Une participation active

De temps à autre, une mise au point du travail accompli et l’élaboration d’un plan d’action pour l’immédiat et le futur sont indispensables. Ce qui est vrai pour une organisation l’est également pour une assemblée locale si nous voulons éviter un ralentissement de l’œuvre, suivi immanquablement d’une stagnation. Cette mise au point réclame la participation et la réflexion de l’ensemble des chrétiens.

Si les principes stratégiques d’une armée sont étudiés uniquement au niveau d’un état-major et commandés sans discussion possible à l’ensemble des troupes, il en va différemment dans l’église du Seigneur. Le chrétien paraissant humainement le moindre de ses frères peut exprimer son opinion, et tous doivent en tenir compte selon la mesure où elle s’accorde avec la pensée divine.

Gédéon disait : « Ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père » (Jug. 6/5), mais Dieu l’avait choisi.

Le père de David pouvait répondre à Samuel après avoir présenté ses fils : « Il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis » (I Sam. 16/11), là encore Dieu l’avait choisi.

Hommes et femmes de l’assemblée sont appelés à agir.

Que signifient ces œuvres où la femme est cantonnée à des rôles subalternes ? Ce machisme de l’homme ne figure pas dans les Saintes Ecritures.

La ville de Thébets était vaincue par les sbires d’Abimélec. Seule une tour servait de refuge aux habitants de la cité. Une femme fut à l’origine de la délivrance (Jug. 9/50-53). Le Seigneur l’avait choisie.

Nous devons confronter nos idées, nous éclairer les uns les autres, nous enseigner mutuellement, nous stimuler pour la gloire de Dieu et préparer ainsi une action plus efficace. Ceci n’est pas uniquement le rôle d’un « état-major spirituel ». Il est révolu le temps des rois et des sacrificateurs de l’ancienne alliance qui seuls conduisaient le peuple. Parlant sans distinction des enfants du Seigneur, et cela depuis la mort et la résurrection du Sauveur, l’apôtre Jean écrit : « Il a fait de nous un royaume et des sacrificateurs pour Dieu son Père. » Les enjeux de l’église sont trop importants pour n’être confiés qu’à quelques membres, aussi fidèles et dévoués soient-ils. Chacun de nous a le devoir de réfléchir et d’apporter sa contribution concernant les objectifs d’avenir de l’assemblée des élus.

Sans cet élan entraînant le monde évangélique, nous ne pouvons pas nous attendre à un réveil spirituel.

Laurent Van de Putte