Archives par mois :novembre2017

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Vos activités spirituelles, vos œuvres bienfaisantes, votre regard lucide sur nos sociétés, nationales et internationales, votre prise de position à l’égard de la méchanceté du monde faisant de vous un homme courageux et droit, sans aucune tendance vers les compromis, votre souffrance car vous n’admettez pas toutes ces situations contre lesquelles bien des personnes ont cessé de lutter, tout cela dénote en vous une nature loyale. Vous êtes un exemple à considérer pour une meilleure qualité de vie. Et pourtant, au-dessus de toutes ces valeurs indéniables et si nécessaires, un reproche divin vous oppose peut-être un arrêt instantané, une remise en cause définitive : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour » (Apocalypse 2/2-4).

Sans vouloir minimiser cette remontrance, constatons que nous pouvons être surpris et dire : Je ne me suis pas réellement rendu compte de cette situation.

Parmi les raisons de cet état, une part importante peut être mise au compte de ‘l’habitude’, cette seconde nature. Elle s’installe doucement au fil du temps, amoindrit la valeur des contacts les plus glorieux, endort légèrement nos réactions et altère notre enthousiasme. Elle transforme le feu en un brasier sans flamme. Le zèle s’assoupit, l’Esprit divin est moins sollicité, la gloire de Dieu se voile, le témoignage a perdu son impact, « tu as abandonné ton premier amour ».

Nous nous sommes habitués à prier chaque jour. La Bible est constamment sur notre table de chevet. La liberté de culte dans notre pays est un acquis devenu ordinaire. Accoutumés aux informations insoutenables, famines, guerres et leur cortège de morts, devant ces faits journaliers télévisés, on pleure de moins en moins ; petit à petit, une gangue faussement protectrice entoure notre cœur.

Nous devons combattre ce ‘ronron’ quotidien d’une vie terne et sans valeur spirituelle. Cette habitude qui se complait dans bien des formes de religiosité doit être délogée, même si cela nous semble difficile. Mark Twain écrivait : « On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche ».

Comme aux premiers jours de notre découverte de la grâce et du pardon de Dieu, sachons à nouveau tomber à genoux dans un élan de reconnaissance, d’actions de grâce et de louange. Entonnons toujours des chants triomphants pour la gloire de notre Sauveur et Seigneur Jésus.

Que son Nom vibre sur nos lèvres.

Il veut encore nous entraîner sur des chemins de service et de victoire.

Laurent Van de Putte

Parlant d’une personne qui fut cause de tristesse pour l’église de Corinthe, l’apôtre Paul, toujours désireux d’être mesuré dans ses propos, écrira : « pour ne rien exagérer » (II Cor. 2/5). En grec, ce mot signifie : poser un fardeau sur…

L’exagération amplifie les réalités. ‘En voulant agrandir les petites choses, elle les fait paraître plus petites encore.’ (D’Alembert)

‘Tout ce qui est exagéré est insignifiant’. (Talleyrand)

Toujours nuisible, elle s’éloigne de la vérité pour inclure une part de mensonge, même si elle est exprimée avec les plus nobles sentiments. Pourquoi amplifier une mesure à laquelle les circonstances ont donné une certaine valeur ?

De plus, elle compromet l’action du Saint-Esprit dans bien des domaines.

Toutefois, ne confondons pas l’exagération et la répétition voulue pour intensifier une vérité. Répéter deux fois la même phrase ou le même nom peut leur conférer une mesure supérieure. Jésus ne disait-Il pas : En vérité, en vérité… ? Nous retrouvons fréquemment cette forme d’expression dans les Saintes Ecritures.

Dans certaines assemblées évangéliques, il arrive qu’un même chœur soit chanté plusieurs fois (plus vite, puis plus fort, ensuite plus lentement, en murmurant). J’apprécie beaucoup cette façon d’interpréter, mais, à une condition, celle de ne pas oublier que l’exagération risque d’exprimer une sorte de manipulation. Ce qui favorise dans un premier temps l’action du Saint-Esprit peut, à cause de l’exagération, provoquer une manipulation psychologique. Parvenu à ce point, je n’adhère plus du tout et ressent comme beaucoup de personnes un malaise tentant de me gagner. Favoriser un bien-être spirituel, oui ! Essayer de l’amplifier au-delà de la volonté du Seigneur, non !

Pour quelles raisons ajouter, broder et surestimer ? Les causes sont à découvrir au niveau de nos motivations. L’exagération finit trop souvent par rimer avec la fanfaronnade, la vantardise et l’outrance.

L’utiliser dans les félicitations et les honneurs présentés s’avère souvent préjudiciable. Elle comporte une semence de fausse satisfaction. Un exemple : Le roi Hérode haranguait publiquement des Tyriens et des Sidoniens. « Le peuple s’écria : Voix d’un dieu et non d’un homme. Au même instant, un ange du Seigneur le frappa parce qu’il n’avait pas rendu gloire à Dieu » (Act. 12/22-23). Les honneurs exagérés du peuple ne l’y poussaient certainement pas.

