imprimer une marque

Pascal COLLET
15 mai 2011

imprimer une marque

Nous lisons dans le premier livre de Samuel, au chapitre 11, les deux premiers versets.

S’agissait-il comme le pense l’historien Joséphe de rendre les israélites impropres à la guerre ? Les guerriers en effet, cachaient leur oeil gauche derrière leurs boucliers, et combattaient guidés par l’oeil droit. S’agissait-il de démontrer la supériorité de l’idole Milkom sur le Dieu d’Israël ? Toujours est-il que nous retenons la condition de l’alliance de soumission proposée par les habitants de Jabès à Nachasch : qu’il imprime sur eux un opprobre sur tout Israël.Il se serait agi là d’une atteinte psychologique, corporelle et spirituelle. Faisons maintenant une autre lecture dans le livre du Lévitique, au chapitre 19 et au verset 28. Dans le deuil ou en dehors, Israël ne doit jamais rien imiter des païens, car c’est un peuple  mis à part par Dieu et pour Dieu.

Il est question de ne pas imprimer de figures sur eux. Le tatouage a une histoire qu’il serait trop long de résumer mais dont on peut dire qu’elle a à voir avec la magie, le mysticisme, l’occultisme ou plus simplement à notre époque avec nos haines, nos peurs nos ressentiments. Des témoignages pertinents apportés par d’anciens tatoués montrent que derrière l’impression d’une figure sur le corps il y a souvent autre chose. Comme le disait par ailleurs l’un d’eux, on passe souvent du tatouage au « perçage ». Les origines de ce dernier ont à voir avec la soumission aux dieux, la ressemblance avec certains animaux magiques pour se lier spirituellement à eux,la recherche d’une protection des dangers et des maléfices. Les punks sont ceux qui en Occident ont remis sur le devant de la scène le perçage, associées à leur refus des valeurs courantes, à la perversion, à l’obscénité, à la rébellion, au déni de soi. À leur suite, les néo-primitif l’ont utilisé  par esthétisme, puis le perçage est arrivé dans les milieux sado-maso et fétichistes.

L’arrière-plan n’est pas toujours connu de ceux qui pratiquent tatouage et perçage, et cela pour une raison très simple : les adeptes y ont été amenés non par recherche mais par imitation ; d’autres le faisaient, ils l’ont fait. Mais on ne peut pas dissocier l’acte de son origine. Une chose n’est pas innocente parce qu’elle est répandue, ou parce qu’elle me plaît. De telle sorte que l’argument « tout le monde le fait » est caduc pour le chrétien. Du reste, n’est-il pas très étrange que l’on accepte d’être percé, perforé dans son corps ? Ce mur a été percé pour qu’à l’aide de chevilles on puisse y fixer le radiateur. Les lattes de cette estrade ont été percées pour assurer leur adhésion via les vis adéquates. Mais notre corps ? Quel est donc cet esprit qui amène à accepter ou à désirer que des incisions ou des trous soient pratiqués sur notre corps ?

Revenons au texte de départ. L’attitude de l’adversaire d’Israël est étonnante : les habitants de Jabès, ne connaissant ni la piété ni la force de la piété proposent leur soumission. Or, Nachasch, loin de s’en satisfaire, ajoute cette volonté d’imprimer sa marque sur eux. Bien que je sois toujours très prudent avec l’utilisation des noms propres de la Bible, je m’y livre ce matin, par intérêt : en effet Nachasch signifie littéralement « serpent ». Nous revient en mémoire le texte de Paul aux Corinthiens qui mentionne la séduction d’Eve par le serpent, et la mention du livre de l’Apocalypse comme quoi ce serpent ancien est le diable. Bien sûr, sa marque n’est pas limitée aux tatouages, scarifications et autres piercings ! On peut dire que chaque trait  de sa personne peut se prolonger dans une marque qu’il imprimera sur ses soumis : orgueil, mensonges, multiples faux dieux et idoles etc. la Bible nous invite à ne pas faire ami ami avec lui, mais à le considérer comme vaincu et à vaincre en Christ. En effet, Jésus-Christ a triomphé de lui par Sa vie sainte, Son offrande volontaire pour la mort expiatoire de nos péchés et Sa résurrection, sans parler de Son élévation en gloire : les autorités et les dominations ont été dépouillées à la croix, et le diable qui possédait la puissance de la mort a été réduit à l’impuissance, et tout cela par Jésus. C’est la raison pour laquelle Paul écrira aux Romains que le Dieu de paix écrasera bientôt s’attend sous leurs pieds. Aucune marque provenant de lui ne doit donc être acceptée dans nos vies.

Terminons par le texte de la première épître aux Thessaloniciens, au chapitre cinq et au verset 23. « Tout entiers, tout votre être». Nous ne privilégions donc  ni le corps sur l’âme, ni l’esprit sur le corps, ni l’âme sur le corps. Tout doit être racheté par le sang de l’Agneau, offert à Dieu, et préservé de tout mal.Pour ce qui concerne le corps, nous redisons avec Paul que le corps n’est pas pour l’impudicité, ni pour le tatouage, ni pour le perçage, ni pour les désordres en tout genre, mais qu’il est pour le Seigneur, et que le Seigneur est pour le corps.