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Concernant les activités de l’œuvre de Dieu, nous ne souhaitons pas ressembler à ces « sportifs » assis devant la télévision, un verre de bière et un sandwich à la main, applaudissant un match de football. Il est vrai qu’une telle participation évite bien des blessures de terrain.

Dans l’activité pour le Seigneur, soyons persuadés que notre action est très importante, même si elle ne représente que le rôle d’une fourmi au milieu de ses congénères. Sa portée est éternelle.

Notre action ne doit pas être seulement cérébrale ou imaginaire. L’approbation que nous transmettons est encourageante, mais elle ne peut se limiter aux virevoltantes allées et venues de la mouche du coche de la fable. Sans nous prendre au sérieux, nous désirons agir avec sérieux, demandant constamment à Dieu de nous aider à augmenter nos compétences. Les balbutiements et les hésitations du début doivent céder la place à une activité plus incisive, en accord avec la volonté du Maître, toujours plus efficace pour le bien des âmes.

Au-delà de nos efforts et de nos biens, nous voulons offrir une partie de ce qui est le plus précieux de notre vie : notre temps. Le temps pour prier, étudier, témoigner, aider.

« Nous sommes participants de Christ » (Héb. 3/14), « participants de la gloire qui sera manifestée » (I Pierre 5/1), appelés à devenir « participants de la nature divine » (II P. 1/4).

Il est donc logique que nous prenions part avec le Seigneur au salut du plus grand nombre d’âmes et à l’élaboration de leur bonheur éternel.

Travaillons, semons, « nous moissonnerons au temps convenable » (Gal. 6/9).

« Celui qui sème peu moissonne peu » (II Cor. 9/6).

Quel est le destinataire de notre service ? Celui qui s’est sacrifié pour nous.

Quant à la destination de notre action, ici-bas, que reste-t-il de nos efforts ? Faute d’entretien, la maison si péniblement construite connaît la ruine en quelques décennies. Tous les champs et les vignes entourant mon village sont devenus des repères de sangliers et de sauvagine.

« Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? (Ecc.1/3)

Mais l’œuvre de Dieu ne périra jamais. Nous en retrouverons les fruits abondants.

Tant que nous vivons dans cette tente, nous ne pouvons imaginer l’importance et l’excellence de notre action. Tout ce qui est fait dans la pensée du Seigneur porte la marque de sa glorieuse personne.

« Encore un peu, un peu de temps : Celui qui doit venir viendra, et Il ne tardera pas » (Heb.10-37).

Laurent Van de Putte

« Sauve-moi, ô Dieu… J’enfonce dans la fange profonde… Je m’épuise à crier, mon gosier se dessèche. Mes yeux défaillent… Ils sont puissants ceux qui veulent me réduire au silence… (Ps. 69/2-5).

Ces versets représentent bien plus qu’une prière de David, mais une prophétie concernant un cri de Jésus en tant que Fils de l’Homme adressé à Dieu. A travers ces paroles, nous entrevoyons les épreuves terribles surmontées par le Seigneur pour être en mesure de nous apporter gratuitement le salut et la vie véritable.

Subissant la mort à notre place, celui qui est appelé le Sauveur du monde a du dire : « Sauve-moi, ô Dieu » (v.2).

« J’enfonce dans la fange profonde, sans pouvoir me tenir. Je suis parvenu au tréfonds des eaux » (v.3). Le voici sur la croix submergé par le péché, notre péché, lui qui ne l’a pas connu, pas même un court instant pendant sa vie au milieu des hommes. « Celui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (II Cor. 5/21).

Jésus dont le nom invoqué permet l’exaucement réel des prières s’épuisera à force de crier. « Je m’épuise à crier…dans l’attente de mon Dieu » (v.4). Dans le jardin de Gethsémané, il s’est jeté à terre dans une bouleversante attitude de supplication. « Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre » (Luc 22/44).

Lui, la source des eaux vives dira : « Mon gosier se dessèche » (v.4). Nous pouvons comprendre sa demande lorsqu’il est attaché au bois. « Jésus, qui savait que tout était consommé, dit, afin que l’Ecriture fût accomplie : J’ai soif ».

Malgré les multiples religions établies dans le monde depuis des générations, force est de constater combien le Seigneur est une personne rejetée. « Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause. Ils sont puissants ceux qui veulent me réduire au silence, qui sont à tort mes ennemis » (v.5).

Combien de réactions négatives lorsque nous souhaitons parler de lui, même de la part de personnes prétendant croire au christianisme !

Nous ne pouvons pas passer furtivement à côté de tels versets bibliques sans manifester un intérêt profond, sans nous émouvoir à la pensée qu’il a souffert pour chacun de nous, sans nous humilier, sans connaître le chemin d’une vraie repentance, sans cultiver le désir d’entrer dans une vie nouvelle, loin du péché et de ses attirances.

