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Fêtes ou sabbats étaient « l’ombre des choses à venir » et l’apôtre Paul ajoutera : « mais le corps est en Christ » (Col. 2/17). L’auteur de l’épître aux Hébreux précisera : « La loi possède une ombre des biens à venir et non l’exacte représentation des choses » (Héb. 10/1). Néanmoins, une certaine similitude relie la Pâque et la Cène du Seigneur. Les deux sont une célébration.

Pour l’Israëlite, la Pâque représente le souvenir d’un départ triomphant, le sacrifice de l’agneau et le cheminement d’une vie nouvelle vers la terre promise. Sa destination était cette possession où découlaient le lait et le miel, où une grappe de raisin était surprenante à contempler.

Pour le chrétien, la Cène comprend ces divers aspects dans une dimension tellement supérieure. Sa destination est la rencontre avec son Sauveur et Seigneur, la participation aux noces de l’Agneau en tant qu’épouse pour une éternité de bonheur et de gloire.

Partager l’une ou l’autre demande deux nécessités à ne pas transgresser : celle d’être pur, et l’obligation de la célébrer..

Que dire des chrétiens qui s’abstiennent de participer au saint repas ? Vivent-ils des problèmes les plaçant en porte-à-faux ? Qu’ils permettent au Seigneur de les libérer. Se sentent-ils impurs pour prendre le pain et porter la coupe à leurs lèvres ? Qui oserait penser que le sang de Jésus n’est pas suffisamment efficace ? Comme dit le cantique, il rend plus blanc que neige. « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Es. 1/18).

C’est un an après leur départ d’Egypte, dans le désert du Sinaï, qu’ils mangèrent l’agneau pascal pour la deuxième fois. Aucun ne pouvait ignorer les conditions du voyage entrepris. Des tentes et non pas des maisons. Un constant déplacement avec armes et bagages. L’attente des jours meilleurs trouvait place dans la pensée de chacun.

Le chrétien oublierait-il qu’il est lui aussi en voyage ? Ne doit-il pas considérer son lieu de vie comme une tente destinée à l’abandon ? Ne laissera-t-il pas tous ces biens terrestres pour recevoir d’autres valeurs ? Si belles soient nos robes, si bien taillés soient nos costumes, nous pouvons les considérer comme des hardes négligeables comparés au revêtement céleste. A quelques hommes de la ville de Sardes, Jésus dira : « ils marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’ils en sont dignes » (Apo.3/4). Quant à celles et ceux qui feront partie de l’épouse préparée pour les noces célestes, il leur sera donné « de se revêtir d’un fin lin, éclatant et pur » (Apo. 19/8).

Laurent Van de Putte

Une expérience réelle, visible et vrai, n’est pas une opposition à la foi mais une confirmation de celle-ci, une approbation de la volonté de Dieu et souvent, une expression de sa puissance.

Elle peut nous marquer pour toujours. Voulue et permise par le Seigneur, elle tend à nous entraîner sur le chemin de la vie véritable.

Lors du baptême de Jésus, Jean-Baptiste vit s’accomplir ce qui lui avait été révélé auparavant. Quelle force lorsqu’il affirme par la suite à son entourage : « Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que c’est Lui le Fils de Dieu » (Jn 1/34).

Quand Jésus ressuscité invita Thomas à regarder ses mains et à mettre la sienne dans son côté percé par la lance du soldat romain, quel élan de consécration de la part de celui qui ne voulait pas croire ; il répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20/28).

L’impression sur la foule et sur les adversaires de l’Evangile fut indiscutable lorsqu’un aveugle de naissance dira : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois » (Jn 9/25).

Et ce boiteux âgé lui aussi de plus de quarante ans (Act. 4/22), infirme dès sa naissance. Sitôt sa guérison accomplie, il entra avec Pierre et Jean « dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu » (Act. 3/8). Un tel fait permit aux apôtres d’annoncer l’Evangile au peuple en quelques phrases empreintes d’une dimension de puissance, de lumière et de vérité. Arrêtés aussitôt et placés en jugement pour cela, les deux apôtres tinrent des propos similaires en face de leurs accusateurs. « Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par Lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous » (Act. 4/10). Une audace qui pouvait les conduire à la mort.

