Se disculper à tout prix

Se disculper est une habitude humaine déjà atteinte par l’enfant dès qu’il commence à pouvoir raisonner. ‘C’est pas moi ! C’est mon frère qui m’a dit…’.

Adam : « La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre… » dont la nourriture était défendue (Gen. 3/12).

Eve : « Le serpent m’a séduite et j’en ai mangé » (Gen. 3/13).

Et cette habitude a traversé les siècles.

Prétendre que Jésus n’était pas un homme comme les autres et qu’il lui était plus facile de ne pas succomber au péché que nous, ceci afin de minimiser ou d’excuser nos faiblesses, subsiste quelquefois dans l’esprit de certains chrétiens.

Paroles d’avocats : ‘Que voulez-vous monsieur le juge, son père et son grand-père se conduisaient comme cela. Il y a dans ses ancêtres des personnes qui ont vécu vraiment en dehors des lois les plus élémentaires. Ne dit-on pas tel père tel fils ?’

Il est vrai que l’aspect héréditaire touche le physique. « Les pères ont mangé des raisins verts et les dents des enfants ont été agacées » (Jér. 31/29).

Sur le plan mental et psychique, une éducation peut transmettre les mêmes défauts ou les mêmes valeurs, provoquer les mêmes réactions, mais de là à vouloir se décharger totalement de nos erreurs et de nos liens sous prétexte d’hérédité, c’est franchir un pas non inscrit dans les Saintes Ecritures.

En quoi l’ascendance de Jésus différait-elle sur le plan humain ? Elle était comme la nôtre ! Nous y trouvons les mêmes témoignages, bons et mauvais. Considérez quelques éléments de sa généalogie :

Jacob, menteur et voleur. Ruben qui alla coucher avec la concubine de son père (Gen. 35/22).Thamar qui fit la même action avec son beau-père pour une cause qu’elle aurait certainement pu régler autrement. Rahab la prostituée. David le meurtrier. Bath-Shéba l’adultère. Arrêtons, cela suffit.

C’est bien sa vie personnelle, pure et sans tâche, sa totale victoire sur le péché qui amena Jésus a connaître la résurrection et être « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté » (Rom.1/4). Auparavant, il était fils d’Abraham, fils de David, fils de Marie, né de Dieu, totalement homme, exposé à toutes les tentations, comme nous. En sa personne « nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Héb. 4/15).

Combien est grand le vainqueur du Calvaire, le triomphateur de la mort, celui qui est souverainement élevé. Nous pouvons réellement l’appeler Sauveur et Seigneur.

Laurent Van de Putte