Notre histoire

Commencement

C’est dans les années 1950 que les « petits commencements » se font jour à Melun.

Quelques chrétiens prient, mettent sur pied des « réunions de cuisine », notamment à la « cité d’urgence ».

Pas de salle à l’époque ! Il faut aller à l’assemblée de Montargis, elle-même située dans un petit garage ; cela représente des kilomètres à pied pour rejoindre la gare de Melun (quelquefois avec poussette, landau et enfants ! ), et d’autres encore pour aller de la gare de Montargis à la salle !

Le couple J., baptisé en novembre 1960 à Montargis dans une baignoire avec l’eau d’une lessiveuse, accueillera dans sa caravane puis son appartement des réunions de semaine d’une dizaine de personnes.

C’est au début de l’année 1968 que dans un local prêté gratuitement route de Voisenon, un programme d’église complet voit le jour.

Une quinzaine d’adultes se réunit : quelle joie, malgré un froid vif l’hiver !

A ce stade, il vaut la peine de laisser témoigner le pasteur Laurent Van de Putte :

Melun – 1968 : Une chapelle pour une Bible

J’étais pasteur à Montargis depuis peu de temps. L’assemblée avait connu quelques difficultés, de plus ses finances n’étaient pas au beau fixe.

Lorsque je fis part aux anciens de l’Église du souhait qui me tenait à coeur, à savoir louer une salle à Melun, ville distante de 65 kilomètres, ils me répondirent et c’était humainement très juste : « Nous sommes déjà à court d’argent ; comment voulez-vous aller dans cette ville si proche de Paris où les loyers sont en général, très élevés et les locaux inacessibles à nos moyens limités ? Non, ce n’est vraiment pas possible ! »

Je dois ajouter que, depuis longtemps, une réunion avait lieu, chaque semaine, dans la salle à manger de la famille J. Je persistais à affirmer que nous ne pouvions envisager le développement d’une oeuvre dans cet appartement situé au rez-de-chaussée d’un H.L.M. D’autre part, jusqu’à quand les voisins supporteraient-ils nos chants et nos prières ? Ce qui était une tolérance pendant un temps ne pouvait devenir la règle !

Je ne faisais que répéter :
« Je pense que c’est la volonté de Dieu. Ce que le Seigneur ne pourra pas faire avec vous, il l’accomplira avec d’autres instruments. S’il ne peut utiliser l’Église, il utilisera le monde. Rien, ni personne, n’empêchera sa main d’agir ; quant à moi, je travaillerai avec mon Maître ! » Ah ! la fougue de la jeunesse !

Durant la période des congés, j’invitais P.M. et son épouse, jeune couple dynamique et dévoué, à se rendre sur le terrain de camping de Melun et à y dresser leur tente. Avec le courage que nous leur connaissions, ils parcoururent toutes les rues, allèrent de maison en maison sans résultat. Si ! Ils découvrirent un terrain vague, repaire de quelques malheureux clochards essayant de s’abriter derrière trois murs supportant un toit défoncé. Le service du cadastre nous donna le nom du propriétaire de cette ruine. Rendez-vous pris, nous avons rencontré un septuagénaire italien très sympathique, habitant une superbe maison qui se mit à rire en entendant nos propos : « Quoi ! Au XXème siècle ! Un pasteur capable de prendre une truelle pour construire une chapelle ! Non cela n’existe pas. Je vous mets au défi de le faire. Venez avec moi. »

Nous ignorions qu’à force de labeur et de persévérance, cet homme avait établi une très importante entreprise de construction. Quel ne fut pas notre étonnement en voyant, dans un atelier immense, des murs entiers de maison avec des fenêtres intégrées en cours de fabrication, des immeubles de plusieurs étages en kit. Ce qui ne nous surprendrait plus aujourd’hui nous laissa béats. Il appella son fils et le directeur de l’usine : « Ces hommes veulent construire une église. Tout ce qu’ils vous demanderont, autant de camions de matériaux qu’ils souhaiteront, vous les leur donnerez. »

Je pense que le fils et le directeur durent prendre cela pour un caprice du papa.

Nous avons ainsi commencé les travaux. Une quinzaine de chrétiens de l’Assemblée de Montargis venaient nous aider chaque samedi. De temps en temps, le propriétaire visitait ce qu’il considérait comme son chantier ; puis, il vint tous les jours conviant quelques fois ses amis et connaissances à l’accompagner. Il voulut que la chapelle ait un clocher avec une vraie cloche que nous ferrions sonner le jour de l’inauguration. Devant l’importance du travail, il fit venir plusieurs ouvriers pour nous aider. Ciment, matériaux divers, camions pour enlever les gravats, tout était instantanément à disposition. Étonnant !

J’eus un problème. Il m’était impossible de peindre le plafond autrement qu’avec un pistolet à peinture. J’avais le pistolet avec un réservoir d’un litre mais il manquait le compresseur. Problème ?… Les solutions semblaient toujours faciles, promptement faciles à trouver. Une demi-heure de patience nous permit de voir arriver un camion traînant un énorme engin permettant à six marteaux-piqueurs de travailler en même temps. Oh ! Combien paraissait petit mon pistolet d’un litre !

« Mais que faites-vous de si important pour utiliser un compresseur semblable ? – Oh ! peu de chose, je peins le plafond ! »

Enfin, arriva le jour tant attendu de l’inauguration. Nous fîmes sonner la cloche. Le propriétaire et quelques membres de sa famille assistaient à nos réjouissances. Les chrétiens étaient heureux.

C’est ainsi que, pour une Bible offerte au moment des remerciements, nous eûmes la joie d’avoir une salle toute équipée ainsi qu’un papier nous permettant de profiter gratuitement des lieux pendant de nombreuses années.

Les moyens du Seigneur sont extraordinaires et souvent inattendus. Il peut se servir d’un homme du monde pour accomplir ses plans.

Un jour, un père de famille disait à Jésus :
« Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. »

Jésus lui répondit :
« Si tu peux !… Tout est possible à celui qui croit. »

Aussitôt l’homme s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »

Béni soit le Seigneur qui répond toujours plus à la mesure de son amour qu’à celle de notre foi et son amour est incommensurable comme sa divine personne.

Extrait du livre « et des oeuvres furent ouvertes », Editions Viens et Vois. (www.viensetvois.fr)

Une salle Évangélique sur le Plateau-Nord

Voici un extrait d’un journal local de l’époque :

Depuis plusieurs mois s’édifie un bâtiment sur la destination duquel on s’interrogeait route de Voisenon, les ouvriers ne travaillant que quelques jours en fin de semaine.

C’est de ses propres main qu’un groupe évangéliste venu du Loiret construit une salle de réunions évangéliques, 4, route de Voisenon. Salle en voie d’achévement et qui pourra recevoir quelque 100 personnes.

En Mai 1975, le local étant récupéré par le propriétaire, un garage d’environ 55m² est aménagé rue A. Moreau. Jusqu’à 90 personnes y seront accueillies.

L’assemblée achète en Septembre 1975 un local rue Saint-Liesne. Les réunions y débutent le 1er Mai 1977. Dans cette même période, la famille H. commence à accueillir des réunions de maison dans son appartement à Grigny, adultes dans la salle à manger et enfants dans les chambres !

C’est ainsi qu’une trentaine de personnes se réunira bientôt à Draveil ; chemin faisant, une soixantaine de chrétiens s’y constitueront en assemblée indépendante en 1995.

Depuis 2002, nous recherchons à Melun des locaux plus grands.