Le baptême du Saint Esprit

meluneva
11 avril 2012

Le baptême du Saint Esprit

« Pendant qu’Apollos était à
Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie,
arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit :
Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? Ils répondirent :
Non ! Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. »
[Actes 19 (1-2)]

    Je voudrais vous parler
sur le baptême dans le Saint-Esprit. Il se développe actuellement de
nouveau, toute une littérature anti-pentecôtiste, comme si le baptême
dans le Saint-Esprit était une invention des pentecôtistes du 20ème
siècle.

    Le baptême dans le
Saint-Esprit a été pressenti et enseigné comme deuxième expérience ou
deuxième étape dans la croissance spirituelle par de nombreux et
éminents théologiens et pasteurs du 19ème siècle. Plus important encore
est de savoir, qu’avant et au-dessus de tous ces hommes de Dieu, la
Bible enseigne clairement que le baptême dans le Saint-Esprit est une
expérience distincte et séparée de la conversion.

    Bien qu’il y ait
beaucoup de confusion dans la théologie de ce thème glorieux, le sujet
lui-même est parfaitement clair pour ceux qui acceptent comme décisive
la révélation de l’Écriture sainte. La première chose d’importance est
de distinguer entre le travail général du Saint-Esprit dans le plan de
la rédemption, et le baptême dans le Saint-Esprit. Nous pouvons être
d’accord avec la plus grande partie de la théologie fondamentale
concernant le travail général de l’Esprit.

A. Mais qu’est exactement le baptême dans le Saint-Esprit ?

    Jean-Baptiste a dit à
ses auditeurs que Celui qui venait après lui, c’est-à-dire Jésus,
baptiserait du Saint-Esprit et de feu [Matthieu 3 (11)]. Lorsque
Celui-ci est venu, Il a dit que si un homme avait soif, il pouvait
venir à Lui et boire, Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux
qui croiraient en Lui [Jean 7 (37-39)]. Plus tard, Il dit au fidèle
groupe de croyants qui le suivait, qu’Il allait les quitter mais qu’Il
leur enverrait un autre Consolateur, l’Esprit de vérité ; il demeure
avec vous dit-Il et il sera en vous [Jean 14 (17)]. Plus tard encore,
sur les pentes du Mont des Oliviers, au matin de son ascension, Jésus a
rassemblé les mêmes disciples pour un message final de joie et
d’enseignement, et Il leur commanda d’attendre jusqu’à ce qu’ils soient
revêtus de la puissance d’en haut [Luc 24 (49)].

    Nous trouvons dans le Nouveau Testament un certain
nombre d’expressions suggestives pour décrire la même expérience.
Par exemple :
Baptisé du Saint-Esprit, Rempli du Saint-Esprit, Le Saint-Esprit
descendit sur eux, Le don du Saint-Esprit fut répandu sur eux, Recevez
le Saint-Esprit, Ce que mon Père a promis, Revêtus de la puissance
d’en-haut.

    Le Nouveau Testament
montre que le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience définie.
Ceux qui l’ont reçu le savent. Une âme régénérée par le Saint-Esprit
n’est pas automatiquement baptisée dans le Saint-Esprit. Le passage de
[Actes 8 (15-16)] nous fait assister à l’arrivée des apôtres Pierre et
Jean chez les Samaritains, ces derniers avaient cru à la bonne
nouvelle, reçu Jésus comme leur Sauveur personnel, avaient été baptisés
d’eau mais le Saint-Esprit n’était pas encore descendu sur eux ; le
passage de [Actes 19 (1-2)] concernant les Éphésiens va dans le même
sens. Ceci montre qu’un homme peut-être régénéré par le Saint-Esprit,
sans avoir encore été baptisé dans le Saint-Esprit. Dans la
régénération, la vie est infusée et celui qui la reçoit est sauvé. Dans
le baptême, il y a communication de puissance et celui qui le reçoit
est équipé pour le service. Le premier est seulement mais déjà disciple
de Jésus-Christ selon [Matthieu 28 (19)], le second est disciple et
témoin de Jésus-Christ selon[ Actes 1 (8) ].

