Archives par mois :août2017

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La rémunération est un salaire donné pour le prix d’un service, alors que la récompense marque une différence ; elle est comme un fruit, un bien matériel ou spirituel reçu en fonction d’une action particulière ou d’un mérite.

Dieu ne nous laisse pas ployer sous un fardeau pour sa gloire ou affronter les difficultés sans qu’il y ait une récompense dépassant de beaucoup l’importance de l’action réalisée. Elle est toujours proportionnée à la largesse de son amour et de sa bonté. « Quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense » (Mat. 10/42).

Pour les persécutés à cause de Jésus (Mat. 5/12), ceux qui observent la Parole de Dieu (Ps. 19/8-12) ou pour celui qui vit en désirant intensément demeurer juste (Ps. 58/12), cette récompense sera grande.

Concernant le travail collectif. Combien le chrétien est heureux de vivre dans une église qui progresse à tous égards. Il constate les nombreux résultats obtenus parmi les âmes nouvelles qui se tournent vers le Seigneur et changent leur manière d’être pour le meilleur.

Attention ! Certains enfants de Dieu, sans s’en rendre réellement compte, s’attribuent un peu trop les fruits de cette action collective en oubliant que « chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail » (I Cor. 3/8).

Est-il possible de nous jalouser les uns les autres ? Non. Voir des hommes tels Pierre, Paul ou Jean briller d’un éclat particulier dans le ciel, lire le nom des apôtres écrits sur les fondements de la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, ces faveurs ne pourront que nous réjouir. Ne trouvons-nous pas normal que les employés d’une entreprise perçoivent un salaire correspondant à leur qualification et leurs résultats ?

Dans cette œuvre d’édification de l’église, l’apôtre Paul parle de son action de planteur et d’architecte, de celle d’Apollos en disant : « j’ai planté, Apollos a arrosé » ; il parlera des matériaux que nous aurons utilisés, du fondement sur lequel nous aurons bâti, puis il ajoutera : « l’œuvre de chacun sera manifestée, car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun » (I Cor. 3/3/3-15).

De toute façon, Dieu n’est pas ingrat et la récompense qu’Il nous accordera dépassera de beaucoup le résultat de nos actions spirituelles et de nos si faibles mérites.

Laurent Van de Putte

Un des attributs de la sagesse est sa modération.

« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée… » (Jacq. 3/17).

L’apôtre Paul conseillera Timothée par ces paroles :

« Sois modéré (sobre) en toutes choses » (II Tim. 4/5).

Dès le début de nos réunions, nous essayons de tempérer notre enthousiasme. Nos chants ont pour but de célébrer le Seigneur et de favoriser une réelle onction spirituelle. Notre comportement ne doit pas amener une excitation charnelle. Etre sage, maîtriser le langage, ne pas avoir un zèle démontré avec excès, sont des conditions indispensables. Cela n’empêchera jamais d’avoir un moment de débordement permis par le Saint-Esprit, amenant les observateurs à dire : « Ils sont pleins de vin doux » (Act. 2/13). L’émotion d’un tel instant ne sera pas nuisible. Elle n’ouvrira pas la porte à certaines exagérations constatées dans plusieurs milieux prétendant être évangéliques. Nous devons comprendre les reproches des personnes assistant pour la première fois à leurs réunions. Le témoignage devant être à la gloire de Dieu n’en sort pas grandi.

Si, concernant ces faits, des leçons sont à tirer pour les églises, elles le sont également pour notre attitude lors des contacts individuels.

Avant de parler, n’est-il pas nécessaire de comprendre notre interlocuteur, de prévoir ses possibles réactions, et de ne pas aller au-delà de ce que le Seigneur désire que nous lui apportions ?

Etudions la manière d’agir de Jésus, des apôtres Paul, Pierre ou Jean, et nous découvrirons combien la psychologie spirituelle est un art délicat qu’ils savaient pleinement maîtriser. Soyons de bons disciples dans ce domaine. Notre connaissance plus approfondie des vérités bibliques par rapport à la personne à laquelle nous nous adressons ne fait pas de nous des êtres supérieurs.

Et puis, tant que nous serons dans ce corps de chair, nous ne pourrons prétendre nous mouvoir avec facilité dans le domaine des valeurs spirituelles. Avoir présent à l’esprit cette réalité nous gardera dans l’humilité sans nuire à la puissance de notre témoignage. Bien au contraire !

N’oublions jamais le grand enjeu auquel nous sommes associés lors de notre mission auprès des âmes : vie éternelle ou mort éternelle, regards ouverts vers le ciel ou aveuglement qui ne peut que s’intensifier, libération ou esclavage sans issue, lumière ou ténèbres, avec Dieu ou contre Lui. C’est le choix de Jésus ou de Barabbas.

Nous ne pouvons pas être superficiels.

Laurent Van de Putte

C’est tout simplement dire merci, exprimer de la gratitude envers qui nous a fait du bien. Une des premières valeurs apprises à nos enfants : « Dis merci ! Cà ne t’arrachera pas la langue ! » Il semble que cette leçon tende à disparaître aujourd’hui.

L’ingratitude, opposé de la reconnaissance.

« Le bien a pour tombeau l’ingratitude humaine. » (Alfred de Musset)

Me promenant au bord d’un canal, je vis de l’autre côté un jeune homme déraper sur son vélo et tomber à l’eau. Il ne savait pas nager. J’ai donc plongé, fais rapidement la traversée et l’ai secouru. Surprise, c’était un ancien camarade d’école. Depuis ce jour, il ne m’a plus jamais adressé la parole. Etait-ce le désir d’effacer cet incident fâcheux ? Je ne l’ai jamais su.

Dix lépreux supplièrent Jésus de les guérir. Il arriva qu’en chemin leur mal disparut entièrement. Un seul revint manifester sa reconnaissance (Luc 17/12-19).

L’habitude, ennemie parfois de la reconnaissance.

L’habitude de recevoir quotidiennement des aides, des bienfaits, peut finir par nous faire oublier d’apporter les marques de reconnaissance si normales en l’occurrence. C’est vrai sur le plan familial, c’est vrai aussi vis-à-vis de Dieu. En tant que chrétien, toutes les faveurs reçues, la manifestation de sa protection et de sa présence ne doivent pas devenir secondaires.

Malgré toutes les confessions de foi prononcées et les bénédictions réalisées, l’apôtre Pierre, et les autres disciples avaient pris l’habitude de côtoyer le Seigneur sans véritablement se rendre compte de l’extraordinaire expérience qui leur était offerte.

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L’habitude risque d’altérer l’expression de notre reconnaissance sans remettre en question notre affection et notre sincérité. Pour des activités devenues très fréquentes, elle peut faire perdre à notre cœur une part de sa sensibilité. Elle transforme parfois certaines actions en règle obligatoire. « C’est à lui de faire cela à la maison et c’est à elle d’accomplir ceci. Pourquoi se perdre en remerciements pour des actions indispensables, naturelles, habituelles. C’est comme cela tous les jours depuis que nous vivons ensemble. Je ne vais quand même pas lui dire merci chaque fois qu’elle va chez le boulanger ! »

Pourtant, n’exagérons rien, quelquefois, une parole de reconnaissance communique une grâce, une joie sereine, une chaleur à notre cœur, du plaisir et de la tendresse.

L’apôtre écrira : « Soyez reconnaissants » (Colossiens 3/15).

Laurent Van de Putte