Drôles d’embrassades !

« Pour le pardon, il faut que justice soit faite ! »

Cette personne parle encore sous le choc d’un acte de violence gratuite et aux conséquences lourdes puisqu’il a causé la mort.

Voilà donc posé le scénario de cette opinion.

Sur le pardon, chacun a son idée, n’est-ce pas ?

Reconnaissons dans cette phrase, l’évidence suivante : il s’agit bien de traiter un coupable.

Pardonner un innocent n’a aucun sens.

L’invocation de la justice suppose qu’il y ait eu infraction, délit, offense…

Ce coupable, la justice le traitera-t-elle ?

Et comment se présentera-t-il : arrogant ? indifférent ? conscient du mal commis ? dans le déni, la défausse ou dans l’aveu franc ?

Recevons le témoignage d’un coupable pardonné : « J’ai dit : j’avouerai mes transgressions à l’Eternel ! Et Tu as effacé la peine de mon péché. » (Ps 32/5)

C’est donc un fait : Dieu pardonne au coupable qui le reconnait.

Et la justice ?

« …Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes et Il a intercédé pour les coupables. »

(Es 53/12)

…le « Il » décrivant Jésus dans son œuvre sur la croix ; la justice est passée !

C’est donc avec raison que Pierre annonce :

« …c’est par Jésus que le pardon des péchés vous est annoncé. »

(Act 13/38)

La justice et le pardon…

L’œuvre de Jésus a le pouvoir de rassembler des valeurs contraires et même quelquefois opposées : justice et pardon.

Ainsi le « baiser » du Psaume 85/11 entre la justice et la paix.

Quelles drôles d’embrassades !

Pascal Collet