Trop de sel rend la nourriture immangeable. Trop d’intensité lumineuse finit par aveugler. Une juste mesure est le lot des personnes sages.

Laurent Van de Putte

Il est parfois difficile de faire admettre à l’enfant la nécessité du travail pendant toute la scolarité. De sa réussite peut dépendre l’orientation d’une vie entière. Accéder à telle situation sera permis ou non. Ce qui est vrai pour la jeune génération l’est également pour les adultes dans un autre domaine, celui de l’avenir éternel. Que nous y croyons ou non, c’est ici-bas que nous le préparons.

Dans son innocence, l’enfant ne voit pas à quoi peuvent lui servir les théorèmes. Savoir où se trouvent le Zimbabwé, le Bouthan et les Mascareignes ne vaut pas une belle ballade en vélo. Mais peut-on mettre en avant l’excuse de l’innocence concernant l’adulte ? Plus facilement que chez l’enfant, ses facultés peuvent tendre vers une recherche favorable à la compréhension. Face aux grands problèmes de la morale, de la spiritualité, de la vie menée ici-bas, des multiples incertitudes, des sectes et religions s’arrogeant toutes le monopole de la vérité, chacun est en demeure de se poser des questions.

Nul ne peut se réfugier derrière un athéisme proclamé, un faux sourire condescendant ou une remise à plus tard pour échapper aux réponses, comme si le temps nous appartenait.

Lors de nos réunions hebdomadaires, nous présentons avec un maximum de preuves ce qu’est et ce que n’est pas le christianisme, celui qui a traversé les âges sans subir toutes les variantes que les hommes ont essayé de lui imposer en tranchant ici et en ajoutant là, celui qui vous apporte et vous assure une vie chrétienne heureuse et paisible, même dans les temps actuels remplis d’incertitude et de désespérance.

Qu’il est bon d’avoir une vie bâtie sur le roc. Du positif qui répond à tous nos besoins. Non pas une existence remplie de négations, mais un « oui » constamment efficace. Non pas une adhésion seulement intellectuelle qui fermerait injustement la porte à quelques personnes sincères, tous ne possédent pas un doctorat en théologie. Une vie protégée par Celui qui en est la véritable source : JESUS, le chemin, la vérité, la vie. Une vie sans contraintes légalistes ou obéissance aveugle, mais un partage d’amour, une communion réelle avec sa personne vivante, l’Ami fidèle, le bon Berger, Celui qui nous aime personnellement à la mesure de sa grandeur.

Il demeure la seule réponse. C’est ce qu’affirmera l’apôtre Pierre face à ses juges lors de son arrestation : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés » (Act. 4/12).

JESUS, SEUL ESPOIR DU MONDE.

Ceci n’est pas un slogan mais l’unique réalité accessible à chacun de nous.

Laurent Van de Putte

Dieu a créé la terre par sa Parole. Jésus est la Parole de Dieu, mais il fut considéré comme un apatride dès sa venue parmi les hommes. A Capernaüm qu’il appelait « sa ville » (Mat. 9/1), on lui fit payer l’impôt réclamé aux étrangers (Mat. 17/24). Cet endroit lui était pourtant redevable ; n’avait-il pas accompli en ce lieu la plupart de ses miracles ? (Mat. 11/20)  Nazareth, la ville de son enfance jusqu’à l’âge de trente ans, lui fit connaître son premier rejet. Charpentier comme son père adoptif, vivant là avec sa famille, combien de personnes ne l’ont-elles pas côtoyées ? « Ils le chassèrent et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas » (Luc 4/29). Il aurait pu dire comme Abraham aux fils de Heth : « Je suis étranger et habitant parmi vous » (Gen. 23/4), mais le mot ‘habitant’ lui était refusé. Au scribe qui voulait le suivre : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’Homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête » (Mat. 8/19-20).

Jésus était vraiment un étranger et un voyageur sur la terre. Où était la considération des hommes pour le but qui l’animait ?  Pourtant, ne venait-il pas porter sur la croix tout le poids de leur condamnation ?

Sa richesse d’ici-bas, les soldats l’ont tirée au sort après l’avoir dévêtu et crucifié. « Ils prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique qui était sans couture, d’un seul tissu. Ils dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera » (Jean 19/23-24).

« Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître » (Jean 13/16). L’apôtre Pierre appellera les chrétiens « étrangers et voyageurs sur la terre » (I P. 2/11), les exhortant à se conduire avec une crainte toute spirituelle « pendant le temps de leur séjour sur la terre » (I P. 1/17).

Lors d’une période de persécution, l’apôtre Paul écrira : « Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous » (I Cor. 4/13).

Mais dans un cri d’espérance, il dira aux chrétiens de la ville de Philippes : « Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons comme Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’Il a de s’assujettir toutes choses. C’est pourquoi, mes bien-aimés et très chers frères, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur » (Phil. 3/20-4/1).

Laurent Van de Putte