nous avons besoin de persévérance.

Pascal COLLET
15 août 2010

nous avons besoin de persévérance.

Nous lisons dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 10 et au verset 36.

Dieu nous éclaire donc sur un besoin. La persévérance évoque la continuité. Or, notre époque est celle de l’instantané, du coup de coeur, des envies passagères, du « oui » qui se transforme en « non » : des engagements librement consentis ne veulent plus rien dire sur la durée. Une difficulté ? Un coup de coeur ? Une baisse de moral ? Et voilà que tout s’arrête, ou que l’être humain passe à autre chose.il s’agit bien là de ce que la Bible appelle l’esprit de ce monde, qui présente donc dans le domaine de la persévérance une difficulté supplémentaire aux chrétiens. Si nous sommes perméables à cet esprit, la persévérance nous paraîtra comme un monde inconnu.

À l’opposé de ce qui vient d’être brièvement décrit, et produit par « le Dieu de la persévérance », nous trouvons l’attitude qui consiste à commencer, à continuer et à terminer. Notre caractère doit être marqué par cela : ce que tu as commencé, achève le, mène le à son terme y compris dans les choses de l’existence. Bien évidemment, cela sous-entend une réflexion préalable, qui nous évitera de nous engager dans des choses qui se révéleraient être des pièges. Dans ce dernier cas de figure, c’est bien l’abandon qu’il faut choisir afin de ne pas persister en quelque chose qui mettrait notre vie spirituelle en danger, ou que Dieu désapprouverait. Réfléchissons donc bien ! Calculons la dépense ! Et quand nous aurons entamé quelque chose, allons au bout afin que notre caractère soit marqué par ce que la Bible appelle la persévérance à bien faire.

Mais bien évidemment c’est aussi la foi chrétienne qui doit être marquée par la persévérance. Nous sommes « ici et maintenant », mais nous nous destinons vers « la Haut et éternellement ». Le point de départ a été constitué par notre conversion à Dieu, mais ce n’est qu’un point de départ. Paul invite les Corinthiens, et nous avec eux à ne pas seulement recevoir l’Évangile, mais à y persévérer ( 1Corinthiens 15/1). « Démas m’a abandonné… » Démas, cité ailleurs comme un compagnon d’oeuvre de Paul avait donc bien commencé, mais il n’a pas persévéré. Abandonnons uniquement ce qui mérite de l’être ! Mais pour ce qui est de la foi chrétienne et de la vision qu’elle donne, persévérons.

Nous pouvons  facilement être d’accord sur le besoin de la persévérance. Maintenant, comment acquérir cette persévérance ? Lisons dans l’épître aux Romains, au chapitre cinq et au verset trois. On pourrait aussi ajouter cette parole de Jacques qui dit que l’épreuve de notre foi produit la patience, où la persévérance. Que vaut la continuité, sans difficulté ? Elle vaut certes quelque chose, mais ce qui lui donne de la valeur, c’est que nous ayons pu affronter les afflictions et les jours mauvais en ne baissant pas les bras et en ne nous retirant pas. Voilà un défi ! Ce n’est pas en nourrissant les gens d’ambiance, de décibels, de danse, de joie fabriquée que nous les préparons à ce défi. L’affliction est à la fois un test, un révélateur, et une opportunité, car c’est par elle que nous nous affermissons dans les voies de Dieu. Donc, derrière votre affliction, votre attente, votre déception, il y a des enjeux spirituels insoupçonnés, et l’un d’entre eux est : allez-vous continuer avec Dieu ?

Il faut bien sûr et pour finir mentionner que bien des exaucement passent par la persévérance. Hébreux chapitre six verset 15 nous le rappelle, et vient en appui à l’exhortation du verset 12. Nous aimerions que l’exaucement soit toujours rapide voire instantané, mais Dieu exauce aussi par le biais de la persévérance.

Le texte d’introduction nous rappelle que la persévérance est nécessaire pour obtenir ce qui nous est promis. Il me semble que dans le contexte, il s’agit des biens meilleurs et qui durent toujours, biens liés à la venue de Celui qui doit venir et qui ne tardera pas. Personne ne goûtera le ciel sans avoir persévéré, hormis les sauvés des derniers instants bien sûr. Alors bon courage, et n’oublions pas que ce que Dieu ordonne, Il le donne.