Il nous a donné sa vie et sa mort

Par sa venue sur la terre des hommes et par les effets de son œuvre accomplie, Jésus nous a donné sa vie. Dans ses enseignements et tous ses conseils, dans l’expression de ses sentiments, de son amour et de sa miséricorde, dans son témoignage démontrant sa patience, sa persévérance, son courage et son zèle, Il nous a montré le comportement nécessaire pour vivre véritablement tout au long de notre pèlerinage ici-bas.

Oui ! Jésus nous a donné sa vie jusque dans les moindres exigences de la loi. Aucun détail n’a été occulté.

Maintenant, en lisant les derniers chapitres des quatre évangiles, quelques heures nous séparent de sa crucifixion. C’est l’institution de la Sainte Cène, puis le lavement des pieds des disciples, non comme un acte à pratiquer, mais comme un exemple d’humilité et de service favorable à la communion fraternelle, ses dernières conversations avec ceux qui l’ont accompagné pendant trois années et demi, quelques recommandations, des mises en garde, une à Pierre en particulier. Son esprit se trouble à l’instant où Il annonce avec tristesse : « L’un de vous me livrera » (Jn 13/21). « Seigneur, qui est-ce ? » demandera Jean. « C’est celui a qui je donnerai le morceau trempé. Et ayant trempé le morceau, Il le donna à Judas ». Jésus lui dit : « Ce que tu fais, fais-le promptement » (Jn 13/25-27). Quelle conversation pénible. N’ayant pas servi à la bénédiction, Dieu fera de ce faux disciple, voleur et menteur, un instrument de malédiction.

C’est bientôt fini pour le don de sa vie. « Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’Homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui » (Jn 13/31). Aucune accusation valable possible. Une œuvre parfaite. Pas l’ombre d’un péché. Une traversée de notre monde dans tous ses aspects sans la moindre faille. C’est le triomphe de la pureté.

Il nous a donné sa vie. Maintenant, Il va nous donner sa mort.

C’est en pleine nuit la marche vers le mont des Oliviers, de l’autre côté du torrent du Cédron, l’arrivée dans le jardin de Gethsémané, la prière déchirante : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mat. 26/39). Le baiser de traître, la foule armée d’épées et de bâtons, l’arrestation, le jugement, la couronne d’épines. Les moqueries, la flagellation, la marche vers le Calvaire en portant le poteau d’infamie. Les clous, la croix dressée. Tous les péchés, les immondices du monde, couvrent son être. Dernières paroles. « Jésus poussa un grand cri, et Il expira » (Mat. 27/50). Jésus nous a donné sa mort. Par l’acceptation de ce sacrifice, nous sommes lavés, purifiés, libérés, sauvés, mis à part pour une éternité de gloire en sa présence.

Aujourd’hui, Celui qui est venu nous offrir sa vie et sa mort est puissamment ressuscité.

Laurent Van de Putte