Lot et ses défis non relevés. (2)

Pascal COLLET
27 avril 2014

Lot et ses défis non relevés. (2)

Nous lisons dans le livre de la Genèse, au chapitre 13, les versets huit à 13.

Nous trouvons là un second défi non relevé par Lot : une juste appréciation  de la valeur des choses.

Pas un seul être humain en dehors des cercles chrétiens n’approuverait le choix d’Abram : ne pas user de son droit,  et ainsi, laisser « filer » la plaine du Jourdain, véritable jardin de Dieu, et donc propice aux troupeaux et à leur développement. « Quelle erreur ! Ce n’est pas comme ça que tu réussiras ! » C’est ce qu’on aurait pu entendre concernant l’attitude d’Abram à cette occasion. Mais, posons de suite la question : des deux, qui a réussi ?

L’être humain livrés à lui-même est incapables d’évaluer correctement tout ce qui touche à Dieu, et donc à la vie spirituelle. Le constat est posé par Paul dans l’épître aux Ephésiens : ils ont l’intelligence obscurcie (4/18).

Pour ce qui est des choses d’ici bas, il est relativement facile d’en définir la valeur, qui le plus souvent est une valeur marchande. Mais comment définir la valeur de tout ce qui touche à la foi ? Par nature, ces choses étant « autres » échappent aux références terrestres qui existent. C’est là que nous voyons la valeur du témoignage de Dieu, c’est-à-dire de Sa Parole. Voyons ensemble au travers de quelques textes quelques aspects de ce témoignage divin sur la valeur des choses. Allons tout d’abord dans le livre des Proverbes, au chapitre huit, et le verset 11 ; dans le livre des Psaumes, au Psaume 19, les versets 10 et 11. Ce témoignage est remarquable : l’or est appelé couramment une valeur refuge ; je pense que nous sommes tous régulièrement dérangés au téléphone  par des personnes qui souhaiteraient que nous leur vendions notre or. La Bible a plus de valeur que l’or le plus pur ! Continuons nos lectures en revenant dans le livre des Proverbes, au chapitre 15, les versets 16 et 17 ; puis au chapitre 16 le verset 32. Ajoutons deux lectures dans le nouveau testament : dans la première épître de Pierre, au chapitre premier, le verset 19 ; et au chapitre deux, le verset six. Jésus,  son sang c’est-à-dire son sacrifice sont mentionnés comme précieux.

L’un des plus grands dangers étant de surestimer les choses d’ici bas, et donc de sous-estimer les autres, la Bible fait aussi l’usage de comparaisons pour nous instruire, afin que nous ayons une juste évaluation de la valeur des choses. On tire la déduction du verset sept du chapitre premier de Pierre que la foi est plus précieuse que l’or ; en rapport avec le choix de Moïse, l’épître aux Hébreux nous dit qu’il y a une richesse plus grande que les trésors (11/26), ou encore, qu’il y a des biens meilleurs que ceux de la terre (10/34).

Les textes lus  ne sont pas une manière habile de parler, ou de présenter les choses mais l’exacte réalité pour Dieu. Dans la réalité, les choses sont comme cela ! La Bible nous encourage donc à nous amasser pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide (1 Tim 6/19), et Jésus lui-même nous exhorte à amasser des trésors dans le ciel (Mat 6/20).

Aux textes cités précédemment touchant à la valeur respective des choses,, nous pouvons encore ajouter celui-ci : « mieux vaut un jour dans tes parvis que 1000 ailleurs ». Préférer quelque chose aux « parvis de Dieu », c’est choisir ce qui a le moins de valeur.

Voilà donc quelques aspects du témoignage de Dieu. Ce témoignage il faut l’entendre, puis le recevoir c’est-à-dire, considérant qu’il est vrai puisqu’il vient de Dieu : changer par le choix que nous allons faire de privilégier  ce qui a le plus de valeur.

Non seulement Lot n’a pas relevé le défi de l’engagement personnel envers Dieu, mais cet « accompagnateur » s’est trompé dans l’évaluation qu’il a fait de la valeur des choses, puisque pour une plaine arrosée, il a mis en danger sa vie et celle des siens, nous y reviendrons les prochains dimanches. Le texte lu en introduction précise bien que la plaine du Jourdain, entièrement arrosée, était comme un jardin de Dieu avant que celui-ci ait détruit Sodome et Gomorrhe. Mais ça, c’était avant ! Après, c’est devenu un fiasco sur tout les plans, y compris sur le plan matériel, les troupeaux nombreux au préalable ne pouvant pas apprécier le soufre et le feu qui ont détruit cette vallée ! Donc, la bonne affaire de Lot, outre qu’elle le conduisit à Sodome, ne fut que pour un temps… jusqu’à ce que le jugement de Dieu intervienne. N’en sera-t-il pas de même pour la génération de la fin ? Tout ce qui ne passera pas le test du jugement de Dieu sera un échec.

« Où est ton trésor, là sera ton coeur. » Ainsi parlait Jésus. C’est un juste constat qu’Il nous livre là : nous investissons sur ce que nous aimons, et pas seulement au plan financier. Il importe donc de ne pas se tromper de trésor. Il nous revient de choisir ce qui est véritablement précieux, et pour cela, de laisser la Bible nous donner  où nous renouveler une juste appréciation de la valeur des choses.

Le Seigneur appelle les siens à vivre les choses les meilleures ! Quel privilège ! Ce qui a le plus de valeur maintenant est pour nous ! Que Dieu en soit béni ! Ne nous trompons pas !