Archives par mois :novembre2018

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Il semble humainement inconcevable que Dieu soit en nous sans que nous ne nous en rendions compte ; c’est pourtant une réalité que l’apôtre Paul signalait aux chrétiens de la ville de Corinthe. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (I Cor. 3/16)

Tout disciples qu’ils étaient, les deux fidèles désemparés sur le chemin d’Emmaüs n’ont réalisé la présence du Seigneur Jésus ressuscité qu’après le partage du pain. Dans la peine de l’avoir vu crucifié, ils n’avaient même pas prêté attention aux signaux annonciateurs de sa présence. « Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et , après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24/30-32).

Il en fut de même pour tous les apôtres lorsque le Seigneur se présenta devant eux. « Pourquoi êtes-vous troublés…Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’ai…Comme dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement … » (Luc 24/36-43). Que de difficultés, que d’oscillations pour parvenir à l’expérience réelle. Cela semble tellement beau, et pourtant, c’était pour chacun d’eux comme pour nous une merveilleuse réalité.

Aveuglée par sa peine, Marie de Magdala regardait le Maître, parlait avec lui, sans le reconnaître. (Jean 20/11-18).

Depuis ces jours chargés d’émotions, de larmes et de joie, d’incrédulité et de foi, d’aveuglement et de révélation, Jésus est remonté au ciel pour faire reconnaître notre nouvelle position grâce à sa victoire du Calvaire, et pour nous y préparer une place éternelle. Afin que nous ne soyons pas laissés ici-bas comme des orphelins dans l’attente de son retour, il nous a envoyé son Esprit-Saint, ce puissant consolateur. Dans les dernières heures de sa vie ici-bas, n’avait-il pas annoncé : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure en vous » (Jean 14/16-17).

Comment ignorer la présence d’un tel hôte dans nos vies ? Comprendre cette réalité nous pousse à vouloir transformer notre être en un lieu digne de sa personne, à en chasser toutes les impuretés afin d’y pratiquer un culte qui lui soit agréable. C’est plus que du respect de soi-même car nous considérons que nous ne nous appartenons plus. Nous sommes entièrement à celui qui nous a sauvé.

Laurent Van de Putte

‘Un jour, une heure de vertueuse liberté vaut une éternité entière d’esclavage’ (Addison).

« C’est pour la liberté que Christ nous a libérés » (Gal. 5/1). C’est pour cette liberté qu’Il est mort pour chacun de nous, et il ne s’agit pas d’un jour ou d’une heure, mais d’une éternité. Désormais, nous pouvons voir se rompre tous les liens de l’esclavage, sous quelque forme qu’ils puissent se présenter. Une bénédiction si chèrement acquise par le Sauveur ne peut être remise en cause ou renégociée.

La loi a ouvert nos yeux sur notre condition de pécheur. C’était indispensable ; mais elle ne possède et n’a jamais possédé un pouvoir libérateur. Elle condamne et n’affranchit pas le coupable. Seule la grâce divine nous offre cette inestimable possibilité. Alors, comment peut-on écouter la voix de ceux qui nous invitent à retrouver le chemin du légalisme ?

Allons-nous prétendre annuler le sacrifice de Jésus par nos œuvres dites méritoires ?

Supplanterons-nous la liberté de la grâce par l’application substitutive de règles, dogmes et principes ?

« C’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice… la foi qui est agissante par l’amour » (Gal. 5/5-6).

Une seule condition : « Ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair » (Gal. 5/13). Ici-bas, personne ne peut affirmer : J’ai entièrement anéanti les désirs de la chair, mais une puissante proposition nous est offerte : « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les œuvres de la chair » (Gal. 5/16).

Notre choix devient indéniable lorsque nous comparons les œuvres avilissantes et manifestes de la chair et le fruit de l’Esprit capable de nous rendre heureux, efficaces, épanouis dans une glorieuse et totale liberté. « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre ces choses » (Gal. 5/22-23). Quel être normal pourrait s’opposer à de telles valeurs susceptibles de porter au plus haut l’entente entre tous, la cohésion jusqu’à la fraternité rassemblant des personnes pourtant différentes de nature, de culture ou de niveau social ? Plus que la réunification des peuples, l’entente entre tous les individus de la terre, ce fruit de l’Esprit est capable d’harmoniser le ciel avec la terre, les personnages célestes avec les hommes, la communion du Seigneur avec chacun de nous.

« Celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Gal. 6/8).

Loi ou grâce ? Œuvres de la loi ou foi ? Le choix peut être rapidement pris sans l’ombre d’une tergiversation.

