Plaire ou se plaire ?

Etre agréable, prévenant, attirer la sympathie, réjouir, plaire. Qui, en général, ne souhaite pas manifester une telle attitude ? Veillons néanmoins à ne pas cultiver le désir de se plaire, plaire à soi-même. C’est ce qu’écrit l’apôtre Paul : « …ne pas nous complaire en nous-mêmes… Car Christ ne s’est pas complu en lui-même (n’a pas cherché ce qui lui plaisait » (Rom. 15/1-3).

Plaire nécessite un aspect relationnel. « Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plait » (Prov. 18/1). Cela ne signifie pas qu’il trouve obligatoirement ; et puis, sait-il réellement ce qu’il espère ?

‘Ce n’est pas assez de plaire, il faut encore savoir aimer’ (Jean François Marmontel (1756).

Tout chrétien est conscient du témoignage à rendre quant à ses expériences avec le Seigneur, mais ne nous plaisons pas à chanter nos actions ; parlons-en simplement, autrement, nous risquerions d’être entachés par un esprit de suffisance. C’est en vue de l’édification que nous levons le voile intime de nos expériences spirituelles.

« Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification » (Rom. 15/2).

Combien souvent entendons-nous cette expression : ‘Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde’. En tant que chrétiens, il nous est impossible de nous conformer aux choix de vie ne correspondant pas aux vraies valeurs, impossible de rire de tout et de n’importe quoi, impossible de partager des erreurs même pour un instant, sous prétexte de plaire.

L’apôtre Paul  écrivait aux esclaves de son époque : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres…, non pas sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ » (Eph. 6/5-6).

« Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Evangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu qui sonde nos cœurs » (I Thes.2/4).

Vu sous cet angle, plaire dans le bon sens devient une bénédiction dans laquelle nous devons progresser.

« Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faîtes, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès » (I Thes. 4/1).

Laurent Van de Putte