Le pardon, un ordre de Dieu

Bien des textes et des histoires commentés par les Saintes Ecritures en font mention.

« Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi » (Col. 3/13).

« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement » (Eph. 4/32).

Dans la parabole du serviteur qui devait à son maître l’équivalent de plusieurs millions de journées de travail, la dette lui fut remise, fruit d’un merveilleux pardon. « Après qu’il fut sorti, il rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers, (somme comparativement dérisoire). Il le saisit et l’étranglait en disant : Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison » (Mat. 18/21-35). Le maître averti fit appeler ce serviteur et le livra aux bourreaux.

Toute expérience peut et doit devenir une leçon profitable. Il est bon que celui qui a été pardonné conserve le souvenir de la grâce offerte afin d’agir avec mansuétude s’ il se trouve un jour dans la position inverse.

Des conflits peuvent survenir entre les chrétiens, les églises ou les diverses familles représentées, des discussions concernant la doctrine telle : « quelques hommes venus de la Judée enseignaient les frères en disant : Si vous n’êtes pas circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés » (Act. 15/1-2) ; de sérieuses oppositions comme celle que connurent Paul et Barnabas au sujet du jeune Jean, surnommé Marc qui les avait quittés dès le début de leur précédent voyage (Act. 15/37-39).

Tous n’ont pas la même vision concernant la marche d’une œuvre et les moyens à employer. Les conceptions peuvent connaître des différences. Des applications correspondent parfois mieux à un type de ministère plutôt qu’à un autre.

Il nous faut bien savoir qu’avec le temps, ces difficultés peuvent être susceptibles de  provoquer un certain endurcissement. Nous n’avons pas le droit de céder à la moindre attitude néfaste.

Œuvrer pour conserver notre fraîcheur spirituelle devient le meilleur des remparts.

Agitation, amertume, ou rancœur, n’ont pas le droit d’entraver, de retarder, même pour peu de temps, le pardon que nous nous devons réciproquement.

Apprenons à dire : ‘Je pardonne et non pas je pardonnerai’. Soixante-dix fois sept fois fut la réponse de Jésus à Pierre venu l’interroger à ce sujet (Mat. 18/21-22).

Laurent Van de Putte