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Pendant des années, sans autorisation spéciale, des jeunes gens de nos assemblées allaient chanter des cantiques dans les rues. Pendant ce temps, quatre ou cinq personnes plus âgées tenaient un stand biblique. Il nous arrivait d’annoncer l’Evangile dans un jardin public ou sur une vaste place. Une courte réunion permettait à bien des personnes d’écouter attentivement le conseil divin.

Aujourd’hui, certaines municipalités exigent une demande écrite pour la moindre manifestation. Il semblerait qu’une porte se ferme. Elle arrive la parole annoncée par Jésus :

« La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent pas »

Jean 12/35

Que de terrains non encore foulés, de personnes auxquelles nous n’avons pas encore parlé ! Le bien-être ressenti dans notre assemblée ne doit pas devenir un frein nous empêchant d’aller parler aux âmes. Bien au contraire, nous devons être dynamisés.

Peu de gens viennent entendre l’Evangile dans nos salles. Des personnes déçues par la religion ou par les propos de certaines sectes ne voudront jamais en franchir le seuil. D’autres invoqueront de multiples raisons pour refuser l’invitation.

Si l’église ne peut plus prêcher partout, l’évangélisation individuelle en a les moyens. Chaque chrétien doit porter le témoignage de la grâce et de la puissance de Jésus à l’extérieur, dans la rue, à la sortie des bureaux ou des ateliers, partout. Cette forme d’évangélisation n’est ni limitée par le temps, ni par le lieu ou par l’heure. Que chacun fasse un bond dans la foi et le témoignage.

« Que Dieu vous donne d’être fortifiés par son Esprit » (Eph. 3/16).

Vous pouvez dire comme l’apôtre Paul : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Phil. 4/13).

Ne craignez pas vos lacunes, ne vous laissez pas paralyser par elles ?

Vous pouvons réaliser de belles expériences qui vous permettront d’affirmer : « Notre capacité vient de Dieu » (II Cor. 3/5).

Nous engager sera le fruit de notre amour pour le Seigneur et pour les âmes.

Nous ne marcherons jamais seul car lui-même nous accompagnera. Le courage ne peut manquer quand sa présence est à nos côtés.

Après sa mort et sa résurrection, juste avant son départ vers le ciel, Jésus fit résonner cet appel, toujours aussi vibrant : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16/15).

Laurent Van de Putte

« La foule se pressait autour de lui pour entendre la Parole de Dieu »

(Luc 5/1)

Combien de serviteurs du Seigneur aimeraient pouvoir connaître une telle expérience.

Les besoins moraux et spirituels des hommes d’aujourd’hui ne différent en rien de ceux des personnes contactées par Jésus lors de son séjour dans le pays d’Israël. Il fit une véritable pression sur le cœur d’un grand nombre sans qu’il soit nécessaire d’utiliser une quantité d’artifices. La nécessité profonde de chacun, même si beaucoup n’en sont pas conscients, est d’entendre la Parole de Dieu au moins une fois. L’action du Saint-Esprit est dirigée dans ce sens aujourd’hui comme hier.

Plusieurs éléments s’avèrent susceptibles de manifester cet engouement particulier.

  • Le Saint-Esprit pouvait le provoquer en sachant que la Parole de Dieu serait annoncée dans la vérité et l’autorité, dans l’équilibre et la puissance active de la foi.
  • La bouche qui allait proclamer cette Parole était celle d’un cœur pur, saint et rempli d’un amour capable de vaincre bien des réticences.
  • La condamnation du péché ne supportait aucune concession. Néanmoins, le pécheur était pénétré de grâce et de pardon en écoutant les propos du Sauveur et Seigneur.
  • Le langage coulait simplement à la portée de chacun, des mots adaptés à la culture des uns et des autres pour favoriser une entière et saine compréhension.
  • Des faits communs sous forme de paraboles exprimaient des valeurs spirituelles d’une profondeur insoupçonnée.
  • Le message n’apportait pas seulement l’enseignement divin mais également un reflet de la personne du Seigneur, de sa volonté, de son but et de son caractère.
  • Une expérience personnelle indéniable était offerte à tous ceux qui acceptaient cette parole vivante.
  • Les délivrances et les miracles opérés authentifiaient ces messages remplis d’encouragement et d’espérance.
  • Il était possible pour chacun de passer par une véritable mort à soi-même, à un passé surchargé et trop lourd, et connaître une nouvelle naissance, le commencement d’une vie différente et assistée en tout temps, une vie portant la marque de l’éternité dans la certitude d’être auprès de notre Dieu Tout-Puissant, Sauveur, Seigneur et surtout adorable Père.

