Le pardon et la volonté

Pour le pardon, une part importante est laissée à la volonté de l’homme.

Celle-ci peut s’exprimer par un ‘je’ magistral.

Le ‘Je’ prononcé dans le nom de Jésus-Christ possède un potentiel extraordinaire de puissance dans le domaine de la volonté.

Au nom du Seigneur, je peux pardonner, je veux pardonner, je pardonne.

 

Nous ne nous permettons de recevoir aucune pression autre qu’une influence véritablement spirituelle, celle du Saint-Esprit lui-même.

 

Le choix volontaire du pardon doit toujours être instantané. C’est pendant qu’ils le crucifiaient que Jésus priait pour ses bourreaux (Luc 23/33-34).

Les spectateurs des arènes de Rome furent témoins des intercessions vibrantes qui montaient en leur faveur jusqu’au trône de la grâce.

 

Aimer ses ennemis selon l’ordre de Jésus, c’est premièrement les pardonner pour leurs actions destructrices, leur animosité et les préjudices qu’ils ont pu nous causer.

Pardonner est une obligation même si l’offenseur ne se place pas dans une position lui permettant de recevoir cette bénédiction.

 

Lors de la crucifixion, les passants injuriaient Jésus, les principaux sacrificateurs et les scribes se moquaient de lui, « les brigands crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » (Mat. 27/39/43). Puis l’un d’eux se reprit et parla à son compagnon de souffrance : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23/35-43).

Au plus fort de sa souffrance et de sa solitude, Jésus, l’Agneau de Dieu, pardonnait.

Sa volonté demeurait plus forte que ses douleurs.

Le pardon n’est pas seulement une question de sentiment, c’est aussi le libre choix de notre volonté.

Laurent Van de Putte