    Ces dons sont donnés
pour l’utilité commune et sont en rapport avec le témoignage et le
service. Ne sous-estimons pas l’importance du baptême dans le
Saint-Esprit et de ses dons, pour le bon fonctionnement de l’Église de
Jésus-Christ. Sans eux, l’Église est mal équipée spirituellement pour
livrer un combat offensif contre les puissances des ténèbres. Elle est
aussi privée de cet enrichissement édifiant qui provient de la
manifestation de la présence et de la puissance du Saint-Esprit au
milieu d’elle. Toute la Bible est pleine des rapports surnaturels de
Dieu avec son peuple. Nous acceptons très volontiers que l’expérience
de la régénération par laquelle nous devenons de nouvelles créatures en
Christ est surnaturelle ! Pourquoi serions-nous enclins à minimiser la
pensée d’un baptême surnaturel dans le Saint-Esprit, suivi des signes
surnaturels et de dons spirituels ?

B. Pour qui est le baptême dans le Saint-Esprit ?

    Il est pour tout enfant de Dieu. L’ecclésiastique
ou le non-ecclésiastique ; pour le clergé et pour les laïcs ; pour
l’évêque, s’il est converti bien sûr ; pour le cambrioleur, aussi s’il
est converti ; pour les maîtres et pour les serviteurs ; pour les fils
et pour les filles ; pour les rois et les paysans ; pour le Juif et le
Gentil. La condition fondamentale étant la conversion par la foi dans
l’œuvre de Christ à la croix.

    Par le prophète Joël, le Seigneur a promis qu’Il
répandrait son Esprit sur toute chair, non pas sur toutes les âmes ou
les cœurs ou esprits désincarnés ; ces termes sont trop éthérés, trop
mystiques pour être saisis. A la chair, nous sommes habitués, la chair
nous la comprenons, c’est la chair qui véhicule toutes nos émotions et
qui enregistre toutes nos expériences sur la terre ; la chair est le
réceptacle du Saint-Esprit, «Ne savez-vous pas que votre corps est le
temple du Saint-Esprit» dit l’Écriture ; de son sein, c’est-à-dire de
son être  le plus intime, couleront des fleuves d’eau vive. C’est
le corps qui a péché contre le Seigneur, c’est le corps qui dans l’acte
puissant final de la Grâce rédemptrice, reçoit l’Esprit de Celui qui
dans la glorieuse personne de son Fils fut rejeté et maltraité ;
naturellement, l’esprit et l’âme reçoivent aussi leur part dans le
débordement du temple qui est le corps. La promesse est pour vous et
pour vos enfants disait l’apôtre Pierre à ces Juifs qui voyaient le
spectacle miraculeux du jour de Pentecôte, mais il continua avec son
message pour nous les Gentils et pour tous ceux qui sont au loin en
aussi grand nombre que le Seigneur, notre Dieu, les appellera.

    Il y a encore ceux qui maintiennent, comme le
font quelques vieux ecclésiastiques et aussi quelques modernes, que le
baptême est seulement pour les professionnels : les prêtres, ministres
des cultes, s’appuyant sur leur rapport erroné d’après lequel les douze
disciples seuls reçurent le baptême du Saint-Esprit le jour de la
Pentecôte et personne d’autre. Qu’il leur soit rappelé que lorsque
Jean-Baptiste annonça et présenta sur les bords du Jourdain le Messie
qui venait pour être baptisé, Jean-Baptiste s’écria : «…Lui, Il vous
baptisera du Saint-Esprit et de feu» [Matthieu 3 (11) ]; cette promesse
était adressée aux Pharisiens et Sadducéens que Jean venait de traiter
de «…race de vipère…» [Matthieu 3 (7) ], mais s’ils se repentaient
alors la promesse du baptême dans le Saint-Esprit était aussi pour eux.
[Actes 3(11) – Luc 3 (15)].
L’apôtre Pierre l’a confirmé dans [Actes 2] : la promesse est pour ceux
qui se repentent, hommes, femmes, fils et filles.

C. Quand le disciple peut-il être baptisé dans le Saint-Esprit ?

    On peut être baptisé dans le Saint-Esprit
aussitôt après la nouvelle naissance. C’est ce qui s’est passé dans la
maison de Corneille à Césarée. [Actes 11 (15-17)].
    Dans une église à l’état spirituel normal, chaque
croyant devrait avoir le baptême dans le Saint-Esprit (…).
Aujourd’hui, on a tellement perdu de vue la doctrine du baptême dans le
Saint-Esprit et les églises s’attendent à si peu de choses à cet égard,
qu’elles se privent de la promesse du Père [Luc 24(49)] et de toutes
les bénédictions qui en découlent.