Laurent Van de Putte

Caché au fond d’une malle, un des meilleurs violons du monde ne fut découvert qu’à la mort de son propriétaire. Tout au long de sa vie, il ne permit à aucun artiste d’interpréter la moindre mélodie sur cet excellent Stradivarius. Il en est ainsi de quantité de collectionneurs qui conservent dans leur chambre forte des chefs d’œuvres (peintures, poteries anciennes, bijoux) qu’ils sont seuls à contempler.

Ces hommes, à qui ressemblent-ils ?

Aux chrétiens qui connaissent Jésus, reçoivent ses bénédictions, et n’en parlent jamais.

Quelle est l’histoire de beaucoup d’entre eux ?

Pendant des années, ils ont réfléchi : A quoi puis-je croire ?

Puis, une autre question s’est précisée : En qui puis-je croire ?

C’est alors que s’est opérée la rencontre bouleversant leur vie. La grâce et le pardon, l’amour et la puissance de Jésus les a transformés. La croix fixée sur le mur de leur chambre prit toute sa signification ; elle descendit au niveau de leur cœur.

Désormais, une nouvelle question impérative les interpelle : Que fais-tu de ta foi ? Que fais-tu de ton expérience, de cette merveilleuse découverte ? As-tu aussi une chambre forte ?

Un homme avait organisé chez lui une réception ; quelques personnalités étaient invitées dont un ambassadeur. Notre hôte ne pouvait exclure de cette soirée son brave chrétien de père qui demeurait dans la maison. « Papa, ne parle pas du Seigneur comme tu le fais habituellement. Tu risques de gêner plusieurs personnes. » Peine perdue. Dès la première heure, il conversait avec l’ambassadeur.

Deux ou trois années plus tard, ce cher chrétien partit rejoindre le Maître dans la patrie céleste. Au jour des obsèques, une magnifique couronne en provenance d’une ambassade était déposée avec ces mots : « Au seul homme qui s’est soucié de mon âme. »

Lorsque l’apôtre Paul arriva dans la ville de Corinthe, il rencontra une forte opposition et fut asséné d’injures. Malgré ce climat défavorable, Dieu lui dit : « Ne crains point ; mais parle et ne te tais point, car je suis avec toi… ; parle car j’ai un peuple nombreux dans cette ville » (Actes des Apôtres 18/9-10).

Ces mêmes paroles nous sont adressées aujourd’hui. Nous n’allons pas nous contenter seulement de les lire.

“Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu” (Act. 4/20).

Laurent Van de Putte

Etre ouvert à tous, est-ce toujours facile ?

Même si nous sommes à l’opposé d’un racisme pur et dur capable d’engendrer son lot de misères et de drames, reconnaissons que nos différences de cultures, de coutumes ou de religions peuvent parfois dresser des murs d’incompréhension et créer au fond de nous une atmosphère de gêne, de risque de rejet, voire d’éloignement. Nous serions tentés parfois de tourner le dos et d’emprunter une direction opposée. Mais la Parole de Dieu, qui ne fait abstraction de personne, nous replace dans un contexte moins restrictif : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16/15).

Cette bonne nouvelle du salut et du pardon des péchés en Jésus-Christ qui offre une vie transformée demeure un besoin mondial indispensable, irremplaçable, quelques soient les modes d’existence si différents. Sous une forme ou sous une autre, en quelque société que ce soit, le péché reste une souillure, une chaîne entravant la liberté, une condamnation à mort, à une mort éternelle. Mais Jésus a pu dire à l’humanité entière : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14/6).

Une grande ouverture d’esprit sera toujours la bienvenue pour apporter l’Evangile dans un milieu différent du nôtre. Il est impossible de témoigner efficacement avec des œillères.

Cette glorieuse activité nous oblige à traverser bien des frontières autres que celles qui délimitent nos pays respectifs, les frontières sociales, morales, celles qui concernent les coutumes pratiquées dans une nation mais inacceptables dans une autre. Toutes ces barrières doivent être analysées et bien comprises si nous voulons voir l’Evangile pénétrer le cœur de nos interlocuteurs.

Cet Evangile n’impose pas la destruction de tous les éléments d’une culture dont certaines sont fréquemment supérieures à la nôtre. Un prédicateur français n’est pas appelé à européaniser un africain ou un asiatique, mais à lui parler de Jésus-Christ et de son œuvre.

C’est dans la chair d’un humain que le Seigneur est venu se révéler au monde.

L’apôtre Paul pouvait écrire : « Avec les juifs, j’ai été comme juif, afin de gagner les juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait à tout à tous » (I Cor. 9/19-23). Voilà l’exemple à suivre : Je me fais tout à tous…

Laurent Van de Putte