Sachons que si les besoins et les circonstances n’ont pas changé depuis des millénaires, les réponses de Dieu non plus. Elles sont toujours à portée de notre cœur.

Laurent Van de Putte

« Je connais ta pauvreté, et pourtant tu es riche » 

(Apo. 2/9)

Phrase pas aussi paradoxale que cela lorsque nous y réfléchissons.

Riche des fortunes passagères d’ici-bas et pauvre des valeurs éternelles, ou riche de spiritualité et pauvre des biens matériels ?

Rares sont les personnes qui possèdent simultanément les deux aspects : riches dans les deux domaines. Quelques unes ont marqué leur époque comme Letourneau, ce mécène américain, qui faisait bâtir une maison pour chaque employé de son usine ; Nestlé, nom bien connu, qui dépensait sa fortune pour aider tout ce qui concernait les œuvres pour la gloire de Dieu. Quelques autres dont les noms tombent dans l’oubli de la mémoire du monde mais jamais dans celle de notre Seigneur.

« Oui, il y a une récompense pour le juste »

(Ps. 58/12)

Quant à ceux qui auront fidèlement accompli leur rôle d’intercesseur en faveur de leurs semblables, qui se seront tenus devant le trône de la grâce en apportant toute l’expression de leur reconnaissance et leurs louanges, le prophète Esaïe écrira : « Je leur donnerai fidèlement leur récompense, et je traiterai avec eux une alliance éternelle » (Es. 61/8).

A cause des épreuves diverses de la vie, des moments où ils semblent se débattre face à un horizon voilé, trop de chrétiens ne réalisent pas pleinement les possibilités qu’offrent leurs multiples richesses d’en Haut. La foi et les victoires qui la suivent, l’espérance bâtie sur des promesses divines indiscutables, la connaissance des prophéties bibliques vers l’accomplissement desquelles toutes les forces d’opposition seront irrémédiablement brisées, la fraternité capable de nous épauler à l’instant du besoin…, que de bénédictions concrètes tout ceci peut engendrer !

Ne laissons jamais nos richesses chrétiennes enfouies alors que nous pouvons en user chaque jour sans les voir s’amoindrir, bien au contraire.

« Les richesses incompréhensibles de Christ » (Eph. 3/6-8) ne forment pas seulement un sujet de prédication mais des biens que vous pouvez utiliser constamment. En tant que cohéritiers du Seigneur Jésus, elles vous appartiennent. Elles ne représentent pas un matelas d’espoir mais une possibilité de vivre dans un vrai bonheur, dans un état de grâce et de victoire permanentes. Ce ne sont pas seulement des valeurs d’avenir.

Quant à la pauvreté matérielle, la Bible nous encourage en déclarant par la bouche du roi David : « J’ai été jeune, j’ai vieilli ; et je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain » (Ps. 37/25).

Laurent Van de Putte

De temps à autre, une mise au point du travail accompli et l’élaboration d’un plan d’action pour l’immédiat et le futur sont indispensables. Ce qui est vrai pour une organisation l’est également pour une assemblée locale si nous voulons éviter un ralentissement de l’œuvre, suivi immanquablement d’une stagnation. Cette mise au point réclame la participation et la réflexion de l’ensemble des chrétiens.

Si les principes stratégiques d’une armée sont étudiés uniquement au niveau d’un état-major et commandés sans discussion possible à l’ensemble des troupes, il en va différemment dans l’église du Seigneur. Le chrétien paraissant humainement le moindre de ses frères peut exprimer son opinion, et tous doivent en tenir compte selon la mesure où elle s’accorde avec la pensée divine.

Gédéon disait : « Ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père » (Jug. 6/5), mais Dieu l’avait choisi.

Le père de David pouvait répondre à Samuel après avoir présenté ses fils : « Il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis » (I Sam. 16/11), là encore Dieu l’avait choisi.

Hommes et femmes de l’assemblée sont appelés à agir.

