Dieu nous a parlé par Le Fils

Pascal COLLET
25 décembre 2011

Dieu nous a parlé par Le Fils

Nous lisons dans l’épître aux Hébreux, au chapitre premier, les trois premiers versets. Il y a donc bien  des étapes et des temps différents dans le plan de Dieu, une révélation progressive. Dieu s’est réellement révélé à Adam, à Noé , à Abraham, à Moïse, à David… mais tout cela, comparé à Jésus, la véritable lumière qui venant dans le monde éclaire tout homme, n’est vraiment que l’ombre, et c’est en Christ qu’est la réalité.

Nous aimons les prophètes, nous sommes de coeur dans leurs combats et leurs souffrances. Nous aimons Moïse annonçant le prophète à venir ; Samuel invitant le peuple à un saint ménage pour revenir à Dieu ; Eli, seul contre l’idolâtrie et le coeur partagé ; EsaÏe, marqué par sa vision et parlant de la part du Saint d’ Israël; Jérémie et ses souffrances ; Ézéchiel qui voit la gloire de Dieu partir, et annonce le rétablissement d’Israël ; Daniel ferme contre tout ; Osée dont la situation et le message se rencontrent pour dénoncer l’infidélité d’Israël ; Amos, le rugissement de Dieu…

Quel message ! Dieu est Dieu, le seul, le grand. Il convient de l’aimer entièrement, sans partage, de revenir à Lui en se repentant. Et pourtant, si l’on en restait là, nous serions encore, malgré la piété de ces hommes et leur inspiration profonde, dans le domaine de l’inaccompli. Du reste, plus de quatre siècles séparent les derniers événements (pas brillants !) et le dernier prophète de l’Ancien Testament, du Nouveau Testament ; et le peuple de Dieu, à qui Il avait tant parlé par Ses prophètes était dominé, et si loin des critères divins. Après les prophètes, le temps était venu pour Le Fils. La question est quelquefois posée : « pourquoi Dieu n’a-t-il pas envoyé tout de suite son Fils ? » L’être humain doit connaître son impuissance d’abord ; quand Jésus vient, l’échec est patent : l’heure du Sauveur a donc sonné. Ceci n’est pas vrai seulement pour Israël et les prophètes, mais pour chaque individu.

Dieu nous a donc parlé par le Fils. Dieu ne se révèle pas seulement dans le discours de Jésus, bien que les paroles de Jésus n’étaient que les paroles de Dieu, mais Il se révèle dans toute sa personne : nous voyons ce qu’est la bonté de Dieu, sa fidélité etc. Jésus a pu dire : « celui qui m’a vu a vu le Père. »Il se révèle au moyen de sa mort : la justice de Dieu contre le péché éclate à la croix, et son amour pour le pêcheur n’est pas mieux prouvé qu’à la croix. Il se révèle par sa résurrection, et là, c’est la puissance de Dieu qui est manifestée.

Noël est pour nous l’occasion de célébrer d’une manière particulière cette venue de Jésus. Comme l’exprime si bien  la parabole des vignerons, après avoir envoyé tous Ses serviteurs les prophètes, Dieu envoya vers eux Son Fils. L’Ancien Testament annonce et attend :EsaIe 7/14; Michée 5/1. Le Nouveau Testament atteste de l’accomplissement, et c’est pour cette raison que l’auteur de l’épître aux Hébreux parle de « ces jours qui sont les derniers». C’est la venue de Jésus qui a inauguré la période finale de l’histoire. Depuis Sa venue nous vivons les derniers temps. Jésus, commençant son ministère disait : « le temps est accompli. » Qu’en est-il maintenant !

Jésus est donc le merveilleux enfant de Noël, mais pas seulement ! Notre joie, semblable espérons-le à la joie des bergers, ou à celle de la multitude de l’armée céleste (Luc 2/13), se complète de la connaissance que nous pouvons avoir de Jésus maintenant. Reprenons le texte d’introduction. Jésus est l’héritier de toute chose : cette expression indique Sa prééminence. Par lui, Dieu a aussi créé l’univers : le temps, l’espace, l’énergie, la matière, le cosmos sont les oeuvres de Jésus. Il est le reflet de la gloire de Dieu, ou plus exactement : le rayonnement. Il est l’empreinte de la personne de Dieu, c’est-à-dire l’exacte représentation, la réalité. Sa relation avec le père n’est pas une simple association : Il est réellement Dieu le Fils, et pas une émanation de Dieu. Il soutient toute chose par Sa parole puissante : Il gouverne l’univers, et porte toutes choses pour les amener vers la fin à laquelle elles sont destinées. Il a fait la purification des péchés : par Son sacrifice expiatoire et substitutif ; c’est fait ! Et il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts : ce n’est pas un martyr même s’il a été martyrisé, mais un Sauveur victorieux, poursuivant son oeuvre, bénissant les siens et triomphants de ceux qui s’opposent à lui. Julien l’apostat, le grand persécuteur du christianisme est mort en disant : « ô, Galiléen, tu as vaincu. »

Célébrons joyeusement l’enfant de Noël, sans oublier tout ce qu’est Jésus.

Dieu nous a finalement parlé par le Fils : l’entends-tu ?  » Cieux, écoutez ! Terre, prête l’oreille ! Car l’Eternel parle… » (Es 1/2). Dieu semble prendre à témoin les cieux et la terre qui écouteraient plus et mieux que les humains auxquels Il s’adressait ! Écoutons Jésus dans la Parole de Dieu, prêtons Lui foi, et obéissons-Lui !