La réalité était là mais tellement surprenante que peut-être le psalmiste a eu besoin de se pincer pour vérifier qu’il voyait bien… ce qu’il voyait !
C’est l’indication du Psaume 126.
L’exil avait pris fin, et Dieu en était l’acteur majeur (2 Chr 36/22-23).
Un roi païen tint le « second rôle », son esprit ayant été réveillé par Dieu.
Ce fut une joie forte, communicative, teintée d’étonnement et de reconnaissance à Dieu. Une joie faite de rires (« notre bouche était pleine de rires… »).
Se la remémorer n’était pas être passéiste.
Mais ce souvenir, loin de déboucher sur la nostalgie donnait un élan à la foi pour le présent et l’avenir : des captifs devaient encore revenir,
Et plus généralement, tout évènement pouvant être assimilé à des semailles en pleurant trouverait dans l’histoire biblique une grande espérance.
Les semailles pouvaient être pour le laboureur un temps empreint de gravité, voire de larmes : perdre le peu qui restait au grenier en le jetant en terre, sans garantie absolue de récolte…
Certaines semailles sont coûteuses mais la réalité de la moisson suivra.
Une joie remémorée peut être une joie redemandée.
Pascal Collet