Le diable: quel grand séducteur!

Pascal COLLET
12 février 2012

Le diable: quel grand séducteur!

Nous lisons dans la deuxième épître de Paul aux Corinthiens, au chapitre 11, les quatre premiers versets.

Les ravages du péché sont incalculables ; songeons qu’ils ont été provoqués par une séduction. La séduction est une tromperie qui plaît. Eve a été séduite. Nous en avons la relation dans le chapitre trois du livre de la Genèse. En déformant l’ordre divin, le diable présente le commandement comme une privation monstrueuse. La réponse d’Eve atténue la certitude du jugement consécutif à la désobéissance, en en faisant une probabilité. Sur ce terrain relativiste, le diable joue alors ouvertement la carte du mensonge ; il caricature Dieu et offre une « promotion » à la femme si elle désobéit. Cette manière de faire pousse Eve à regarder l’arbre avec un autre oeil… Nous connaissons la suite de l’histoire.

Des siècles plus tard, dans un contexte et des circonstances totalement différentes du jardin d’Éden, Paul reconnaît toutefois que la même séduction est à l’oeuvre dans l’assemblée de Corinthe : «… de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse… ». Un Jésus différent, un évangile différent suffisaient à Paul pour qu’il reconnaisse une séduction à l’oeuvre. Comme quoi, nous avons besoin d’avoir des pensées claires sur un Christ « clair » c’est-à-dire tel qu’Il nous est présenté dans la Parole de Dieu. Son oeuvre de salut : Christ est mort pour mes péchés, il est ressuscité, il a été souverainement élevé, il revient bientôt. Et son message invitant à la conversion, à la repentance, à la foi obéissante. Que rien ne corrompe nos pensées à cet égard.

Encore des siècles plus tard, en rapport avec un événement à venir, nous lisons dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 20, les versets deux et trois, puis les versets sept à 10. Comment le diable séduira-t-il encore des êtres humains après les 1000 ans ? L’âge d’or de la société humaine est effectivement dans ces milles ans qui verront au travers du règne du Messie, le fils de David sur la terre, un renouvellement profond de l’existence et de ses conditions. N’est-il pas étonnant alors qu’après cette période bénie, le diable réussisse encore à séduire des êtres humains ? Ceci m’amène à dire qu’il y a quelque chose dans notre nature qui nous fait aimer le mensonge agréable. Mais l’étonnement sur ce qui se passera à l’avenir ne doit pas masquer notre étonnement sur ce qui se passe maintenant : ceux qui ont la Bible, qui en connaissent le message de salut et de liberté ne se convertissent pas, pour certains d’entre eux ! N’est-ce pas étonnant ? Des enfants de parents chrétiens dont la vie a été transformée, ceci induisant de riches bénédictions pour leurs enfants, font la fine bouche devant l’Évangile ! Quelle puissance de séduction est maintenant à l’oeuvre, empêchant ces âmes de se tourner vers Jésus !

Dieu a-t-Il réellement dit ? Le diable, pour séduire, a besoin de mettre en doute la Parole de Dieu dans nos coeurs. Tout ce qui diminue l’autorité de la Parole de Dieu avantage objectivement le diable, pour ne pas dire qu’il en est même l’inspirateur premier. C’est un fait qui doit nous amener à réfléchir sur l’impact de la Bible dans nos vies. Mais, tout n’est pas perdu. « Alors, le diable le laissa… ». Il est question avec ce texte (Mat4/11) de l’attitude du séducteur devant son échec à l’égard de Jésus. Il avait pourtant surpassé son effort du jardin d’Éden en sortant « l’artillerie lourde » contre Jésus, allant même jusqu’à citer (de façon tordue bien sûr) des textes de l’Ancien Testament. Pourquoi y a-t-il eu succès avec Eve et échec avec Jésus ? Parce qu’il lui fut résisté par la Parole de Dieu: « Il est aussi écrit… ».Jésus connaissait donc  les Ecritures et Il a pu s’en servir. Plus qu’un fait d’histoire, nous voyons là une voie de Dieu, une attitude à reprendre à notre  compte pour que en Christ, nous aussi nous puissions triompher du séducteur. Encore faut-il que nous aussi nous connaissions les Ecritures. Or, quand on voit la désaffection des chrétiens et de certains pasteurs pour l’étude biblique, désaffection couplée avec un redoublement d’affection pour le divertissement, les concerts, les parties de rigolade dans les églises, on ne peut qu’être inquiet, car bien évidemment, ce n’est pas avec ces choses que nous pouvons résister au grand séducteur. Connaître les Ecritures est indispensable, mais pas suffisant : nous pourrions les connaître et avoir un esprit tordu, désobéissant. Il faut que notre coeur soit droit et que la vérité soit en nous : qui peut dire ce matin comme Jésus entrant dans le monde : « me voici ô Dieu pour faire ta volonté »?

Notre préférence irait-elle à un autre Jésus, à un autre évangile ? C’est une séduction. Sommes nous attirés par le mensonge agréable, y compris sur notre personne ? C’est une séduction. Que voulons-nous : des choses agréables mais fausses, ou des choses qui peuvent être désagréables mais vraies ?

Jésus a promis, après avoir mentionné que le prince de ce monde sera jeté dehors, qu’Il attirerait les hommes à Lui quand Il aurait été élevé de la terre. En parlant ainsi, Il  indiquait de quelle mort Il devrait mourir. Laissons nous attirer par Jésus dans Son amour et Sa vérité. Comme le dit ce beau cantique : Seigneur attire mon coeur à toi.