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« Que la Parole du Christ habite en vous avec sa richesse » (Col. 3/16 version à la Colombe).

Concernant bien des chrétiens, nous ne pouvons pas dire : ‘la Parole divine n’est pas en eux’. Ils croient fermement, leurs bases scripturaires sont solides, mais la richesse de cette Parole ne les pénètre pas.

En quoi consiste-elle ? Dans l’excellence et le détail des mots, des pensées, des conseils, des mises en garde, quelque soit le milieu dans lequel nous évoluons, dans les promesses si diverses correspondant à tous nos besoins, dans les sentiments d’amour, de grâce et de pardon. qu’elle dégage, dans la puissance du Saint-Esprit qui l’accompagne. C’est donc avec la plénitude de sa richesse que la Parole de Christ doit demeurer en nous (Col. 3/16), non dans le cœur de quelques uns, mais dans celui du plus grand nombre, de tous.

Sur cette base, combien l’instruction mutuelle devient édifiante et encourageante. Les avertissements réciproques ne sont pas agressifs pour notre compréhension. Empreints de sagesse, de psaumes émouvants par la profondeur de leurs propos, d’hymnes solennels et joyeux, de cantiques spirituels d’une haute élévation, ils favorisent une communion intense avec Dieu et avec son peuple (Col. 3/16). Nous dépassons le cadre des problèmes et des incompréhensions ; nos réactions et nos décisions de faire ou de ne pas faire sont dominées par une réalité : nous agissons uniquement « au Nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par Lui à Dieu le Père » (Col. 3/17).

Parmi tous les tests possibles nous permettant de ne pas nous égarer, il est bon d’utiliser celui-ci : « Faites tout pour la gloire de Dieu » (I Cor. 10/31). Si je fais ou si je ne fais pas, c’est pour sa gloire. Si je dis ou si je ne dis pas, c’est pour sa gloire. Puis-je dire ou puis-je faire ceci ou cela pour sa gloire ? Aucune erreur ne devient possible avec une telle condition de cœur et d’esprit.

Alors, où sont les révoltes, fruits d’une attitude humaine ? Nous pardonnons les injustices. Rien n’entrave notre action. Aucune situation n’arrête notre service. Nous continuons à construire pour un avenir éternel en faveur de tous, même de ceux qui ont pu nous accabler un temps. Nos regards sont braqués sur le besoin des âmes. Nous nous projetons en avant avec un des mots-clés des Saintes Ecritures : Espérance. Nous manifestons ainsi une maturité spirituelle et un exemple communicatif.

A l’image de notre Maître, nous devenons des guides, des bergers, des témoins de l’Evangile, et nous permettons à Jésus de rendre vraie cette prophétie ancienne : « Me voici avec les enfants que l’Eternel m’a donnés. Nous servons de signes et de présages » (Es. 8/18).

Laurent Van de Putte

Cette paix réelle, profonde, joyeuse ne s’obtient pas par les moyens d’ici-bas.

Comment contrôler la pensée lorsqu’elle semble nous conduire là où nous ne voulons pas ?

Comment résister aux aspirations de la chair qui voudrait nous dominer ?

Est-il possible d’allier un bonheur sans regret à une souillure intérieure ?

Le monde et ses promesses, ses valeurs et ses richesses, peut combler nos besoins physiques, mais qu’en est-il de notre personnalité profonde ?

Jésus est appelé le Prince de la paix (Esaïe 9/5).

Quelques heures avant sa mort, Il dira à ses disciples : « Je vous laisse la paix ; Je vous donne ma paix » (Jean 14/27).

Quatre faits importants précédent cette promesse capable de révolutionner toute l’atmosphère de notre vie :

La crucifixion de Jésus.

« Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui » (Es.53/5).

Sa résurrection.

La plénitude de la paix ne peut se concevoir sans la communion constante avec celui qui en est la source. Marie de Magdala ne supportait pas la mort de celui qui l’avait tant bénie.

L’acceptation de cette grâce.

Dans chacune de ses lettres, l’apôtre Paul écrivait cette parole : « Que la grâce et la paix vous soient données… ». Jamais l’inverse.

Notre libre arbitrage peut nous faire accepter ou refuser une telle faveur. Souvent, les sectes, les partis, les religions essayent de nous contraindre. Dieu nous laisse libres. Je vous en supplie, jouissons de cette liberté pour le meilleur.

La manifestation de la foi.

Face à l’évidence des faits, l’incrédulité comme la crédulité doivent céder la place à la foi.

« Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5/1).

J’aimerais pouvoir dire à chacun : « Ta foi t’a sauvé. Va en paix. »

Laurent Van de Putte

Dans notre société, certaines réalités s’acceptent mieux avec quelques fioritures de langage.

Un exemple : L’armée a du bombarder une cible stratégique. Malheureusement, des civils ont été tués.