Laurent Van de Putte

Exagérer les problèmes ou les bénédictions, les situations ou les responsabilités, constitue un manque d’équilibre aux conséquences fâcheuses. Les déviations commencent fréquemment par de simples glissements pour les friands de modes nouvelles.

Le péché.

A un homme repentant touché jusqu’au tréfonds de son cœur, un brave chrétien croyait bon de dire : « Rien n’est de votre faute, c’est celle du péché, celle du Diable, le fruit de votre hérédité ; vous n’êtes qu’une malheureuse victime ».

Le Diable à bon dos. Se décharger sur lui de toutes nos erreurs est une solution de facilité.

La prière.

De remarquables possibilités sont affirmées par la Bible concernant la prière d’intercession et la mise en œuvre de notre foi mais, ni notre prière, ni notre foi ne peuvent être placées au-dessus de Celui qui seul nous exauce.

Affirmer que tout est dans la louange : guérison, délivrance, miracle, révélation, bénédiction et oublier que cela nous est accordé seulement dans le nom de Jésus, sur la base de son action accomplie au Calvaire, voilà qui dépasse la plus simple logique. En Lui seul nous avons tout pleinement (Colossiens 2/10).

La foi.

Sa valeur est celle de celui en qui nous la plaçons. Notre foi est en Dieu, ce merveilleux Père que nous prions et qui manifeste les fruits de sa grâce dans le Nom de Jésus par le moyen du Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit.

Dans certains milieux, le personne de Jésus semble de moins en moins confessée. Il est pourtant le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes (I Timothée 2/5). La prière de ces gens est adressée constamment au Saint-Esprit. C’est l’Esprit de délivrance, de miracles, de bénédictions, de puissance. A quoi sert-il de mettre Jésus en avant ?

Comme l’homme (âme, corps et esprit), Dieu est une trinité dans laquelle nous ne pouvons créer de confusion.

Pourquoi ne pas suivre tout simplement les directives de la Parole divine ? C’est notre Père que nous prions dans le nom de Jésus par le Saint-Esprit prêt à agir.

Ne déplaçons pas les valeurs pour paraître plus modernes, plus spirituels.

Echappons à toutes ces tentatives de dérives.

Notre liberté ne nous autorise pas à dire ou faire n’importe quoi.

Laurent Van de Putte

« Seigneur, donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance » (Act. 4/29).

Combien sont riches les Saintes Ecritures, la Bible ! Que de bénédictions nous pouvons retirer en nous arrêtant quelques instants sur chacun des mots et chacune des expressions qui la composent !

Donne : accorde, permet avec un plein accord ; ajoutons la pensée de prix avec le verbe : payer. Notre terre donnée par Dieu afin que l’homme y domine fut cédée à la puissance du péché. Par sa mort sur la croix, Jésus dut tout racheter.

Serviteurs : un mot qui sonne tellement bien à l’ouïe de certaines personnes : ‘serviteurs de Dieu’. Une situation que beaucoup désireraient s’octroyer aujourd’hui avec une certaine dose de suffisance, en oubliant que le serviteur, c’est le « doulos », littéralement : l’esclave, avec la notion des mots : lié, attaché ; un homme racheté, ne s’appartenant plus à lui-même, mais appartenant à un seul maître, et choisi pour des tâches particulières. Cette appellation peut être appliquée à tous les vrais enfants de Dieu qui servent leur Seigneur de toute la force de leur cœur, de leur pensée, de leur être tout entier.

D’annoncer : adresser la parole par la voix, la prononcer, et non seulement par l’écriture. Les habitants de Nazareth « étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de la bouche de Jésus » (Luc 4/22). L’apôtre Paul écrira : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rom. 10/9).

Parole : annoncer « ta Parole ». La Parole de Dieu non édulcorée. Peut-on concevoir l’esclave communiquant le message de son maître en se permettant d’ajouter quelques idées personnelles. Il aurait peu conscience du risque encouru. Son propriétaire n’avait-il pas droit de vie et de mort sur lui ?

Une pleine assurance : une entière, totale assurance, non atteinte par la moindre restriction, proclamée ouvertement, publiquement, avec hardiesse, intrépidité, fermeté inébranlable.

Essayons de définir quelques éléments indispensables au serviteur et à la servante du Seigneur : une humilité réelle tellement éloignée de tout sentiment de supériorité, une soumission opposée aux extravagances personnelles, un « moi, je » remplacé par la personne du Saint-Esprit, une gloire entière laissée uniquement au Seigneur, un engagement quoiqu’il en coûte, notre nom de la terre qui se veut oublié afin que subsiste éternellement au-dessus de tous les noms celui de Jésus.

Laurent Van de Putte