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Les murmures et les critiques n’engagent pas seulement ceux qui les profèrent mais atteignent comme un débordement destructeur les personnes qui les entourent et bien au-delà.

Ces propos dommageables engendrent :

– Une condamnation. Marie et Aaron firent une histoire de famille à propos de leur frère Moïse et de son épouse. Ils trouvèrent là prétexte à s’élever au-dessus de leur condition spirituelle. « Est-ce seulement par Moïse que l’Eternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’Il parle ? » Et l’Eternel l’entendit (No. 12/2).

Marie ressortit de cette affaire en étant « frappée d’une lèpre, blanche comme la neige » (No. 12/10). La présence de Dieu est dangereuse pour le pécheur qui tarde à se repentir.

– La nécessité d’une ardente intercession. La prière de Moïse en sa faveur fut un cri vers l’Eternel, un engagement personnel. « O Dieu, je te prie, guéris-la ! » (No. 12/13). Cet homme très humble, doux et patient «  plus qu’aucun homme sur la face de la terre » (No 12/3) était pourtant la victime, mais son cœur rempli d’amour pour sa parenté le faisait supplier le Seigneur.

– Une situation préjudiciable à tous. La guérison accordée par Dieu n’exclura pas la condamnation pour Marie. Elle fut rejetée hors du camp pendant sept jours, retardant ainsi la progression du peuple. « Marie fut enfermée sept jours en dehors du camp ; et le peuple ne partit point, jusqu’à ce que Marie y fut rentrée » (No. 12/15).

Les murmures et critiques au sein des églises sont toujours un frein pour l’avancement spirituel de chacun, pour le témoignage auprès de ceux qui les entourent, et pour la gloire de Dieu. Quoique marchant dans un désert aride, loin de toute habitation, cela n’empêchait pas des espions cachés, toujours en éveil, d’épier le cheminement du peuple. Une halte semblable ne passait pas inaperçue. Les chrétiens sont toujours l’objet d’une surveillance qu’ils n’imaginent pas.

Dieu entend les murmures, les critiques et les plaintes. Proférés publiquement ou discutés à voix basse dans le secret d’une tente, le Seigneur en est témoin. Il peut et veut les faire cesser.

Ce sujet est important et suffisamment grave pour amener l’apôtre Paul à écrire à l’église des Philippiens, assemblée pourtant particulièrement modèle : « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie » (Phil. 2/14-16).

Laurent Van de Putte

Dans une certaine mesure, la motivation est le pourquoi de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. Elle détermine notre comportement. Pour les chrétiens, ses racines plongent dans l’amour et la reconnaissance vis-à-vis du Seigneur à l’égard de tout ce qu’Il a fait et réalise encore à chaque instant pour nous. Nous découvrons également que Jésus est plus qu’un Sauveur, c’est un merveilleux modèle de vie et d’intégrité.

Nous dépassons l’obligation d’obéir à des lois sociales, juridiques ou spirituelles pour ne fixer qu’une cible : être trouvés semblables à lui dans tout notre comportement, dans notre mode de vie. Comme disait l’apôtre Paul : « Christ est ma vie et la mort m’est un gain. » (Phil. 1/21) Notre attente de le rencontrer annule la peur ancestrale de la mort. Vouloir lui plaire, aimer ceux qu’il appelle ses amis, ses frères, ses disciples, l’aider dans son œuvre malgré la faiblesse de nos possibilités est un désir constant.

Quant aux fruits que doit pouvoir cueillir le monde qui entoure le chrétien, ce sont ceux du Saint-Esprit, de son témoignage, de son dévouement, particulièrement vis-à-vis des personnes en difficulté. Dans ses prières intimes, il demande au Seigneur tout ce dont elles ont besoin afin que cela leur soit transmis. Il se surprend à s’oublier lui-même pour répondre ‘présent’ là où Jésus aurait répondu ‘présent’.

Il veille à vaincre un des pires ennemis de la motivation : l’habitude, ‘ce monstre qui dévore tout’. Cet état d’esprit néfaste et insidieux qui fait perdre la fraîcheur, minimise les élans, enlève l’éclat de ce qui est beau. « Les chaînes de l’habitude sont, en général, trop peu solides pour être senties, jusqu’à ce qu’elles deviennent trop fortes pour être brisées. » (Samuel Johnson) Il ne veut pas ressembler à ces vieux couples dont l’amour est remplacé par une amitié entrecoupée de disputes pour de simples vétilles. Ceci est malheureusement l’exemple d’une défaillance. Son enthousiasme doit traverser les décennies.

L’habitude est aussi une porte ouverte à la religiosité inactive, mais satisfaite, malgré quelques regrets faciles à étouffer.

