privés de la présence de Dieu.

Pascal COLLET
25 juillet 2010

privés de la présence de Dieu.

Nous lisons dans le livre des Nombres, au chapitre 14, les versets 26 à 35.

L’une des marques du châtiment de toute cette génération incrédule fut donc de connaître la privation de la présence de Dieu. Il importe, pour bien comprendre, de poser une distinction entre l’omniprésence de Dieu, et Sa présence « particulière ». La Bible affirme l’omniprésence de Dieu ( Psaume 139/7-10), que l’on peut définir de la façon suivante : Dieu est présent  partout, en même temps. Ni la distance, ni l’obscurité ne peuvent Le cacher. Il n’est pas diffus dans l’univers, un peu ici, un peu ailleurs, mais tout Son Etre distinct de l’univers est en tout lieu. Ceci posé, la lecture des textes bibliques permet de comprendre qu’il y a une différence entre Son omniprésence et la manifestation de Sa présence, que nous pourrions appeler Sa « présence communion ».

Lisons quelques textes ensemble: Mathieu 18/20; 28/20; Jean 14/17; 1 Corinthiens 14/25. ces textes ne se réfèrent pas à l’omniprésence de Dieu, mais à une présence particulière : pour les disciples rassemblés, avec les disciples, plus encore: dans les disciples, et dans le rassemblement de l’église entière de telle sorte qu’un un converti confessera cette présence particulière. Revenons-en maintenant à notre texte de départ : l’omniprésence de Dieu englobait bien entendu le desert, mais les enfants d’Israël ne jouiraient plus de Sa « présence communion ».

Quelle est la situation de cet auditoire ce matin ? Il y a ici ce que la Bible appelle « des étrangers », terme n’ayant rien à voir avec la race ou la nationalité puisqu’il décrit l’état de quelqu’un qui n’appartient pas à Dieu une traduction dit : « exclus de la présence de Dieu ». Exclus pourquoi ? Par ce qu’ennemis de Dieu par nos pensées et nos oeuvres mauvaises. Nous sommes pécheurs et même le sentiment religieux ne change rien à cela. Nous avons donc besoin d’être réconciliés avec Dieu, et cette réconciliation est rendue possible par la mort de Jésus. Dans une démarche de repentance et de foi en Jésus, nous recevons le salut préparé. Quel témoignage donnons-nous toujours de ce moment-là ? Nous disons qu’à ce moment-là, une joie et une paix que nous ne connaissions pas jusqu’alors sont venus en nous. Cette joie et cette paix peuvent s’expliquer par l’expérience du pardon de nos fautes, de la délivrance de la culpabilité, mais aussi parce que quelqu’un qui n’était pas en nous avant, vient d’entrer dans notre coeur ! Le Seigneur était à la porte et Il frappait, nous lui avons ouvert et Il est entré, nous bénéficions maintenant de Sa présence.

Dans cet auditoire, il y a une majorité de chrétiens. Et pourtant force est de reconnaître que nous n’avons pas la même expérience de la présence de Dieu. Pourquoi ? La manifestation de Sa présence en nous et au milieu de nous peut être empêchée, retenue, voilée; le Saint Esprit peut-être attristé. C’est ce qui explique que nous pouvons chanter sans onction, ne pas prier, ne pas louer le Seigneur et hélas, ne pas changer. Nous pouvons être privés de Sa présence si nous ne veillons pas sur notre communion personnelle avec Lui.

Laissez-moi placer devant vous cette scène : nous sommes dans une assemblée chrétienne. Avant le début de la réunion, nous assistons hélas à des bavardages ! La réunion commence. Le groupe « d’animation de la louange » prend la direction des choses avec conviction. Les choeurs s’enchaînent, la batterie rend son office, les musiciens se déchaînent, l’auditoire ondule, dansotte, tape dans les mains, mais l’Esprit n’est pas là. Le pasteur commence alors sa prédication, et il commence comme c’est le cas de plus en plus souvent par faire rire l’auditoire, mais l’Esprit n’est pas là. Il donne son message, un message positif qui fait rire et pleurer, mais l’Esprit n’est pas là. Il lance un appel avec force de conviction dans la voix,et plusieurs s’approchent, mais l’Esprit n’est pas là. La réunion se termine, personne n’a été changé, les bavardages reprennent et personne ne s’est rendu compte que l’Esprit n’était pas là. Allons maintenant dans une autre assemblée. Les chants sont issus du psautier d’un vieux recueil, mais l’Esprit n’est pas là. Le prédicateur délivre son message, qui peut être très biblique, bien charpenté, mais l’Esprit n’est pas là. Vient le moment de la prière de fin et l’Esprit n’est toujours pas là. Peut-être qu’en se quittant  quelques chrétiens éprouveront  un léger malaise en se disant que les choses pourraient être différentes dans l’église du Dieu vivant !

Lorsque la présence divine ne repose plus sur une église qui célèbre ses cultes « à l’ancienne manière », les résultats sont immédiats et pathétiques : nous avons un local froid. Lorsque la présence divine ne repose plus sur une église qui célèbre ses cultes à la nouvelle manière, il s’écoulera beaucoup de temps avant que l’on se rende compte de l’absence de l’Esprit-Saint, car l’ambiance permet de conserver une note de « vie » ! On pourrait donc être privé de la présence de Dieu, tout en étant trompé par quelque ambiance.

Nous chantons quelquefois : « nous aimons la présence de ton Esprit », c’est vrai. Que cela soit de plus en plus le cas, car c’est le signe que nous aimons la personne du Seigneur. Maintenant il est aussi possible que nous ayons à revoir notre communion avec Dieu. Dieu dit par le prophète Esaïe qu’Il est avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits. La solution à l’absence de la présence de Dieu n’est donc pas l’ambiance mais la contrition de nos coeurs. Et alors nous goûterons à la « réanimation » de Dieu . Veillons sur notre communion personnelle. Dans la communion, il y a la communication du Saint Esprit. Nous ne pouvons pas nous installer dans une privation de cette présence. Ni maintenant, ni éternellement car le retour de Jésus sera une parousie, c’est-à-dire une arrivée, une présence. Le châtiment de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile et qui ne connaissent pas Dieu sera une ruine éternelle loin de la face du Seigneur écrit Paul dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens. Quelqu’un ici fait-il parti des » étrangers » ? Qu’il se réconcilie avec Dieu. Quelqu’un ici ne goûte-t-il plus la présence du Seigneur ? Qu’il humilie son coeur afin que celui-ci soit réanimé par le Seigneur.