D. Quelles sont les conditions pour recevoir le baptême dans le
Saint-Esprit ?

    La réponse est simple et brève, comme nous
l’avons dit :

  • La repentance est la condition fondamentale [Actes 2 (38)], ce
    qui signifie que nous devons venir comme des pécheurs sauvés, nous
    devons être baptisés dans l’eau ou avoir donné notre accord pour l’être.
  • Évidemment la foi est une condition [Galates 3 (2-14)]. Non
    seulement cette foi pour le salut, mais cette foi qui va plus loin. Des
    milliers ont la foi en Dieu pour le salut et n’ont pas exercé cette foi
    qui va plus loin pour recevoir le baptême dans le Saint-Esprit.
  • Enfin l’obéissance est une condition, [Actes 5 (32)] déclare : « …Le Saint-Esprit que Dieu a donné à
    ceux qui Lui obéissent »
    .

    Ce sont là les simples préliminaires au baptême
dans le Saint-Esprit. Ce n’est pas une fin, c’est un commencement ; ce
n’est pas un accomplissement mais une admission ; ce n’est pas un
achèvement mais une acceptation ; c’est une porte d’entrée qui nous
introduit dans le glorieux royaume du surnaturel.

E. Comment reçoit-on le baptême dans le Saint-Esprit ?

    A Césarée, les croyants ont reçu le baptême dans
le Saint-Esprit immédiatement, c’est-à-dire avant qu’ils n’aient
cherché, soudainement, de manière inattendue, lorsqu’ils ont cru la
Parole prêchée. C’est une manière merveilleuse de recevoir le baptême,
et plusieurs fois de nos jours, nous avons vu des gens le recevoir
ainsi, mais ce n’est pas là, la seule manière ou la manière la plus
générale de le recevoir. Vous pouvez le recevoir, si vous croyez
lorsque vous priez dans votre chambre, ou lorsque la Parole est donnée
à la réunion, ou pendant la prière, ou pendant l’adoration, mais la
plupart le reçoive comme dans l’Écriture, lorsqu’on leur impose les
mains. Et si, il y en a qui font des objections à l’imposition des
mains, repoussant l’intervention humaine disant avec un certain orgueil
qu’ils veulent que ce soit le Seigneur qui les baptise sans
l’imposition des mains, que ceux-là se souviennent que même Paul, le
grand apôtre, a reçu le Saint-Esprit comme il se soumettait à
l’imposition des mains d’un obscur croyant, Ananias. Évidemment, c’est
le Seigneur qui baptise, mais il baptise par l’imposition des mains de
ceux à qui il a donné ce don spécial. Il guérit par l’imposition des
mains, il consacre au ministère de la même manière.

F. Quel est le signe scripturaire du baptême dans le Saint-Esprit ?

  1. Il y a une seule réponse !
  2.     A la Pentecôte lorsque les Apôtres, Marie (mère
    de Jésus) et les disciples furent remplis du Saint-Esprit, ils
    parlaient en langue ; à Césarée, ils parlaient en langue ; à Éphèse,
    ils parlaient en langue ; à Corinthe, ils parlaient en langue. Paul, le
    grand apôtre, parlait en langue plus que tous. Il n’y a aucune autre
    évidence scripturaire initiale du baptême dans le Saint-Esprit. La
    prophétie n’a jamais pris la place des langues comme évidence du
    baptême, dans certains cas elle pouvait accompagner le «parler en
    langue» mais non le remplacer. A Éphèse, ils parlaient en langue et
    prophétisaient, non pas «ou» prophétisaient mais «et» prophétisaient.

  3. Le baptême du Saint-Esprit est une doctrine !

    Le prophète Joël a annoncé dans son livre [2(28)] que «Dieu
    répandrait de son Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles
    prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens
    des visions. etc… ». Jean-Baptiste a déclaré dans [Matthieu 3 (11)] :
    «Moi, je vous baptise d’eau, mais celui-ci qui vient après moi est plus
    puissant que moi, Lui, Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu».
    Jésus a recommandé aux siens d’attendre ce que le Père a promis :
    «…Dans peu de jours, leur dit-il, vous serez baptisés dans le
    Saint-Esprit.» [Actes 1 (4-5)]. Pierre a enseigné que le baptême dans
    le Saint-Esprit est pour tous ceux qui se sont repentis : «La promesse
    est pour vous leur dit-il, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont
    au loin en aussi grand nombre que le Père les appellera» [Actes 2
    (38-39)]. Les 120 furent donc baptisés dans le Saint-Esprit dans la
    chambre haute [Actes 2 (4)], après eux, les amis de Corneille, les
    Samaritains, les Éphésiens, les Corinthiens, etc… reçurent le même
    baptême.
        On est baptisé une seule fois dans le
    Saint-Esprit [Actes 11 (15)], confirmé par le signe initial du «parler
    en langue» [Actes 2 (4) – 11 (45-46) – 19 (6)] mais, nous pouvons et
    devons être remplis du Saint-Esprit plusieurs fois, aussi souvent que
    le réclame notre service de témoins de Christ [Actes 4 (31) – 13 (9) –
    5 (18)].