Ou bien : Des preneurs d’otages se sont introduits dans un établissement scolaire. Lors de l’assaut final, plusieurs enfants ont été blessés.

Traduction : L’objectif à été maîtrisé avec quelques dommages collatéraux.

Comme ceci est bien dit ! Quelle délicatesse pour parler des morts et des blessés, victimes dont le seul tort fut de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment.

« Madame, la perte de votre époux ou de votre enfant est un dommage collatéral. » Quelle consolation !

Nous voulons bien comprendre le souci de délicatesse animant de telles formules ; seulement, pour l’annonce de l’Evangile, cette manipulation du langage ne peut être employée. Seule une grande mesure d’amour ressentie par notre interlocuteur doit accompagner les paroles dénonçant le besoin de mettre un terme au péché destructeur.

La vérité ne peut admettre d’amoindrir des faits sous une forme de langage édulcoré.

Après que le roi David eut commis l’adultère avec Bath-Schéba et fait tuer son mari, l’Eternel envoya le prophète Nathan qui lui expliqua clairement la situation à l’aide d’une parabole. David dit à Nathan : « L’homme qui a fait cela mérite la mort ». Le prophète lui répondit : « Tu es cet homme-là » (II Sam. 12/5-6). Cette déclaration ne connaît pas l’ambiguïté.

Au docteur de la loi qui voulait mettre le Seigneur à l’épreuve, Jésus lui présenta la parabole du bon samaritain et lui dit sans détours : « Va, et toi, fais de même » (Luc 10/25-27).

S’adressant aux scribes et aux pharisiens toujours désireux de prendre Jésus en défaut, il dira : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ». Dans son propos, Il leur adressera huit fois la même formule et ajoutera entre autres choses : « Vous paraissez justes aux hommes, mais, au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité » (Mat. 23/13-30).

Ces paroles sont fortes.

Le salut des âmes est bien trop précieux pour risquer, soit de les bloquer par un langage trop ferme, soit de leur voiler la vérité par des expressions cachant plus ou moins la réalité.

Là encore, l’assistance du Saint-Esprit s’avère tellement nécessaire pour imprégner notre cœur de sagesse, d’équilibre, de véracité des mots, et d’amour profond vis-à-vis de la personne à laquelle nous nous adressons.

Laurent Van de Putte

Dans plusieurs traductions bibliques, l’apôtre Jean est appelé : le « disciple que Jésus aimait » (Jean 20/2). Pourquoi ? N’aimait-Il pas autant les autres ? Nous aime-t-Il moins que ce disciple ? Une lecture plus proche de l’original devrait se traduire par : « le disciple pour qui Jésus avait de l’amitié ». A l’exemple du Seigneur, nous pouvons avoir un amour profond pour telle personne sans lui manifester une amitié particulière. L’amour de Jésus est comme sa personne, il atteint les sommets comme les profondeurs. Le Seigneur aime les pécheurs les plus bas tombés, les plus dépravés, ceux pour lesquels la majorité des hommes exprime un profond dégoût ; cela ne signifie pas qu’Il éprouve de l’amitié pour chacun d’eux. Il lui fut reproché d’être un ami des péagers et des pécheurs (Mat. 11/19) ; ceci est totalement faux. L’amitié est une notion différente de l’amour. Tout en étant plus qu’une connaissance particulière, elle comporte une très forte implication dans l’aspect relationnel de la vie d’ici-bas. C’est un mot galvaudé aujourd’hui ; mais, dans la pensée du Seigneur, sa teneur est très élevée.

Le roi David parle des conditions qu’il place à la base de ses amitiés :

« Je suis l’ami de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes ordonnances » (Ps. 119/63).

L’auteur des Proverbes donne plusieurs explications :

« L’Eternel est un ami pour les hommes droits » (3/32).

« L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère » (17/17).

« Celui qui aime la pureté du cœur, et qui a la grâce sur les lèvres a le roi pour ami » (22/11).

Concernant la relation exceptionnelle de Moïse avec Dieu, il est écrit : « L’Eternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami » (Ex. 33/11).

A ses disciples, Jésus dira : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faîtes ce que je vous commande » (Jean 15/13-14).

Plusieurs termes des Ecritures traduits par le mot ‘ami’ donnent certaines notions de l’amitié : le secret, la confidentialité, l’amour, la pensée d’unir, de joindre, de lier, d’assembler…

Ainsi, Jésus aimait Pierre, Jacques, André et tous les autres disciples, mais Il avait une amitié particulière pour Jean. C’est à son ami qu’Il confiera Marie, sa mère, afin qu’il en prenne soin. Au moment de sa mort sur la croix, « Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’Il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis Il dit au disciple : Voilà ta mère Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui » (Jean 19/26-27).

Laurent Van de Putte