Malgré la valeur de tous les témoignages présentés, vrais, entendus, reçus, agréés par notre cœur et notre esprit, aucun d’eux n’aura la force ni la précision d’une expérience personnelle. Essayons de réaliser la portée de ce qui arriva à Saul de Tarse, cet homme, ennemi, embrasé par son désir d’exterminer les chrétiens. Sur le chemin de Damas, il fut bouleversé par le Seigneur : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il répondit : Qui est-tu Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes » (Act. 9/4-5). A la suite de cet instant, cet homme est devenu l’apôtre Paul. Ce fidèle bouleversa le monde d’alors et parle encore au nôtre aujourd’hui.

Une expérience spirituelle avec Jésus, le Sauveur qui nous aime, est à la portée de chacun.

Laurent Van de Putte

Existe-t-il des degrés concernant la présence de Dieu ?

Une de nos filles demeure à quelques 19.000 kilomètres de notre maison. Lorsque nous nous téléphonons, chacun ressent avec une joie profonde la présence de l’autre. C’est toujours un temps de partage et d’encouragement, de conseils et de communications diverses. Au fil de ces appels, je connais un peu mieux son pays, sa beauté, sa culture, ses coutumes. Mais combien j’apprécie davantage les jours où elle nous rejoint pour une période de vacances. La semaine qui précède sa venue paraît interminable.

Comment ressentons-nous la présence de Dieu ? Lointaine ou proche ? Oui, tout près par le moyen du Saint-Esprit diront certains chrétiens, et pourtant, nous attendons le jour où Jésus viendra nous prendre pour nous emmener là où Il nous a préparé une place, là où Il demeurera éternellement avec nous. Enfin, réunis à lui, tout sera différent.

– Nous verrons d’une manière nouvelle.

« Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une façon obscure, mais alors nous verrons face à face » (1 Cor. 13/12).

– Nous connaîtrons parfaitement toutes choses.

« Aujourd’hui, je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (I Cor. 12/13).

– Notre transformation atteindra son apogée. .

Aujourd’hui, « nous contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur l’Esprit » (II Cor. 3/18).

Les miroirs anciens étaient fabriqués en métal poli et ne reflétaient pas toujours une image bien nette, même les plus belles paraissaient quelquefois déformées. Il arrivait que ces miroirs soient touchés par quelques points de rouille. On devait les polir à nouveau.

Actuellement, le monde a besoin de voir Dieu à travers les chrétiens, à travers l’Eglise. L’image est parfois bien confuse ; un dommage pour la gloire de Dieu, un dommage pour les personnes qui nous entourent, un dommage pour nous-mêmes.

Béni soit le jour de notre réunion avec notre Sauveur et Seigneur. Les miroirs ne seront plus nécessaires.

Tout cela est appelé à laisser place à la perfection, une perfection éternelle. Des siècles de combats, de peines et de larmes seront engloutis dans la victoire.

Laurent Van de Putte

Beaucoup de personnes, notamment des jeunes filles et des dames de tous âges, aiment faire de leur chambre un endroit doux, chaud, agréable, la pièce la plus intime de leur maison. La pensée, installée au sein de notre cœur, ne doit-elle pas connaître cette si douce atmosphère ? Que souhaitons-nous voir y régner ?

« Que tout ce qui mérite l’approbation soit l’objet de vos pensées » (Phil. 4/8).

Nos analyses cachées, nos pensées les plus intimes doivent être approuvées de Dieu ; et pourquoi certaines ne seraient pas approuvées aussi des hommes si nous les leur communiquons ?

Le prophète Jérémie exprime ce qu’il veut entretenir au fond de lui-même lorsqu’il dit : « Voici la pensée que je veux repasser, (nourrir, rappeler) dans mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin » (Lam. 3/21). N’est-ce pas là du positif ? Du vrai ? Du réaliste, du vital, de l’indispensable ?

