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« Faites ceci en mémoire de moi »

A qui pensez-vous quand vous prenez la Sainte Cène ?

A Jésus ! Quelle question !

Mais à quoi pensez-vous le concernant ?

Quelques heures avant sa mort sur le bois du Calvaire, Jésus institua ce que nous appelons la Sainte Cène, le partage du pain et du vin dont Il dira concernant le pain : « Ceci est mon corps qui est donné, rompu, pour vous », et pour le vin : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est répandu pour vous » (Luc 22/19-20). Répétant les mêmes propos, l’apôtre Paul précisera que par deux fois, le Seigneur demandera : « Faites ceci en mémoire de moi » (I Cor. 11/24-25).

Renouvellement d’un sacrifice unique ? Non, mais souvenir présenté dans un symbole.

Chaque fois que nous prenons ensemble la Cène, ce n’est pas seulement dans le rappel de sa mort accomplie sur la croix, mais bien plus, en mémoire de sa personne et de tout ce qu’elle représente : le Fils de Dieu avant sa venue sur la terre, sa nature et son caractère, son œuvre exceptionnelle et son action éternelle à venir.

Penser à son sacrifice tire de nos cœurs et de nos yeux des larmes de reconnaissance, la réalité d’un don qu’une éternité d’actions de grâces ne pourra combler. Partager le repas en réalisant la grandeur de sa nature divine et son caractère empreint d’amour, de pardon, de patience et de sensibilité, c’est nous entraîner dans une admiration, une adoration sans limite. Quant à prendre le pain et le vin en entrevoyant son action créatrice sur un plan éternel, passé et à venir, c’est nous plonger dans un torrent de louanges et d’acclamations semblables au bruit de grandes eaux.

Lors d’une Sainte Cène célébrée de cette manière, il y a des larmes et des rires, des remerciements et de l’admiration, de la consécration pour une réelle progression spirituelle, des victoires glorieuses et de la foi, la possibilité de remplacer un lymphatisme toujours statique et paralysant par une marche joyeuse vers l’avenir.

Des chrétiens peuvent être renouvelés, des malades guéris, des réponses apportées ; il n’y a plus de limitation. La routine est brisée. Le lymphatisme spirituel cède la place à la marche triomphante. Les bras du Père nous sont ouverts. Jésus est souverainement élevé. Le Seigneur règne pour notre bonheur. Notre espérance est vivante. Nous sommes assis en Christ dans les lieux célestes.

Laurent Van de Putte

Nous pouvons dire que Jésus est né, mais également qu’Il est venu à Bethléem car le Seigneur existe de toute éternité. La Parole de Dieu est descendue vivre dans un corps de chair.

Joseph, le fiancée de Marie, accepta cette arrivée au sein de son jeune couple malgré toutes les moqueries et les problèmes qu’il allait rencontrer. Comment convaincre l’incrédule que sa future épouse se trouvait enceinte de l’Esprit-Saint afin de donner à Jésus, la Parole éternelle et salvatrice, le corps qui ferait de Lui le Fils de l’Homme ?

Joseph allait recevoir à demeure Celui que le prophète Esaïe appelait : Emmanuel (Es. 7/14), ce qui signifie Dieu avec nous. Il allait permettre que se développe jusqu’à sa pleine maturité le bébé de l’étable de Bethléem. Quelle responsabilité !

Mais, loin de nuire à sa vie familiale, cette situation ne pouvait que l’enrichir spirituellement. Cela ne l’empêcha pas d’avoir des fils et des filles avec Marie son épouse, comme les Evangiles nous en font le rapport. La famille du charpentier de Nazareth était connue de tous et très certainement bien appréciée.

La vraie vie chrétienne n’est pas une existence de contraintes anormales mais l’évolution dans un total épanouissement

Aujourd’hui, dans l’attente de son retour, Jésus est dans le ciel de gloire s’activant à nous préparer une place. Son désir de vivre avec nous est toujours prédominant. Son nom demeure : Dieu avec nous.

Que chacun, dans son propre cœur, accepte sa venue par le moyen de son Esprit.

Que sa Parole se développe dans notre être jusqu’au stade d’une pleine maturité.

Que notre vie soit ainsi enrichie sur tous les plans : famille, travail, témoignage.

Comme Jésus est sorti du cocon familial pour répandre son œuvre de salut, que son Esprit puisse agir à travers nous et autour de nous pour la gloire de Dieu et le bien de notre société, de notre voisinage, de notre ville et de notre pays.

Que chacun reproduise le comportement de Joseph dans sa ville de Nazareth.

C’est dans ce genre d’action que doit se manifester le christianisme sur la terre pour préparer le Royaume céleste.

Que nous puissions dire : Seigneur, viens vivre en moi ; viens demeurer chez moi ; que ma maison soit ta maison, un lieu où tu pourras librement agir pour le bien de tous ceux qui m’entourent.

