Le connaitre et Le faire connaitre

Pascal COLLET
19 septembre 2010

Le connaitre et Le faire connaitre

Nous lisons dans l’épître aux Philippiens, au chapitre trois et aux versets sept à 10.

Que de chemin parcouru ! Des années auparavant, sur un chemin qui le menait à Damas, Saul de Tarse est rencontré par le Seigneur Jésus. Et la première question qui jaillit est la suivante : « qui est tu seigneur » ? Il ne connaissait donc pas Jésus qu’il combattait pourtant ! En ce temps-là, les éléments mentionnés aux versets cinq et six précédent notre lecture comptaient seuls dans la vie de Saul : c’était sa vie, son identité, son ambition, sa fierté. Mais il a rencontré Jésus ; il a découvert une personne qu’il ne connaissait pas. Jésus est devenu son Sauveur et son Seigneur, et toutes ses valeurs ont changé. Tout ce qui comptait pour lui auparavant est devenu comme de la boue à cause de la « belle personne » qu’est Jésus. Donc, « gagner Christ » n’est pas gagner le salut puisque Paul est déjà sauvé. Jésus s’est manifesté à lui. Mais, quand on commence à connaître Jésus, on réalise qu’Il est une personne telle que nous avons besoin de davantage Le connaître. C’est un désir, une soif, et un profond renouvellement de gloire en gloire à Son image.

Jésus est une personne telle que tout le reste palit y compris ces choses qui ont quelquefois tant d’importance dans notre existence. Jésus est une personne telle que tout ce qui peut prendre place dans nos existences « s’articule » dorénavant autour de Lui. Jésus est une personne telle que le connaître entraîne le vif désir de le connaître encore davantage, de le gagner. Il est notre bien suprême, le plus précieux dans nos vies.

Réalisons bien que quand nous parlons de vie chrétienne nous parlons de Sa personne. Est-il question de sanctification ? Alors il est question de Jésus, Celui qui est saint, et c’est pour cela que nous sommes appelés à l’être également. Nous Le contemplons et nous prions pour être transformés à Son image ; voilà le moteur de la sanctification. Est-il question d’obéissance ? Nous comprenons ce que veut dire qu’il est Seigneur, et à partir de là nous savons que notre obéissance est la seule réponse qui vaille pour les petites et les grandes choses de la vie chrétienne. Est-il question de foi ? Nous Le découvrons encore dans Sa puissance, Sa fidélité, Sa constance et nous comprenons combien Il est digne de foi. S’agit-il de consécration ? Elle est difficile à obtenir et à maintenir, car l’autel de Dieu est un vrai autel, même si aujourd’hui il n’a plus guère de place dans les prédications et le vécu ! Tout le temps que nous nous comprenons pas ce que signifie le fait que Jésus s’est donné pour nous, le fait de Son dépouillement volontaire, de Son humiliation jusqu’à la mort de la croix, nous ne savons pas nous consacrer. Notre chair regimbe, nous nous arcs-boutons sur nos droits, nous pensons qu’on nous en demande trop. Cela signifie que la consécration de Jésus ne nous a pas été dévoilée.

Certes, les mots de la Bible sont inspirés et donc précieux, mais ils ne doivent pas nous faire oublier que derrière eux, il s’agit bien de Jésus. Jésus, quelqu’un qui sort absolument de l’ordinaire, qui ne correspond à aucune opinion courante, à aucun a priori, quelqu’un qui surpasse largement ce que nous connaissons de mieux. Qui dira la gloire de Christ ? Il est l’ incomparable. Si nous lisons le livre du Cantique des Cantiques comme une allégorie, nous nous retrouvons dans le témoignage  de la Sulamithe : «… Mon bien-aimé se distingue entre 10 000 », ou encore : il est le plus remarquable, le plus frappant entre 10 000. Que les yeux de notre coeur soient ouverts sur la gloire de Jésus ; ayons un coeur étreint  par Sa personne ; une grande soif de Jésus.

Si Le connaître davantage est un désir et un grand privilège, alors logiquement Le faire connaître sera aussi notre désir et notre joie. Bien des textes du Nouveau Testament doivent être lus dans cet esprit, et nous montrer qu’un coeur étreint par la beauté morale de Jésus est aussi un coeur étreint pour l’Évangile de Christ en vue du salut du prochain : 2 Corinthiens 5/14; 1 Thessaloniciens 2/8; 1 Corinthiens 9/12;19; Romains 14/8; 1/14.

Il  nous est certainement arrivé de parler pour recommander à quelqu’un telle personne, tel artisan, tel médecin que nous connaissions et dont nous avions apprécié la valeur dans leurs domaines respectifs. Nous en avons parlé librement car nous considérions comme un avantage ou une réponse pour la personne à laquelle nous parlions de faire connaissance avec celui que nous connaissions. N’en est-il pas de même pour Jésus ? C’est dans la fraîcheur et la spontanéité de celui qui est encore touché par Sa personne que nous voulons encore et toujours parler de lui autour de nous.