Semblable au donjon d’un château, l’endroit le plus protégé de l’ennemi en cas d’attaque, notre cœur, doit connaître une sérieuse défense. Ne laissons pas des pensées malsaines, fruits de ce qui est vécu ici-bas et que nous côtoyons malgré nous presque chaque jour, pénétrer au plus profond de nous-mêmes.

Notre chambre n’est pas seulement un lieu de repos, c’est également un endroit où nous analysons des circonstances et en déduisons des leçons pratiques, un lieu où nous prions, intercédons, louons et adorons. De même, combien d’œuvres sont préparées dans notre cœur ! Renouvelés en l’esprit qui inspire notre intelligence par ce que nous avons appris de Christ, à travers sa Parole, à travers les expériences réalisées avec lui, nous voulons impérativement garder pur ce lieu sacré qui lui appartient.

Que suivent ainsi des actions approuvées de Dieu. « Fais le bien et tu auras son approbation » (Rom. 13/3). « Applique-toi à être approuvé de Dieu » (II Tim. 2/15).

Soyons des chrétiens qui manifestent réellement le royaume de Dieu, c’est-à-dire : « la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes » (Rom. 14/17-18). Tel doit être le résultat de nos pensées.

A la fin de notre pèlerinage terrestre, qu’au bas du cahier où sont inscrits nos secrets, nos actes et nos comportements, Dieu puisse écrire selon les termes employés ici-bas :

Lu et approuvé.

Laurent Van de Putte

Qui que nous soyons, quels que soient la nation et lieu où nous vivons, dès l’instant où nous donnons notre cœur au Seigneur, les Saintes Ecritures nous surnomment « bien-aimés de Dieu ».

Simultanément, un double appel nous est adressé :

Un appel en titre. Nous sommes « appelés saints », saints par appel disent certaines traductions bibliques. Ce n’est pas une position que nous acquerrons lors de notre arrivée au ciel ; elle devient nôtre par le Saint-Esprit dès notre conversion.

Mais ceci représente plus qu’un titre, c’est un appel à être, à parfaire, à devenir, « appelés à être saints » dans la réalité de la vie quotidienne (Rom. 1/7), et devenir ensuite un appel à faire. C’est donc un nom et un besoin de transformation, dans la perspective d’une action.

Appelés, conviés, invités, surnommés.

Saints, séparés, mis à part, sanctifiés, consacrés, dévoués.

Sanctifiés, être sortis de ce qui est profane, séparés de l’impureté tout en vivant au milieu des pécheurs. C’est ce que demandait Jésus dans une des dernières prières adressées ici-bas à son Père : « .vivre dans un lieu de mensonge sans mentir, de passions et de vices sans y participer, de haine tout en aimant, de rejet tout en ouvrant notre cœur, de vengeance en pardonnant l’offense et l’insulte… Point besoin d’être chrétien depuis des années pour adopter cette position favorable au témoignage vis-à-vis de ceux qui observent notre comportement.

Préparés pour des œuvres sur la terre, œuvres qui se prolongeront dans les cieux éternels ; consacrés à une activité positive. La vie spirituelle n’est pas statique. Même notre intercession dans la prière avec Dieu débouche souvent immanquablement vers une réelle approche des humains. Elle est comme un constant cheminement entre Dieu et les hommes au nom de Jésus-Christ.

« Nous avons été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres » (Eph. 2/10).

Comment être entièrement agréables au Seigneur ? « En portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et en croissant par la connaissance de Dieu » (Col. 1/10).

Notre Sauveur veut « se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2/14).

Nous devons « être prêts » (Tite 3/1), nous appliquer (Tite 5/8), et apprendre « à pratiquer des bonnes œuvres » (Tite 3/14).

Ce programme s’appelle tout simplement la vie chrétienne normale.

Laurent Van de Putte