  4. Le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience !

        Nous insistons sur le fait que le baptême
    dans le Saint-Esprit, qui est le signe scripturaire de l’expérience de
    Pentecôte, est en vérité une expérience, non une simple doctrine.
        Dans le monde, des milliers de gens ont réalisé
    cette expérience, sans avoir saisi intellectuellement la doctrine de
    l’Esprit. De la même manière, des multitudes peuvent jouir de la
    musique sans comprendre la théorie de la musique.
         Il semble bien que la faiblesse de beaucoup de
    sections de l’Église chrétienne, en ce qui concerne le Saint-Esprit,
    réside en ce qu’il est devenu le sujet d’un dogme théologique plutôt
    qu’une expérience brûlante dans la vie des croyants. Le Docteur Douglas
    Mackenzy, ancien Président du Séminaire Théologique d’Ardford a
    remarqué avec sagacité, que dans les Épîtres de Paul, la possession de
    l’Esprit n’est pas une déduction doctrinale, mais un fait d’expériences
    observées. C’est exactement cela ! Mais disons d’emblée, que nous ne
    méprisons pas l’importance du point de vue théologique correct
    concernant la troisième personne de la Trinité ou de toute doctrine
    saine relative à l’expérience de la Pentecôte.
        Les Épîtres aux Églises révèlent toutes une
    expérience de l’Esprit si réelle, que Paul pouvait s’en servir auprès
    de chrétiens charnels tentés de retourner aux convoitises de la chair.
    Aux Galates fascinés par les œuvres de la loi, il adresse la question :
    «Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit ou par la
    prédication de la foi ?» [Galates 3 (1-5)]. Il lance un défi à leur
    expérience de l’Esprit et non à leur idée sur l’Esprit.
        L’expérience de Pentecôte a toujours laissé chez les
    missionnaires du Nouveau Testament, un dépôt durable du témoignage du
    Christ vivant qui continuait à travailler avec eux, confirmant la
    Parole par les signes qui l’accompagnaient. La présence de Jésus avec
    eux était leur expérience du Saint-Esprit et c’est précisément cela qui
    est le témoignage particulier de ce réveil mondial de Pentecôte.

  5. Voyons le contenu de l’expérience de Pentecôte !

         Sous la surface des manifestation
    extérieures qui accompagnent le baptême dans le Saint-Esprit se trouve
    une expérience intérieure, puissante qui est la seule cause valable des
    manifestations extérieures.
         Lorsqu’un croyant est baptisé dans le Saint-Esprit,
    nous observons tout d’abord que la plénitude est d’ordre
    émotionnel.(…) La crainte de l’émotivité, la crainte de la
    contre-façon se sont emparées de quelques cercles chrétiens, à tel
    point qu’une panique absurde les a saisis. De telles craintes sont une
    offense choquante à la fidélité de Dieu. Jésus n’a-t-il pas dit que si
    un de ses enfants qui a faim demande à son Père céleste le don du
    Saint-Esprit, il ne recevrait certainement pas une pierre au lieu du
    pain, un scorpion au lieu d’un œuf, un serpent au lieu de poissons. Les
    manifestations physiques qui accompagnent le baptême dans le
    Saint-Esprit ne sont pas l’essence de l’expérience, mais c’est une
    erreur de considérer qu’elles sont sans importance ; elles fournissent
    à celui qui regarde la seule évidence immédiate que le Consolateur est
    venu en vérité dans sa gloire et sa puissance. Voir les faces
    rayonnantes de ceux qui pour la première fois louent en langue nouvelle
    leur Seigneur, c’est entrevoir la porte même des cieux.

