pour la gloire de Dieu.

Pascal COLLET
13 juin 2010

pour la gloire de Dieu.

Nous lisons dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 10 et au verset 31.

N’avons-nous pas là un test très simple mais précieux : passer au crible nos choix, nos actions, nos paroles en se posant la question si ceux-ci sont pour la gloire de Dieu. Voilà qui donnera du corps au processus de transformation engendrée par la nouvelle naissance. Derrière le point précis qui faisait problème aux Corinthiens (les viandes sacrifiées aux idoles), Paul savait qu’il y avait un traitement « de fond « à appliquer : il écrit au verset 24 : « que personne ne cherche son propre intérêt… » Voilà la pente naturelle du coeur de l’homme depuis la chute en Eden. Or cette pente naturelle est mauvaise car elle privilégie la vie du moi. Pratiquer le test nous amènera sans aucun doute à considérer que cette vie tient finalement une place bien plus importante que nous ne le pensions. Mais il  faut que Christ croisse ! Il nous appartient donc de remplacer les multiples arguments pour défendre nos droits par le test : est-ce pour la gloire de Dieu ?

Mais ce que ce verset et nous dit surtout, c’est que la gloire de Dieu doit être la motivation suprême du chrétien. Nous devons soupirer à ce qu’il y ait le plus grand honneur possible pour Sa personne, à ce que Sa renommée s’établisse, à ce que Son témoignage soit affermi pour que Son nom soit sanctifié. Notre amour pour lui se traduit par une grande joie quand Il est honoré et distingué. Dans la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre quatre, Paul rappelle ses conditions d’existence en tant que serviteur de Christ : pressé de toute manière, dans la détresse, persécuté, abattu. Un peu plus loin il écrit que tout cela arrive à cause des Corinthiens, mais ceci n’est pas une accusation, la suite du verset nous le prouve, puisque Paul continue en disant qu’ainsi la grâce va se multiplier, et qu’elle va faire abonder les actions de grâce d’un plus grand nombre ,tout celà à la gloire de Dieu. C’était donc la grande motivation de Paul, qui pour cela supportait tout.

Il y a certes un choix clair à effectuer. Des textes comme 1 Thessaloniciens 2/6 et Philippiens 2/3 nous le montrent. Il y a en effet une gloire qui vient des hommes, sous forme d’appréciations, de paroles flatteuses, de tout ce qui peut nourrir le moi et la fierté, et disons-le, car c’est le cas aujourd’hui dans le monde évangélique de vedettariat. Il est possible de se rechercher soi-même, de faire avec des motifs égoïstes. Jésus savait pertinemment quel genre de Messie les juifs attendaient. Si Il avait recherché la gloire des hommes, Il aurait agi de manière à la provoquer, comme un pourvoyeur de miracles et de nourriture, comme un messie triomphant humainement et là, les hommes l’auraient acclamé. Mais tel n’a pas été Son choix car la gloire de Dieu était Son objectif, nous y reviendrons. Il est possible de tirer notre gloire les uns des autres : attention à nos relations afin qu’elles ne deviennent pas quelque chose comme : « dis-moi des choses flatteuses, et j’en dirai sur toi ». Rien pour la vaine gloire. « Non pas à nous, Eternel, non pas à nous, mais à Ton nom donne gloire ».

Ce principe de la motivation constituée par la gloire de Dieu prévaut aussi dans la prière. Lisons dans l’Évangile de Jean au chapitre 14 et au verset 13. Jésus exaucera pour qu’il en résulte une gloire pour le Père. C’est lui qui priera au chapitre 17 en disant : « Glorifie ton Fils, afin que ton Fils Te glorifie… ». Le Fils est glorifié dans Sa mort expiatoire suivie de Sa glorieuse résurrection et de Son élévation : quelle gloire en effet ! Mais la gloire du Fils « revient » au Père car par la gloire du Fils le salut est offert aux perdus et c’est le dessein et l’amour de Dieu qui sont glorifiés.

«… Afin que le Père soit glorifié dans le Fils ». N’avons-nous pas là la motivation première de nos prières ? Certes, la Bible nous encourage à faire connaître à Dieu nos besoins, et cela nous rappelle que Dieu s’intéresse aux Siens, mais il y a un risque de faire connaître nos besoins avec des motivations uniquement égoïstes. Dieu qui sonde les coeurs le saura ! Des soeurs connaissent la souffrance de vivre aux côtés d’un mari inconverti, et quelle souffrance ! Elles pourraient demander à Dieu la grâce de la conversion de leur époux pour leur tranquillité, pour une meilleure vie, ce qui effectivement est souhaitable. Mais il est meilleur encore de demander cette conversion pour qu’elle glorifie Dieu. C’est la même chose avec les enfants inconvertis. Quand ils se convertissent, bien des problèmes de comportement se trouvent réglés et quel confort cela amène pour les parents. Mais demandons-le prioritairement pour la gloire de Dieu. Anne était stérile, et ajouté à cette souffrance déjà forte elle était dans son contexte de vie mortifiée par une rivale qui elle avait enfanté, et savait bien manier la « faucille » dans la plaie.  Anne parlera à Eli de l’excès de sa douleur et de son chagrin, mais ce qui est remarquable c’est qu’elle priera pour un fils en promettant à Dieu de le Lui consacrer si Il lui donnait. Nos prières pour un réveil spirituel, pour l’expérience de la plénitude de l’Esprit doivent avoir pour motivation première la gloire de Dieu.

Faites tout pour la gloire de Dieu!