Nous devons prospérer !

Pascal COLLET
5 janvier 2014

Nous devons prospérer !

Nous lisons dans la troisième épître de Jean, les quatre premiers versets.

Nous n’envisageons pas  la prospérité mentionnée dans ce texte comme se référant à la doctrine de l’Évangile de la prospérité, dont nous avons vu il y a quelques temps dans nos réunions d’études bibliques  tout ce qu’il pouvait avoir de contraire avec l’enseignement de la Bible. Nous ne l’envisageons pas non plus à la mode de l’église de Laodicée, qui pensait s’être enrichie et n’avoir besoin de rien, et qui ne savait pas son état véritable. Nous envisageons la prospérité comme un développement, une croissance de la vie spirituelle, ou pour reprendre l’expression de l’apôtre Jean, de l’état de notre  âme. Et cette prospérité est plus qu’un souhait : elle est inscrite dans les voies de Dieu, et j’aimerais rappeler maintenant quelques faits bibliques qui nous convaincront de cela.

Au chapitre sept du livre du Deutéronome, Dieu rappelle à Israël qu’Il l’a choisi, et qu’Il l’a choisi alors qu’il était le moindre de tous les peuples (v 7). Avec ce moindre de tous les peuples, Dieu fera éclater Sa gloire (v 14; 16; 21), de telle sorte que toute la gloire en reviendra à Dieu, et que ce « moindre de tous les peuples » ne le restera pas ! Effectivement, c’est ce qui s’est produit,, tout au moins à certaines périodes de fidélité et de foi. Ce texte nous amène logiquement à un autre qui se situe lui dans le nouveau testament, plus précisément dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre premier, et aux versets 26 et suivants. Dieu avait choisi les moindres personnes pour en faire des saints, appelés à régner dans la vie par Jésus, avant de régner avec Lui dans le ciel. N’avons-nous pas là une réelle prospérité ? Le psalmiste, conscient de cette oeuvre de Dieu, la célébrait en disant : « de la poussière il retire le pauvre, du fumier il relève l’indigent, pour les faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple ». (Ps 113/7-8).

Une autre image biblique décrivant l’homme pieux nous arrête : c’est celle de cet arbre majestueux, solidement planté près d’un courant d’eau et qui donne son fruit même  dans l’année de la sécheresse. Cette image est évoquée au Psaume premier (en opposition à la paille que le vent dissipe) et dans le livre du prophète Jérémie, au chapitre 17 et au verset huit. Mais cet arbre majestueux fut d’abord un frêle arbuste planté, qui s’est ensuite développé. N’avons-nous pas là une réelle prospérité ?

Une autres image agricole est évoquée par le prophète Esaie dans son chapitre 58 : « tu seras comme un jardin arrosé ». Imaginez ce jardin : la terre en a été travaillée, la semence a été semée, il a été fertilisé. Quel beau jardin ! Et quelle promesse de récoltes abondantes à venir ! N’avons-nous pas là une prospérité ?

Une autre image agricole dans le nouveau testament cette fois-ci : dans la parabole du semeur, concernant le coeur honnête et bon qui reçoit la Parole de Dieu, Jésus dit qu’un grain en donne 100,un autre 60,un autre 30. Plus loin, dans l’Évangile selon Jean au chapitre 15, Jésus dira : « celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit », après avoir dit juste avant en rapport avec l’émondage, que celui-ci a pour but que le sarment porte encore plus de fruit (v 5; 2). « Beaucoup » ; « encore plus » ! Voilà la manière dont Jésus décrit la vie chrétienne normale. N’est-ce pas une réelle prospérité ?

Le langage du nouveau testament évoque aussi le fait que la vie chrétienne commence par une naissance, que nous avons donc un certain moment des « nés de nouveau » qui sont donc des bébés en Christ, puis des enfants, avant de devenir des hommes faits. N’est-ce pas une prospérité ?

Enfin, je mentionne ce texte de la deuxième épître de Pierre, au chapitre premier dans les premiers versets. En développant sa pensée, l’apôtre encourage les disciples à « joindre », c’est-à-dire à ajouter une vertu à une autre etc. A la suite de quoi, il envisage que toutes les choses citées soient dans les disciples et y soient avec abondance. Quelle prospérité pour le disciple, que d’ajouter une vertu à une autre, de telle sorte qu’il y aura une réelle abondance dans son coeuret sa vie.

Ceci ne devrait pas nous surprendre : n’avons-nous pas un Sauveur merveilleux et pleinement suffisant ? Un Père fidèle dans l’accomplissement de Ses desseins ? Un consolateur,  l’Esprit Saint, n’étant pas seulement à nos côtés, mais plus encore en nous ? Une Parole vivante, la Bible ? Et tous les moyens de grâce de Dieu, y compris les vents contraires qui peuvent aussi nous faire prospérer? Et puis, je pense aux 52 semaines qui composent cette année nouvelle  2014:52 cultes où nous écouterons la Parole de Dieu et où nous le contemplerons pour l’adorer ; 52 de réunion de prière où nous développerons l’esprit de prière, la compassion, la foi ; 52 études bibliques ou nous apprendrons la pensée de Dieu ; 52 réunions d’évangélisation où nous travaillerons pour le salut des âmes. Voyez-vous le travail qui peut se faire ? Comme le Seigneur est bon de mettre à notre disposition ces moyens de grâce.

Nous avons compris que la prospérité en question ne tient pas à notre valeur propre, mais plutôt à la disposition de notre coeur. Il est évident  que la prospérité spirituelle eet dans » les gènes spirituels » de la nouvelle naissance : dès que quelqu’un se repend et croit, puis nait de Dieu, il est appelé à prospérer. Toutefois, je dois à regret dire maintenant que certains d’entre nous n’ont rien vécu de tout cela en 2013. Il y a donc une anomalie et il nous appartient de la régler rapidement.

J’en reviens à notre texte de départ. Gaïus prospérera, à coup sûr ! Comment être aussi catégorique ? À cause du texte lui-même,, et notamment du verset trois, qui nous précise quel genre de rapport ce disciple avait avec la vérité. Quand on a ce genre de rapport avec la Parole de Dieu, on prospère à coup sûr. La vérité n’est pas seulement acceptée, mais désirée ; elle fait donc son travail. Sa douleur précède la victoire qu’elle apporte, et la prospérité eet là.

Faisons les choix qui nous feront grandir. La stagnation résulte de mauvais choix, de réactions charnelles devant des contrariétés, ou de mauvaises priorités. Elle peut aussi résulter, selon le livre des Proverbes au chapitre 28 et au verset 13 d’un rapport biaisé avec nos transgressions. La clarté avec nos fautes est un facteur de prospérité.

La prospérité sera générale, ce qui n’empêche pas que nous puissions cibler quelques domaines dans lesquels nous savons avoir des progrès à faire. Permettez-moi pour finir de souhaiter, en rapport avec la prospérité, que le culte de famille soit partout établi, et ce dès le plus jeune âge des enfants. Nous voyons des jeunes qui ne sont pas intéressés par la Parole de Dieu, mais dont le coeur palpite pour consulter les SMS qu’ils reçoivent. Cette inversion totale n’est pas venue par hasard. Pères chrétiens, la responsabilité vous incombe d’enseigner vos enfants, de les réunir et de les rassembler chaque jour pour partager avec eux le conseil biblique, et les encourager dans la foi. Votre main sera peut-être tremblante au départ, mais Dieu vous fera gräce et vous dirigerez la barque d’une main ferme.

Nous allons au-delà des voeux en ce premier dimanche de l’année, et nous nous disons les uns aux autres que nous devons prospérer.