  6. La plénitude de l’Esprit est aussi d’ordre intellectuel !

         Ici nous distinguons le mot «intellectuel»
    de «l’intellectualisme». Nous pensons à nos facultés mentales dans
    toutes les activités glorieuses données par Dieu.
        Le jour de la Pentecôte, les esprits des disciples
    ont été divinement illuminés et inspirés. A travers le sermon de
    Pierre, dans le flux de son expérience nouvelle de Pentecôte, il y a
    l’accent de certitude d’un homme qui sait, non seulement avec son cœur
    mais aussi avec sa tête, non seulement  »émotionnellement » mais aussi
    intellectuellement. Le baptême dans le Saint-Esprit est surtout d’ordre
    spirituel. Toutefois ce n’est pas dans le domaine de l’émotion ni de
    l’intelligence, mais dans le domaine spirituel que nous devons chercher
    les résultats les plus profonds du baptême dans le Saint-Esprit.
        Dans le Nouveau Testament, le résultat devait être
    la réception d’une puissance, le Saint-Esprit survenant sur les
    croyants pour qu’ils soient des témoins de Christ. Sa véritable
    signification consiste à faire des croyants des témoins de ce que
    Jésus-Christ signifie pour eux, dans sa personne Admirable. C’est à
    cause de cette communion intime et personnelle que l’évangélisation
    devient pénétrante et efficace. Le baptême dans le Saint-Esprit crée
    dans le cœur des fidèles un amour immense pour le Seigneur Jésus-Christ
    et pour le prochain. Dans nos réunions de Pentecôte, le Seigneur est
    glorifié et adoré comme nulle part ailleurs. Malgré ses nombreuses
    fautes et ses faiblesses, le peuple de Pentecôte aime son Rédempteur et
    fait ses délices de l’appeler SEIGNEUR. C’est là, la suprême réponse, à
    ceux qui continuent à blasphémer, en attribuant à Satan un réveil qui
    vient du Ciel. Nous dirons qu’enchâssé au cœur du réveil de Pentecôte,
    se trouve l’espoir béni du retour de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais
    pour l’heure présente, Dieu exige de l’Église fidèle deux choses
    suprêmes : au dehors l’évangélisation puissante ; au dedans la sainteté
    personnelle, de telle sorte qu’à son retour le Maître trouve chacun de
    ses enfants à la place désignée par Lui, accomplissant par la puissance
    du Saint-Esprit les œuvres qu’Il a préparées d’avance.

G. Quel est le but du baptême dans le Saint-Esprit ?

    Afin que nous recevions la puissance ! « Vous recevrez une puissance le
Saint-Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins » [Actes 1
(8)].

    Oui, la puissance pour témoigner, non pas
seulement avec des paroles mais avec des œuvres surnaturelles. La
puissance que Jésus a reçu par son onction était pour témoigner avec
des miracles. Lisez [Actes 10 (38-
39)] : « …Dieu a oint du Saint-Esprit et de force, Jésus de Nazareth
qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui
étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec Lui. Nous sommes
témoins de tout ce qu’il a fait… ».

    Témoin signifie non pas seulement « spectateur »
mais « démonstrateur ». Nous aussi comme Jésus, nous devons témoigner
avec des œuvres aussi bien qu’en paroles. L’onction de Jésus était pour
les œuvres, aussi bien que pour les paroles ; il en était de même pour
l’onction des apôtres et aussi pour la nôtre aujourd’hui. Si Pierre
n’avait pas eu des miracles à présenter pour attester sa puissance, ses
simples sermons de [Actes 2 et 3] ne l’auraient pas crédité de plus de
puissance qu’un prédicateur quelconque. Ce sont ces miracles opérés
sous la puissance du baptême qu’il venait juste de recevoir, et les
simples commentaires qu’il en a donnés, qui amenèrent des milliers de
croyants au Seigneur. Il en a été de même dans le ministère de Paul et
dans celui de Philippe. Il doit en être de même pour nous aujourd’hui !
Les sermons de Pentecôte sans miracles n’ont pas plus de pouvoir pour
convaincre que tout autre vrai sermon. Ce sont les signes promis
confirmant la Parole qui constituent la puissance que nous avons par le
baptême « …Vous recevrez une
puissance… » [Actes 1 (8) ]
. Lorsque l’apôtre Pierre a vu le
boiteux, il n’a pas proposé à l’apôtre Jean de retourner chez eux pour
jeûner pendant une quinzaine de jours en vue de sa délivrance, il n’a
pas invité Jean à s’agenouiller et à prier avec lui pour ce cas, il n’a
pas demander au ciel la puissance, il n’a pas prêcher au boiteux un
éloquent sermon sur le salut ou la guérison divine, pas plus qu’il n’a
imploré le Seigneur de faire quelque chose pour cet homme, si telle
était sa volonté. Il l’a guéri dans le Nom du Seigneur, comme cela lui
avait été commandé ! Paul fit de même à Lystre et ce qui est
surprenant, c’est qu’ici Paul n’a pas même mentionné le nom du
Seigneur, il a juste commandé : «
… Lève-toi, droit sur tes pieds… ! » [ Actes 14 (10) ]
Que
signifie cela ? Cela signifie qu’il avait la puissance par le baptême
dans le Saint-Esprit, cela signifie qu’il savait qu’il avait cette
puissance, cela signifie aussi qu’il avait le courage et la foi et
l’obéissance pour utiliser cette puissance. N’avez-vous jamais remarqué
que le Seigneur dans [Matthieu 10 (8)] n’a pas dit aux disciples de la
Lui demander et qu’il guérirait le malade ? Il leur a dit de guérir le
malade ! « Guérissez les malades,
purifiez les lépreux, ressuscitez les morts, chassez les démons, et Il
les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades» [Luc 9
(2)] – « Dans quelque ville que vous entriez,… guérissez les malades
qui s’y trouvent et dites-leur le royaume de Dieu s’est approché de
vous. ». [Luc 10 (8-9)]
.