Que signifient ces œuvres où la femme est cantonnée à des rôles subalternes ? Ce machisme de l’homme ne figure pas dans les Saintes Ecritures.

La ville de Thébets était vaincue par les sbires d’Abimélec. Seule une tour servait de refuge aux habitants de la cité. Une femme fut à l’origine de la délivrance (Jug. 9/50-53). Le Seigneur l’avait choisie.

Nous devons confronter nos idées, nous éclairer les uns les autres, nous enseigner mutuellement, nous stimuler pour la gloire de Dieu et préparer ainsi une action plus efficace. Ceci n’est pas uniquement le rôle d’un « état-major spirituel ». Il est révolu le temps des rois et des sacrificateurs de l’ancienne alliance qui seuls conduisaient le peuple. Parlant sans distinction des enfants du Seigneur, et cela depuis la mort et la résurrection du Sauveur, l’apôtre Jean écrit : « Il a fait de nous un royaume et des sacrificateurs pour Dieu son Père. » Les enjeux de l’église sont trop importants pour n’être confiés qu’à quelques membres, aussi fidèles et dévoués soient-ils. Chacun de nous a le devoir de réfléchir et d’apporter sa contribution concernant les objectifs d’avenir de l’assemblée des élus.

Sans cet élan entraînant le monde évangélique, nous ne pouvons pas nous attendre à un réveil spirituel.

Laurent Van de Putte

En tant que chrétiens, nous voulons rendre témoignage de la bonté du Seigneur, de ses œuvres glorieuses et des possibilités offertes à tous ceux qui s’approchent de sa personne. C’est comme un feu qui brûle au fond de notre cœur, un élan d’amour animant tout notre être. Pour ce faire, il nous faut prier, écouter le Seigneur afin qu’il nous assiste par son Esprit et sa Sainte Parole. C’est le mystère de Christ que nous devons présenter.

– En parler clairement comme nous le devons (Col. 4/4).

Notre langage doit s’adapter à la compréhension de notre auditeur, à sa culture, à ses possibilités de connaissance. Allez-vous employer des formules savantes devant un enfant ? Des mots compliqués face à l’étranger qui ne maîtrise pas votre langue ?

– Une parole accompagnée de grâce (Col. 4/6).

Des interprétations qui condamnent, des critiques acerbes, des oppositions concernant telle ou telle religion, ne sont jamais un moyen d’approche correspondant aux divers besoins de celui qui nous écoute. Présentées avec amour, les vérités les plus touchantes seront mieux reçues. L’homme qui m’a fait comprendre que j’étais un pécheur ayant besoin d’une réelle repentance ne m’a pas éconduit. A une parole de condamnation apportée sévèrement, j’aurai opposé une brutale révolte ; à la même parole exprimée avec douceur et compassion, mon cœur s’est incliné ; il a cédé.

– Une parole assaisonnée de sel (Col. 4/6).

Des propos donnant envie d’écouter. Des paroles capables d’enfanter une saine curiosité, attisant une soif spirituelle, un désir de mieux connaître, une faim de recevoir.

– Savoir répondre aux questions suscitées (Col. 4/6).

Notre témoignage n’est pas un monologue fermant toute possibilité aux questions, même négatives. Nathanaël s’opposa à Philippe qui lui parlait de Jésus de Nazareth : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » (Jn 1/46) Philippe n’est pas entré dans une polémique souvent susceptible de faire triompher une opposition, de dresser un mur de séparation. Il a simplement répondu : « Viens et vois » (Jn 1/47). Jésus était là. Aujourd’hui, le Maître n’y est plus physiquement, mais son Esprit est au milieu de nous. Ses œuvres puissantes doivent nous accompagner. Il nous faut pouvoir apporter la même réponse et dire : « Viens et vois ». Cette démonstration approuvait le témoignage des premiers disciples. Ce fut l’expérience des réveils successifs ayant parsemé l’Histoire. Même dans des périodes difficiles où rien ne semblait se produire, des hommes fidèles comme Elie, Elisée et d’autres demeurent exemplaires. Le ciel s’ouvrait pour eux. Dieu répondait à leur requête.

Une sorte de désert spirituel actuel ne peut constituer un frein pour le témoignage des vrais enfants de Dieu.

Laurent Van de Putte