Laurent Van de Putte

Nombreux étaient ses privilèges. Faisant partie d’un troupeau, elle ne connaissait pas cette solitude si souvent susceptible de vous plonger dans une dépression aveugle. Elle entendait constamment la voix de son berger ; aucune autre voix ne lui était semblable. Conduite vers de bons pâturages, abreuvée par les meilleures sources, protégée par le plus affectueux et courageux des bergers, que lui fallait-il de plus ? Elle était comblée. S’en rendait-t-elle compte ? A moins que toutes ces valeurs ne soient tombées dans une simple habitude ! Les bienfaits trop fréquemment accordés perdent quelquefois leurs attraits aux yeux des insatisfaits sans raison valable.

Cette brebis de la parabole de Jésus ne représente pas la personne qui n’a jamais entendu parler du Seigneur, qui n’a jamais connu une expérience spirituelle avec celui que les Saintes Ecritures appellent le Sauveur et Seigneur, qui vit dans le péché s’appliquant cette expression : ‘Ni Dieu, ni Diable’. Non ! C’est souvent un membre d’une excellente assemblée chrétienne ou la nourriture spirituelle et la communion fraternelle sont disponibles à profusion. Mais, que voulez-vous, le repas semble meilleur à côté, les expériences plus enthousiasmantes, les miracles plus spectaculaires.

‘Rétrograde’, un mot que nous n’aimons pas prononcer.

Son absence est généralement inaperçue par la majorité du troupeau ; qu’est-ce qu’une brebis parmi les quatre-vingt-dix-neuf autres ? Et pourtant, considérons la peine, l’amour et la volonté indéfectible du bon berger : « Il laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve. Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue » (Luc 15/4-6).

Ce n’est pas toujours à juste titre qu’un chrétien quitte une assemblée pour aller dans une autre.

Le monde évangélique regorge de brebis perdues. Combien de mécontents ici s’en vont ailleurs sans aucune raison valable si ce n’est une atteinte à leur vieille nature qui n’accepte toujours pas de mourir à la croix, un désir de brûler les étapes ou de vouloir se parer d’un ministère que n’est pas dans le programme de Dieu… Leurs raisons sont multiples mais ne proviennent pas toujours du Saint-Esprit qui connaît le plan divin pour chacun de nous.

Même quand l’église ne réagit pas comme elle le devrait, tout cela touche et blesse profondément le cœur du Seigneur ! Comme s’Il n’avait pas suffisamment souffert pour nous.

Laurent Van de Putte

Ce qui est commun, qui fait cliché, qui est atteint par la platitude.

L’habitude tenterait de nous pousser à minimiser les plus jolies choses. Nous nous habituons parfois à la beauté d’un paysage, d’une peinture de maître, à la douceur d’une mélodie.

Avons-nous le droit de reléguer les plus grandes valeurs au musée des banalités ? Si oui, la banalité peut engendrer des ravages destructeurs.

Dimanche matin dans une certaine église évangélique, un jeune prédicateur enthousiaste proclame à forte voix : ‘Dieu vous aime ! Il vous a donné son Fils. Jésus est mort pour vous. Son sang versé à la croix vous purifie de tout péché. Acceptez-le ; repentez-vous. Vous pouvez être pardonnés, libérés, transformés, sauvés par grâce. Ressuscité, Jésus notre Sauveur et Seigneur est monté vous préparer une place. Désormais, vous avez la vie éternelle.’

Quelques personnes nouvelles sont touchées par ses paroles, l’émotion a gagné leur cœur. Quatre ou cinq mètres plus loin, deux ‘vieux’ chrétiens confrontent leur analyse : ‘Pas mal. Ce brave jeune frère est éloquent ; néanmoins, nous nous attendions à mieux, à un message plus consistant, plus riche.’ Des paroles qui les faisaient autrefois prononcer  un vibrant ‘Alléluia’ ou un ‘Amen’ d’approbation les laissent aujourd’hui dans une attitude sans réaction positive. Pourtant, tout le principal du message évangélique a été annoncé dans ces quelques paroles. N’est-il pas temps pour ces deux chrétiens de recadrer leur approche spirituelle, d’effectuer à nouveau une réelle introspection, de découvrir pour les combattre les éléments négatifs qui ont pu atteindre leur cœur et leur esprit ? Comment a pu se dissoudre cette fraîcheur attachée à celles et ceux qui devraient conserver leur jeunesse spirituelle, malgré les luttes, les souffrances, les épreuves et les années ? Chaque ride de l’âme est une atteinte à la vie divine.

Le temps, le vieillissement, les difficultés rencontrées peuvent altérer immanquablement le physique, mais ne permettons jamais à ces réalités terrestres de nuire à notre âme. Une fraîcheur entretenue doit épanouir notre vie spirituelle. Toutes les expériences, les victoires, les biens acquis, les connaissances découvertes ne peuvent que l’entretenir. Connaître la voix de Jésus, le rencontrer fréquemment dans la prière, avoir les regards fixés sur sa personne, nous conduit à une intimité que nous ne pouvons verser dans le tiroir des banalités. Pensez-vous que les réalités célestes perdront de leur valeur tout au long de l’éternité ?

Considérons ce que dit Jacques : « Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés ; toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en-haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement, ni ombre de variation » (Jacq. 1/17). Pas une ombre de variation… A méditer.

Laurent Van de Putte