repentance/non repentance.

Pascal COLLET
11 juillet 2010

repentance/non repentance.

Nous lisons deux textes dans la deuxième épître de Paul aux Corinthiens ; tout d’abord au chapitre sept les versets 8 à 11, puis au chapitre 12, les versets 20 et 21.

La repentance est ce changement de mentalité qui nous amène à une attitude bien précise par rapport au péché et à Dieu. Elle concerne tout à la fois l’existence  des êtres humains pour les amener au salut, puis des fait, des paroles, des dispositions de coeur, des états (tiédeur, compromis…). Il y a un grand contraste entre la repentance et la non repentance, et ce, à tous les niveaux : la relation avec Dieu, l’intégrité de coeur, le comportement, le développement de la vie spirituelle, la vie d’église ne sont pas les mêmes pour ceux qui savent se repentir et pour ceux qui ne veulent pas le faire. Nous avons avec ces deux textes un parallèle intéressant puisqu’ils nous amènent dans la vie d’une même église locale.

Dans le premier texte, un différend spirituel (à ne pas confondre avec une querelle de personnes) était apparu entre les Corinthiens et l’apôtre Paul, peut-être à propos de l’immoral mentionné dans la première épître. À ce stade, la relation des Corinthiens avec Dieu était compromise, leur conscience altérée et leur vie d’église fragilisée tant au plan de leur témoignage, qu’au plan des tensions avec l’apôtre. Celui-ci leur avait envoyé une lettre qu’on a coutume d’appeler la « lettre sévère ». La lecture de cette lettre à l’assemblée avait provoqué une tristesse momentanée, qui était une tristesse selon Dieu, c’est-à-dire conforme à Sa nature et à Ses dispositions, et cette tristesse les avait amenés à la repentance, c’est-à-dire qu’ils avaient changé de pensées et de comportement, le verset 11 s’en fait l’écho. Leur repentance les avait conduits à vouloir tout à nouveau honorer Dieu prioritairement ; elle avait produit une aversion pour le péché et provoqué un rétablissement des relations spirituelles avec l’apôtre. Quel vent de changement ! Quel réel renouveau ! Quelles victoires pour le Seigneur ! Quel regain de zéle ! Et ce, non par quelques nouveautés mais par l’expérience de la repentance biblique.

Le deuxième texte nous fait part des craintes de l’apôtre, craintes dues à des attitudes mauvaises dans l’église. Paul pressent qu’il sera humilié et qu’il aura à pleurer sur ces attitudes, mais également à faire preuve de rigueur contre le péché, cette rigueur étant l’écho de la puissance de Christ (3/3).

Quelle contrastes entre les deux situations : d’un côté  l’empressement des Corinthiens, de l’autre le temps qui a passé sans solution. D’un côté  la justification (les excuses présentées), de l’autre des accusations contre l’apôtre. D’un côté  l’indignation, de l’autre l’apôtre sera sans aucun doute » trop dur » . D’un côté  le désir ardent de le revoir, de l’autre le fait qu’ils ne trouveront pas Paul à son arrivée tel qu’ils le voudraient. D’un côté  la punition, de l’autre le fait de devoir régler l’affaire sur la déclaration de deux ou de trois témoins. D’un côté  une démonstration qu’ils étaient purs dans cette affaire, de l’autre l’exhortation de Paul pour qu’ils s’examinent pour savoir s’ils sont dans la foi (13/5).Au travers de ces contrastes, nous voyons précisément le changement opéré par la repentance.

Dans le deuxième texte, notre attention est attirée par la mention de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis. Non seulement ils n’avaient pas réglé leurs péchés, mais la situation avait empiré car à la faute première non suivie de repentance, s’ajoutaient d’autres comportements répréhensibles. Les troubles, les calomnies, les rivalités avaient poussé et prospéré sur le terrain de l’absence de repentance tant il est vrai que des comportements mauvais non suivis de repentance produisent et produiront toujours d’autres comportements mauvais. Ceci est vrai au plan personnel comme au plan de la vie d’une église.

Qu’allons-nous faire ? Rien ? Mais ce serait mésestimer la grande de bénédiction qu’il y a dans la repentance !

Partir ailleurs ? Pour entendre un autre évangile, « allégé », agréable à la chair ?

Ou bien, instruit par ces exemples et tous les autres de la Bible, désirer changer de pensées, chérir la repentance, en comprendre la valeur et en mesurer la bénédiction.