« Il avait pourtant l’air si sincère… »
Et pourtant, les faits maintenant établis prouvent qu’il était coupable…
La grande comédie de la sincérité me semble plus affirmée aujourd’hui qu’avant…
Qu’est-ce qu’un saint ? demandait un curé à une jeune paysanne qui ne connaissait des saints que leur représentation sur les vitraux de l’église du village.
« C’est un homme traversé par la lumière » répondit-elle, sans savoir que sa réponse naïve était aussi juste !
« … c’est avec sincérité… que nous parlons en Christ devant Dieu » écrit Paul (2 Cor 2/17).
Ce mot grec renvoie à la transparence constatée, à la limpidité de ce qui a été jugé à la lumière du soleil.
Suggestif, n’est-ce pas ?
La plus belle sincérité est celle qui est éprouvée par le « Soleil de justice » (Malachie 4/2), à sa lumière.
La chose est renforcée par l’étymologie latine du mot : « sincère » signifie « sans cire ».
Voilà l’explication : quand un vase de porcelaine précieux et cher, était fissuré, des marchands malhonnêtes cherchaient à cacher ces fissures par une espèce de cire qui cachait bien le défaut, sauf quand ce vase était regardé à la lumière du soleil. Là, la supercherie devenait visible.
Les marchands honnêtes marquaient sur leurs vases sans défaut : sine cira, sans cire, sincère.
La sincérité ou pureté (même mot) de Paul était donc « devant Dieu » (2 Cor 1/12),
Soit que la faute ait été purifiée
Soit que la Parole nous donne une sainteté vraie.
Pascal Collet
