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Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux évoque bien des souvenirs, mais il est important de considérer les silences concernant : l’ivresse de Noé (Gen. 9/21), le mensonge d’Abraham et de Sara (Gen. 12/11-13), les duperies de Jacob (Gen. 27/15-19), la peur de Barak (Jug. 4/3-9), les doutes de Gédéon (Jug. 6/36-40), l’inconscience de Jephthé (Jug 11/30-31), les péchés de Samson ((Jug. 16/11), la faiblesse parentale de Samuel (I Sam. 2/22-24), l’adultère et le meurtre commis par David (II Sam. 11/2-15).

Alors que la Bible nous dépeint toujours un tableau réaliste des faits et des personnes, pourquoi nous trouvons-nous face à une telle différence entre les récits de l’Ancien Testament et du Nouveau ? Dieu ne se souviendrait-il que de nos actes de foi ?

Avouons-le, il est difficile pour nos esprits limités de concevoir la grandeur de la grâce, de la générosité et de l’amour déployés en faveur des hommes par le divin créateur. Son action souveraine au travers des siècles dépassent tous nos raisonnements.

« Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu » (Héb. 2/3).

Rendus conscients de notre misère spirituelle et de nos longues périodes d’indifférence, ne devrions-nous pas courir jusqu’au pied de la croix dans une repentance profonde, un cri de supplication, un déchirement de cœur ? Mais, que constatons-nous trop fréquemment ? C’est tout le contraire qui se produit. Jésus le Sauveur se trouve contraint de nous appeler.

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus se tenant debout s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jean 7/37). « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Mat. 11/28).

Dans son exposé sur la réconciliation, l’apôtre Paul écrira : « Nous vous en supplions au nom de Christ, soyez réconciliés avec Dieu » (II Cor. 5/17-21).

Voilà le comble ! C’est le juge qui supplie le coupable, l’offensé qui s’abaisse devant celui qui l’outrage, celui qui pardonne allant au-devant du pécheur.

Dieu nous accorde « un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu » (Es. 61/3).

Incapable de conduire son existence terrestre, l’homme repenti gouvernera des villes (Luc 19/17). « Les rachetés règneront avec Christ aux siècles des siècles » (Apo. 25/5).

Admirable leçon qu’une telle clémence de la part du Seigneur.

Laurent Van de Putte

Le pardon au plus haut niveau est celui que Jésus nous offre, un pardon gratuit et indiscutable à cause de la pureté de sa vie. Aucune accusation ne peut le remettre en question. Il concerne tous nos péchés, même les plus vils, les plus criminels, les plus obscènes.

Des hommes tels Moïse, Esdras, Néhémie, Daniel, Paul furent animés d’un même esprit mais ils ne pouvaient pas dire comme le Sauveur : « Qui de vous me convaincra de péché » ? (Jean 8:46) Le nom de ces hommes résonnera dans le ciel car ils étaient prêts à porter les fautes de leur famille ou de leur peuple comme s’ils étaient eux-mêmes coupables. Accompagnée de larmes profondes, leur voix s’élevait en un vibrant appel à la grâce, un cri déchirant de repentance.

– Esdras. « Au moment de l’offrande du soir, je me levai au sein de mon humiliation avec mes vêtements et mon manteau déchirés, je tombai à genoux, j’étendis les mains vers l’Eternel, mon Dieu, et je dis : Mon Dieu ! Je suis dans la confusion et j’ai honte de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont élevées par dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu’aux cieux… » (Esd. 9:5-6).

– Néhémie. « Lorsque j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai, et je priai devant le Dieu des cieux… moi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous t’avons offensé, nous n’avons point observé les commandements que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur » (Néh. 1:4-7).

– Daniel. « Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés… à nous la confusion de face » (Dan. 9:5-8).

– Moïse. Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (Ex. 32:32).

– Paul. « J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères… » (Rom. 9:2-3).

Comme le fit Jésus, ces hommes auraient accepté de subir la condamnation comme s’ils étaient les seuls coupables.

Lorsqu’une personne nous cause du tort, sommes-nous animés d’un tel esprit ?

Le Saint-Esprit peut rendre possible cette attitude en nous afin que nous ne périssions pas dans l’amertume après avoir été sauvés. Rappelons-nous la prière enseignée par le Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mat. 6:12).

Laurent Van de Putte