Citoyens de la terre

Etre chrétiens, savoir qu’un jour nous vivrons dans le ciel, ne fait pas aujourd’hui de nous des apatrides. Nous considérer comme voyageurs et étrangers sur la terre n’annule pas nos racines d’ici-bas. Elles sont reconnues jusque dans les sphères célestes. Dans sa vision de l’Apocalypse, Jean écrira : « Je regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le Trône et devant l’Agneau… » Nous sommes toujours des citoyens d’en bas avec les devoirs afférant à notre pays, devoirs civiques et autres. Dans la mesure où il ne nous est pas demandé d’enfreindre les recommandations de la Parole de Dieu, il appartient à chacun d’être soumis aux autorités. Notre liberté ne nous conduira jamais vers des attitudes anarchiques. Chaque chrétien se doit d’être un citoyen irréprochable. « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités ont été instituées par Dieu. » (Rom. 13/1) Il est vrai que selon les pays, elles ne manifestent pas toujours une conduite et une justice souhaitées. Pourtant, c’est au temps de l’empereur Néron que  l’apôtre Paul a donné cette parole. Il écrira à Timothée : « Faites des requêtes, prières, intercessions, actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui occupent une position supérieure, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et dignité. Cela est bon et agréable devant Dieu, notre Sauveur. » (I Tim.2/2-3) A Tite, il conseillera également : « Rappelle-leur d’être soumis aux gouvernements et aux autorités. » (Tite 3/1)

Quelque soit le système politique régissant le pays, politique à l’origine de tant de discussions et d’échauffements, un chrétien mesure son langage et utilise plus de temps à présenter ses doléances devant Dieu que dans des flots de reproches et de polémiques inutiles.

« Celui qui veille sur sa bouche garde son âme. » (Proverbes 13/3)

« Eternel, veille sur ma bouche, garde la porte de mes lèvres. » (Psaume 141/3)

C’est ainsi que priait le roi David.

Laurent Van de Putte