parents: faut-il rétablir ?

Pascal COLLET
12 septembre 2010

parents: faut-il rétablir ?

Nous lisons dans le livre des Proverbes, au chapitre 14, les versets 26 et 27.

Le « craignant Dieu » est celui dont Jésus est devenu le Sauveur et le Seigneur pour en faire un vrai disciple. Sa crainte de Dieu l’amène à offrir une protection à ses enfants.Amram et Jokébed sont de bons exemples, eux dont l’épître aux Hébreux nous dit qu’ils ne craignirent pas à l’ordre du roi pour cacher leur enfant à sa naissance. Nous avons affaire aujourd’hui au dieu de ce siècle dont l’ambition est aussi de maintenir dans la mort spirituelle tous les êtres humains, y compris nos enfants. Puissent-ils avoir des parents semblables à ceux de Moïse ! Moïse, non conscient de tous les enjeux, fut protégé par ses parents, ce qui lui permit, devenu grand, de faire ses choix.

Protégez-vous vos enfants ? pouvoyez vous à leur nourriture ? Leur offrez-vous un toit ? Peuvent-ils compter sur vous dans leurs ennuis ? Pour les choses de cette vie, nous sommes des parents protecteurs. Savez-vous qu’en moyenne un enfant de huit à 12 ans en France passe 850 heures à l’école par an, et 1200 heures devant la télévision, à laquelle il faut maintenant ajouter Internet et le portable en tant que véhicule de l’image. Or, non seulement une heure de télévision équivaut à heure de « vraie vie » en moins, et peut-être au temps qu’ il manquera pour le culte de famille hebdomadaire, moment si précieux pour les petits et pour les grands, mais tous ces instruments remplissent clairement une fonction d’éducation. Qu’apprennent nos enfants si ils sont par exemple des consommateurs réguliers d’émissions dites de télé réalité ? Est-ce là un simple divertissement ? Mais même cette raison devrait nous alerter, car divertir n’est-ce pas dans le sens premier du terme, détourner de l’essentiel ? Mais il y a vraiment pire : c’est que l’enfant consommateur de ces choses est réellement instruit, formé, éduqué par elles, et voilà ce qu’il apprend : être vulgaire est tendance ; il faut marcher sur l’autre pour s’imposer ; pour réussir tu peux mentir, tromper, être déloyal ; les voeux de mariage ne veulent plus rien dire ; et puis pourquoi se marier : c’est si amusant de séduire ; la beauté physique est essentielle ; l’argent, voilà ce qui compte. Voilà quelques-unes des leçons qui sont solidement incrustées dans le coeur des enfants bien que leurs parents ne leur aient jamais enseigné cela et ne le reconnaissent peut-être pas ! Il  faut aussi ajouter ici l’influence d’une certaine musique : Jimi Hendrix ne disait-il pas : « vous pouvez hypnotiser les gens avec la musique, et lorsqu’ils se sont rendus à leur point le plus vulnérable, nous pouvons inculquer à leur subconscient tout ce que nous voulons »? Ces enfants manquent cruellement de la protection spirituelle évoquée dans la lecture d’introduction. Qui élève ces enfants ? Vous me répondrez : « pasteur, nous sommes ses parents, c’est moi son père, c’est moi sa mère ». Et je vous repose la même question : » mais qui élève vraiment vos enfants » ?

Allons maintenant dans la parabole du semeur, et arrêtons-nous sur le troisième terrain, celui des épines. La semence a d’abord levé mais elle a été étouffée par les épines. D’après les Évangiles, ces épines représentent les soucis du siècle, la séduction des richesses, les plaisirs de la vie, l’invasion des autres convoitises. Et voilà que des coeurs d’enfants et d’adolescents qui ont été éduqués par ce qu’ils ont vu et écouté ne manifestent plus d’intérêt pour Dieu, pour les choses de Dieu, pour l’avenir de leur âme. Ou bien même, certains deviennent rebelles à l’Évangile. D’autres peut-être seront « gagnés » par un Évangile fortement marqué par l’esprit du monde, qui ne les amènera jamais à abandonner les idoles dans une vraie conversion, mais plutôt à les repeindre avec une couleur évangélique. Quel paradoxe ! Tout parent éclairé souhaite légitimement et prioritairement le salut présent et éternel de ses enfants. Mais dans le même temps, si il laisse ses enfants être éduqué par le monde, il permet à celui-ci d’imprimer dans leur coeur des éléments qui, comme les épines etouffe la bonne semence, étoufferont et rendront caduque tous les efforts, toutes les prédications, tous les conseils que l’on pourrait leur donner. Voulez-vous sérieusement réfléchir à cet étrange paradoxe ? Quelqu’un dira peut-être : « Dieu n’est-t-il pas suffisamment puissant pour sauver n’importe qui » ? Certes, nous nous réjouissons de la toute-puissance de Dieu, qui peut effectivement sauver n’importe qui, mais tenir ce genre de raisonnement pour justifier une absence de protection de nos enfants, n’est-ce pas là jouer avec Dieu ? En tant que pasteur, je suis d’abord heureux de voir l’oeuvre de Dieu dans des jeunes qui se sont convertis et qui marchent avec Dieu malgré les pressions de toutes sortes. Je suis ensuite sur la brèche pour d’autres jeunes qui ont bien compris ce qu’est la vraie vie chrétienne, et dans le coeur desquels des luttes sérieuses se produisent. Mais je suis aussi abasourdi de constater le défaut d’engagement de certains parents, et le défaut dans la protection spirituelle dont nos enfants devraient pouvoir bénéficier.

Que faut-il faire ? Rétablir. C’est peut-être le maître mot maintenant. Rétablir la relation normale dans la famille :Ephésiens 6/1. Dans la Bible, l’enfant est réellement une personne, mais c’est encore une petite personne, qui pense et raisonne « comme un enfant », et n’est pas consciente des périls et des enjeux. C’est donc aux grandes personnes qu’il revient de diriger les petites personnes, et ce, au travers de l’obéissance selon le seigneur.

Ephésiens 6/4 : rétablir l’éducation par les péres, et les parents. Ni la télévision, ni l’éducation nationale, ni Internet, ni la cité ne sont appelés à éduquer nos enfants.

Enfin il faut du courage ! Votre enfant vous dira bien « mais papa tout le monde le fait à l’école ». C’est vrai ! Mais nous refuserons de nous arrêter à ce simple constat. Nous le relions à la parole de Jésus dans l’Évangile de Matthieu, au chapitre sept et au verset 13 : nous reconnaissons avec Lui qu’il en est beaucoup qui préfère la porte large et le chemin large qui sont ceux de la perdition, mais nous refusons d’être obnubilés ou apeurés par le nombre ou la majorité. Il faut du courage d’abord aux parents pour relever ce défi et pour communiquer par la sagesse que donnent les Ecritures  une saine vision par rapport aux choses et aux personnes qui nous entourent à leurs enfants.

Et puis, bien évidemment il faut que les parents soient des craignant Dieu, car ce sont bien ceux-là qui offrent un refuge à leurs enfants.