    La manifestation de la puissance des miracles
devait authentifier le message du Salut. La puissance devait venir par
le baptême dans le Saint-Esprit. Il en est ainsi, et il doit en être
ainsi aujourd’hui, si nous voulons voir les foules se tourner vers le
Seigneur. Surtout, que nous ne paraissions pas négliger l’amour et la
sainteté ; nous cherchons ces choses par obéissance aux commandements
du Seigneur ; nous recherchons l’amour et nous aspirons aux dons
spirituels, mais l’amour n’opère pas de miracle sans le baptême dans le
Saint-Esprit, pas plus que la sainteté. La puissance opère des miracles
et cette puissance vient par le baptême dans le Saint-Esprit, mais
cette puissance surnaturelle lorsqu’elle est associée avec l’amour pur
et la sainteté scripturaire signifie le témoignage chrétien dans le
sens clair et plein de [Actes 1 (8)].

    Oui donc pour ce qui est de l’expression : «le
dessein du baptême est puissance», mais il y a aussi le côté de
l’expérience. Les rivières qui coulent, que le Seigneur a promis dans
Jean 7 accomplissent leur premier travail en satisfaisant la soif du
croyant ; ceci met l’accent sur ce que j’ai suggéré déjà dans cette
étude, il y a un cri de la chair même du croyant pour sentir vraiment
le contact de Dieu. «Comme la biche soupire après des courants d’eau,
ainsi mon âme soupire après Toi, Ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, elle
a soif du Dieu vivant…» [Psaume 42 (1-3) ], «..Mon âme a soif de Toi,
mon corps soupire après Toi dans une terre aride, desséchée sans eau» [
Psaume 63 (2)]. Ce cri est satisfait à la fin et cette soif rencontre
le flot surnaturel qui s’écoule des écluses du ciel et qui atteint et
remplit les fissures toujours grandissantes de l’esprit humain
desséché.

«Je répandrai des eaux sur celui
qui est altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée, je répandrai
mon Esprit sur ta race» [Esaïe 44 (3)].

«Tu leur donnas ton bon Esprit et tu
leur donnas de l’eau pour leur soif» [Néhémie 9 (20)].

«Que celui qui a soif vienne à Moi
et qu’il boive ; Il dit cela de l’Esprit que devait recevoir ceux qui
croiraient en Lui» [Jean 7 (37)].

    Dans ce merveilleux baptême, l’esprit humain
défaillant boit gorgée après gorgée cet Esprit de Dieu qui le
satisfait. De même que le corps altéré ne peut jamais être satisfait en
croyant simplement à l’eau, mais doit avoir réellement de l’eau ou
périr. Ainsi l’esprit humain altéré renouvelé en Dieu, ne doit pas
avoir simplement la promesse de flots surnaturels, ni même la foi dans
ces flots, il faut qu’il ait des flots réels pour le satisfaire
réellement. Ces flots bénis de l’eau qui satisfait, se précipitent avec
une étonnante réalité et avec une intensité saisissante, au moment du
baptême dans le Saint-Esprit. Le croyant baptisé n’est pas seulement le
croyant revêtu de puissance, il est le croyant satisfait. « Ils seront abondamment satisfaits, tu
les feras boire à la rivière de ton plaisir. »
.

Amen !

Lucien VIVIER