La proximité du retour de Jésus.

Pascal COLLET
29 décembre 2013

La proximité du retour de Jésus.

Nous lisons dans la première épître de Pierre, au chapitre quatre, le verset sept.

Le mot « fin » se réfère à un aboutissement, où un accomplissement. Ce texte, annonçant la fin proche de toutes choses, nous ramène donc à l’un des événements qui constituera cette fin : le retour de Jésus. Ce matin, j’aimerais plus précisément encore m’arrêter sur la proximité de ce retour, proximité indiquée dans ce texte et dans d’autres : Rom 13/12; Jac 5/8-9; Apo 22/20.

Il  peut s’agir soit de répondre à l’interrogation du chrétien, soit de contester la moquerie de l’incrédule. En effet, cette proximité a été annoncée il y a bien longtemps, et, en cette fin d’année 2013, ce retour annoncé comme proche ne s’est pas encore réalisé.

Il faut d’abord mentionner que la foi des apôtres provient des paroles de Jésus lui-même. C’est Lui qui a dit : « je reviendrai » (Jean 14/6) ; mentionnons également les discours eschatologiques, ainsi que plusieurs paraboles traitant du même sujet. L’on pourrait encore ajouter le message des anges aux disciples fixant leur regard sur le ciel où Jésus vient d’être élevé, pour leur annoncer qu’Il viendra de la même manière qu’ils l’ont vu allant au ciel (Act 1/11). À ces annonces s’ajoutent des mises en garde de Jésus contre toute indifférence, toute paresse, toute  tiédeur susceptible de faire manquer le rendez-vous. Je cite par exemple Luc 21/34; Marc 13/23.

On doit donc convenir que les versets lus en introduction constituent la réponse de la foi des apôtres à ce que Jésus a enseigné.

Maintenant, venons-en à ce qui me semble être essentiel en rapport avec la proximité du retour de Jésus. Nous avons là une des marques de l’oeuvre du Saint Esprit : il fait vivre l’église dans la pensée non seulement du retour de Jésus, mais de la proximité de celui-ci. L’église de tous les siècles, et pas seulement l’église qui vivra ce retour. Le Saint Esprit qui a pour but de glorifier Jésus, a un rapport particulier avec Son retour : lisons ensemble dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 22, le début du verset 17. Le Saint Esprit attend ce retour, soupire après lui, l’annonce, le prépare.

Arrivé à ce stade, il ne faut pas manquer de mentionner que Dieu n’a pas le même rapport au temps que nous. Cet homme descend rapidement les quelques marches qui l’amènent sur le quai du métro, métro dont les portes se ferment devant lui. Il l’a raté ! Mais le suivant est annoncé dans trois minutes ! Et bien, cet homme râle  quand même ! Nous connaissons le « fameux » texte de la deuxième épître de Pierre, au chapitre trois, et au verset huit.

Ceci dit, j’en reviens à mon propos sur le ministère du Saint Esprit en rapport avec la préparation de l’église pour le retour de l’époux divin : Jésus. L’attente de l’église doit finalement manifester la fraîcheur de sa foi, et par foi, j’entends les convictions bibliques liées aux doctrines bibliques, et également le comportement qui convient à ces doctrines. « L’huile fraîche » du Saint Esprit nous rafraîchit : nous vivons alors la piété dans la réalité de la conversion passée (à laquelle s’ajoute l’expérience, le perfectionnement), et dans la réalité du retour de Jésus. Dit différemment, nous vivons comme si nous étions convertis hier, et comme si Jésus revenait demain. L’illumination des yeux du coeur qui est une oeuvre du Saint Esprit, rend la vérité biblique claire, précise,présente à nos coeurs et non pas lointaine. Et c’est ainsi que l’église primitive attendait elle aussi le retour de Jésus. Avez-vous remarqué par exemple comment Paul envisage son avenir ? D’un côté, nous avons le texte d’1 Thes 4/15 qui mentionne l’attente et la certitude de Paul ; de l’autre nous avons par exemple le texte de 2 Cor 4/14 (rappelons-nous que Paul fut souvent en danger de mort) ou Paul évoque sa mort possible et sa résurrection future. Y a-t-il contradiction ? Absolument pas ! Mais l’Esprit de Dieu avait illuminé les yeux de son coeur, rendant les vérités de la foi présentes et fortes, soit qu’il s’agisse de l’enlèvement lors du retour de Jésus, soit qu’il s’agisse de la résurrection à venir.

Donc finalement, loin d’être confronté à une contradiction gênante avec cette « vieille » annonce d’un retour prochain, nous trouvons au contraire l’action logique du Saint Esprit dans toutes les générations de l’église.

Quel est donc l’alternative ? D’un côté, nous avons l’annonce de la proximité du retour, et Jésus lui-même qui dit qu’Il vient bientôt, et de l’autre, nous avons cette pensée exprimée dans le texte de l’Évangile selon Matthieu, au chapitre 24, et au verset 48 : « mon maître tarde à venir ». Chacun de nous est intéressé par cette alternative. Vient-t-il bientôt ? Tarde-t-il à venir ?

Certains, croyant au retour de Jésus, souhaiteraient-ils le retarder ? « Oui Seigneur, vient bientôt, mais après le mariage de nos enfants » ! « Oui seigneur, revient vite mais après l’obtention de mon diplôme et mon installation dans la vie professionnelle   » ! Cela se passera effectivement ainsi : des mariages préparés et prévus n’auront pas lieu parce que Jésus sera revenu avant qu’ils aient lieu ! D’autres projets ne verront pas leur aboutissement ! Et alors ? Qui est le plus important : Jésus, où nous ? Quoi qu’il en soit, Il viendra au bon moment, et nous n’aurons pas de regrets à avoir dans le ciel, car ce sera le meilleur pour les siens.

Je reviens à notre texte de départ. La doctrine biblique a des conséquences. La proximité de la fin de toute chose doit donner de la sagesse et de la sobriété. Ni l’une ni l’autre de ces choses n’étaient le lot des quelques chrétiens de l’assemblée de Thessalonique qui, peut-être en rapport avec le retour de Jésus, avait décidé de ne plus travailler (2 Thes 3/10-12). Sagesse et sobriété pour vaquer à la prière, et nous pourrions dire aussi bien évidemment à la méditation de la Parole de Dieu, aux rassemblements de l’église si utiles à la piété. Avez-vous remarqué comme la prière « trinque » : c’est quelquefois ce qui est supprimé en premier dans nos journées lorsque nous faisons trop de choses. Or, j’ai besoin de prier et de me tenir devant Dieu et Sa Parole chaque jour pour marcher avec Lui jusqu’au bout, et finir en vainqueur.

Lorsque Paul évoque la couronne de justice que le Seigneur lui donnera, il ajoute qu’Il la donnera aussi à tous ceux qui auront aimé son avènement ( 2 Tim 4/8). Ne voulons-nous pas aimer le retour de Jésus ? Et laisser le Saint Esprit illuminer les yeux de notre coeur pour que nous puissions confesser que Jésus revient bientôt.