Anathoth, et je lui pesai l’argent… J’écrivis un contrat que je cachetai, je pris des témoins… Je donnai devant eux cet ordre à Baruc : Prends ces écrits, ce contrat d’acquisition et mets-les dans un vase de terre afin qu’ils se conservent longtemps. Car ainsi parle l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël : On achètera encore des maisons, des champs et des vignes dans ce pays » (Jér. 32/9-15).

Afin d’arrêter l’attention des hommes, Dieu accomplit souvent des actes qui vont à l’encontre de leurs pensées, de leurs prévisions, de leurs analyses des circonstances présentes. Combien de délivrances et de miracles inattendus ont interpellé les foules. Le Seigneur ne change pas sa stratégie. Aujourd’hui encore, par le moyen de ses enfants fidèles, Il s’adresse à notre génération.

Chrétiens ! Comme Jérémie, acceptez de vous laisser façonner par le Seigneur, de vous préparer pour devenir son porte-parole, afin que s’accomplisse le plan divin pour l’éternité, pour le bonheur de chacun, quoiqu’il vous en coûte. Dieu n’a pas d’autres buts que votre bien et celui de vos semblables ?

Laurent Van de Putte

En tant que chrétiens engagés, Dieu nous a permis de multiplier nos expériences. Elles ont contribué à l’affermissement de notre foi. Une approche des Saintes Ecritures nous a engagé dans une connaissance pratique, favorable à tout ce qui constitue notre vie présente, future et éternelle.

Nous savons que Jésus est le Fils de l’Homme établi par Dieu sur son œuvre. « Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds » (Héb. 2/7-8).

A travers sa souffrance endurée tout au long de son pèlerinage terrestre jusqu’à son aboutissement à la croix, Jésus est devenu l’auteur de notre salut. Il a supporté les souffrances que méritait la condamnation due à nos péchés. « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut » (Héb. 2/10).

Jésus nous sanctifie, nous met à part, et n‘a pas honte de nous appeler ‘frères’ malgré tout ce que nous avons pu être ou faire (Héb. 2/11).

Il étend sa relation d’amour avec nous en nous associant pleinement à sa personne lorsqu’Il dit à son Père : « Me voici, moi et les enfants que tu m’as donnés » (Héb. 2/13).

Nous savons qu’Il « anéantît par sa mort celui qui détenait la puissance de la mort, c’est-à-dire, le Diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Héb. 2/14-15).

Toute cette connaissance nous permet d’accéder sans crainte à une glorieuse liberté, que ce soit dans notre cœur ou dans notre esprit. Les chaînes sont tombées. L’horizon n’est plus voilé. Nous pouvons marcher avec assurance. Face aux diverses tentations qui pullulent ici-bas, nous sommes protégés par notre Sauveur et Seigneur Jésus « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’Il a souffert, Il peut secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2/18).

Au regard de ce qui vient d’être dit, de toute cette vérité et de cette richesse spirituelle accumulée, combien de personnes seraient poussées à entrer dans une forme de relâchement, de fausse sécurité, voire de négligence, comme si tout fonctionnait dans la facilité. ‘Désormais, il est possible de se croiser un peu les bras dans l’attente de la finalité’.

Non ! Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos expériences ou sur nos acquits. Dans les temps actuels qui précèdent le retour de Jésus, Dieu nous prévient par l’intermédiaire de l’auteur de l’épître aux Hébreux en ces termes : « C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles » (Héb. 2/1).

Laurent Van de Putte

Que signifie ce mot ?

D’après nos dictionnaires, le pusillanime manque d’audace, craint le risque et les responsabilités. Il peut être timide, tendre, amolli, mais aussi onctueux. Certains linguistes osent le classer dans la même famille que les mots faiblesse, poltronnerie, couardise et lâcheté, le contraire étant la force et le courage.

Nous découvrons ce terme une fois dans une ou deux versions de la Bible :

« Je rendrai pusillanime le cœur de ceux qui survivront d’entre vous dans le pays de leurs ennemis ; le bruit d’une feuille agitée les poursuivra ; ils fuiront comme on fuit devant l’épée et tomberont sans qu’on les poursuive » (Ez. 26/36).

Même si ce mot comporte une sonorité agréable à l’oreille, personne ne souhaite en être qualifié. Pourtant, il nous guette comme il guettait le prophète Ezéchiel lorsque Dieu lui disait :

« Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est pervers, je mettrai un piège devant lui ; si tu ne l’avertis pas, il mourra dans son péché » (Ez. 3/20).

Avertir sans crainte ! Non pas condamner mais avertir ceux qui s’égarent, quelques soient leurs réactions. Par peur des « vagues », certaines personnes apparemment sages conseilleront : ‘Soyons prudents ; ne courons pas le risque de faire plus de mal que de bien ; n’entrons pas en polémique’. » Peut-on appeler polémique la dénonciation du péché par amour pour les âmes et protéger ceux qui se détournent parfois involontairement de la voie droite ?

Un homme d’église écrivait : ‘Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part’.

Que dire aussi des chrétiens qui ne parlent jamais de leur expérience spirituelle ? Ne sont-ce pas là des silences s’apparentant à la pusillanimité ?

Pascal dans ses Pensées a écrit : « Le silence est la plus grande persécution ; jamais les saints ne se sont tus. »

Dans la sagesse et l’équilibre, avec amour, courage et fermeté, parlons et agissons sans crainte des conséquences.

Que se lèvent au milieu de nous de nouveaux Caleb et Josué.

Laurent Van de Putte