C’est à cause de ce piège subtil, que le chrétien ne peut se satisfaire des effets d’une seule manifestation de Pentecôte. Il a besoin d’un constant renouvellement de l’action du Saint-Esprit au plus profond de sa personne. Heureux, l’apôtre Paul qui pouvait écrire : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. » (II Tim. 4/7)

Laurent Van de Putte

Trop fréquemment, suite à un conflit familial ou autre, nous voyons s’installer une certaine forme de méfiance plus ou moins prononcée. Elle empêche toutes les possibilités de solution des problèmes.

La route du pardon en vue d’un rétablissement paisible peut être large, la méfiance crée une barrière infranchissable.

Le méfiant accorde difficilement sa confiance, surtout après une expérience le touchant profondément. Il est même capable d’ajouter des soupçons pour des attitudes irréelles et il s’éloigne immanquablement d’une vie véritable et sereine.

Impossible de reconnaître la méfiance comme étant un attribut divin. J’ai cherché le mot dans plusieurs traductions de la Bible sans le rencontrer. Par contre, celui de prudence est plusieurs fois cité.

Il faut que nous en usions suite à ce qui a pu engendrer peines et larmes. Néanmoins, cette prudence ne doit pas imiter la méfiance en agissant comme une entrave paralysante. N’oublions pas de l’exercer ainsi à notre égard, à l’attitude de notre cœur et de notre esprit si capables d’influencer notre comportement.

Tant que durera notre pèlerinage terrestre, nous en aurons constamment besoin afin d’éviter des situations conflictuelles ou de les voir s’aggraver si nous ne pouvons y échapper.

Job dira que Dieu lui-même « possède la force et la prudence » (12/16).

L’auteur des Proverbes conseillera : « Fais la guerre avec prudence » (20/18). Permettons-nous d’ajouter sans trahir la pensée de la Bible : ‘si nous y sommes contraints’.

Parlant de la sagesse et provenant du même auteur, nous lisons : « Moi, la sagesse, j’ai pour demeure la prudence (le discernement, le bon sens, la réflexion) » (8/12).

Sommes-nous méfiants ou prudents ?

Ne confondons jamais ces deux mots si éloignés l’un de l’autre en tentant de les rapprocher.

Autant l’un ressemble aux chaînes d’un captif, alors que l’autre est synonyme de liberté.

Laurent Van de Putte

Méditer, c’est réfléchir sur un sujet, l’approfondir et selon le cas, projeter de l’accomplir. C’est un temps de concentration accompagné par la prière, car en toutes choses, nous avons besoin de l’assistance du Seigneur pour mieux comprendre et mieux agir.

Le roi David dira : « Je devance les veilles pour méditer ta parole » (Psaume 119/148). Ne pas lire seulement la Parole du Seigneur mais la méditer est un privilège chrétien.

Nombreuses sont les possibilités offertes à notre réflexion.

Faire le point sur nous-mêmes est d’importance capitale. L’apôtre Paul conseillera de manière incontestable : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi (l’authentique) ; éprouvez-vous vous-mêmes » (II Corinthiens13/5). Méditer sur les besoins de notre famille, de notre église, sur notre pays, sur le monde présent et sur le monde à venir… Ainsi, un moment pris chaque jour peut nous faire prospérer à tous égards.

« Ne pas avoir le temps de méditer, c’est n’avoir pas le temps de regarder son chemin, tout occupé à sa marche » (A. Sertllanges). Marcher est une chose, mais savoir exactement où nous allons est le plus important.

Néanmoins, il nous faut savoir faire un tri dans tout ce qui est proposé à notre méditation.

« Il y a des gens qui ont trois sortes de tourments : tous ceux qu’ils ont eus dans le passé, tous ceux qu’ils ont maintenant, et tout ceux qu’ils s’attendent à avoir » (Edouard Everett). Alors, ils méditent.

Les leçons du passé présentent bien des avantages ; les problèmes du présent réclament une attention soutenue ; quant aux spéculations concernant l’avenir, ne les laissons pas miner notre vie.

Bien des hommes peuvent être cités en exemple quant au fait de savoir penser.

Sorti pour méditer dans les champs, Isaac devait réfléchir à son futur mariage. Aujourd’hui, combien d’hommes et de femmes devraient le faire avec beaucoup plus de sérieux.

Concernant la Parole de Dieu, l’Eternel conseillait à Josué de la méditer jour et nuit « car alors, tu aura du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras » (Josué 1/8).

Les psaumes de David sont le fruit d’une profonde réflexion dans la prière devant Dieu.

La méditation est un sujet par excellence pour éclairer les sentiers de notre vie. En user peut nous entraîner vers des valeurs spirituelles capables de transformer bien des décisions, bien des perspectives, pour un comportement toujours plus proche de la volonté de notre Seigneur bien-aimé.

« Je méditerai le récit de tes merveilles » (Ps. 145/5). Quelle belle parole adressée à Dieu.

Laurent Van de Putte