Plus que rétablis

« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Eph. 4/32).

 

Est-il normal de parler de mesure concernant le pardon ? Un ‘demi-pardon’ peut-il exister ?

Certaines circonstances peuvent-elles infléchir le fléau de la balance ?

« Comme Dieu nous a pardonné en Christ ». C’est la vraie mesure, la seule mesure du pardon.

 

Sur une terre ou régnait la vie, l’homme fut créé à l’image de Dieu. Qu’il la domine, la garde, la remplisse et soit fécond, tel devait être son rôle ( Gen. 1/27-29). Puis ce fut la chute spirituelle et la condamnation. Rien à voir avec cette histoire de pomme dont la Bible ne fait aucune mention. L’homme voulut se forger ses propres dieux et souvent se déifier lui-même. L’Eternel se choisit un peuple pour qu’il lui appartienne et serve de témoignage aux regards de toutes les nations de la terre. Il le délivra des mains d’un pharaon sans scrupules et le fit marcher au milieu du désert accompagné de miracles extraordinaires. Mais ce peuple manifesta plus de révolte que de reconnaissance. Il préféra se fabriquer un veau d’or.

Quelle qu’elle soit, la société humaine présente toujours une nuque raide. Elle se dégrade jour après jour tout en parlant d’âge d’or, de civilisation et d’espérance.

Des mots creux pour l’opprimé, pour les millions de pauvres et d’affamés, victimes de l’injustice et d’intérêts qui leur échappent.

 

Pourtant, avec une patience difficilement compréhensible, ce Dieu sauveur offre une réponse en la personne de son Fils.

Il nous accorde un pardon qui n’est pas suivi d’un bannissement.

A l’homme qui était voué à la terre, il offre désormais le ciel.

A celui qui était sa créature, il l’appelle maintenant son racheté, son ami, son fils.

Un règne éternel dans de nouveaux cieux et sur une nouvelle terre lui est réservé.

Dieu veut tout partager : sa gloire, son honneur et ses richesses.

L’Eglise composée des seuls véritables fidèles devient l’épouse de son Fils.

« Il lui est donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant et pur » (Apo. 19/7-8).

 

Où sont nos vêtements souillés par le péché ?

Devant tant de grandeur, qui oserait parler de mesure concernant le pardon ?

Laurent Van de Putte