Culte 11-01-2009

Pascal COLLET
11 janvier 2009

Culte 11-01-2009



Lisons Mathieu 24:1-13, notamment le verset 12.

Ce texte ne doit provoquer aucune résignation chez quiconque. La souveraineté
de Dieu (qui ici annonce ce qui sera), n’exclut pas la responsabilité humaine ;
Employer ce texte pour hausser les épaules comme si l’anormal était normal est
une faute. Pour évoquer le réveil au pays des Zoulous, que se serait-il passé si
ce pasteur et ses quelques paroissiens s’étaient résignés à leur état spirituel ?
Ils se seraient certes épargnés une démarche coûteuse, mais ils n’auraient pas
été épurés, seraient allé de mal en pis, et n’auraient pas vécu cette visitation
bouleversante avec toutes ses conséquences.
L’amour du plus grand nombre se refroidira, ceci est un signe qui s’accomplira,
mais nous devons en tirer une motivation à veiller intensément sur notre cœur au
plan personnel pour ne pas faire partie de ce plus grand nombre.

Puisqu’il est question de refroidissement, peut-on parler de
« réchauffement » ?
Laissez-moi partager ici quelques indices certains de ce réchauffement.

1-un fort attachement au Seigneur (il est question d’amour dans ce texte).
Nous pensons à un amour pur, désintéressé, à une vive affection qui nous attire
toujours vers Lui. L’une des marques de cet amour est la réelle préoccupation de
Sa personne : qu’en pense-t-Il, cela Lui fait-Il plaisir ?
Bien évidemment, cet amour nous attache à Sa Parole : ce sont ceux qui gardent
Ses commandements qui l’aiment.
Nous avons besoin, non pas de croire que nous l’aimons, mais de mesurer combien
nous l’aimons, car tout amour se prouve.

2-nos priorités.
Nous touchons là le concret de notre existence, de la même façon, toute
proportion gardée, Qu’Abraham testé à Morija. 2tablir les priorités, c’est
forcément faire des choix. Ceux-ci seront pour l’essentiel, opposés aux
tendances du monde ; quelques-uns coûteront même quelque chose. Le programma
divin du disciple n’inclut-il pas de « perdre sa vie » pour la retrouver ?
Tout cela façonnera une ligne directrice que l’ on peut résumer ainsi : Lui
d’abord, ou Lui après. Il me souvient cette histoire d’un boulanger qui, après
s’être converti à Dieu, fût tiraillé pendant 3 ans dans sa conscience : son
chiffre d’affaire du dimanche était le plus élevé, mais il était privé du
culte ! A un moment, il a fait un choix qui coûtait : fermer la boulangerie le
dimanche, en s’appuyant sur les Ecritures. Quelques temps après, son principal
concurrent l’appelait pour lui proposer de reprendre sa propre clientèle de
demi-gros !

3-surmonter les obstacles.

Nous pensons spontanément à l’église dans les pays pauvres, ou à l’église
persécutée. Quels obstacles, de tous ordres : distances, absence de moyens de
locomotion, menaces diverses, pressions, risques quelquefois extrêmes…
Nos obstacles à nous sont souvent moindres :certains ont trait à notre confort,
d’autres aux regards des autres, à la fatigue, l’humeur,et d’autres encore à
toutes les sollicitations : programme T.V., activités de détente (légitimes mais
ne devant pas prendre la place de Dieu), internet…
Lorsque l’apôtre écrivait : »…après avoir tout surmonté… », il connaissait
l’âpreté de certains combats…Marchons sur ses traces.

4- la soif de Dieu.
IL y a un vrai contentement pour le chrétien, qui réside dans la communion avec
Dieu et tout ce qu’elle apporte. Mais il existe aussi en vain contentement :
1 Corinthiens 4:8 « Dèja, vous êtes rassasiés… », semblable à ce
qu’on retrouvera à Laodicée, « …je n’ai besoin de rien… ». Ce rassasiement-là
est non seulement infondé mais dangereux !

Il existe un « saint mécontentement » qui est logique : nous l’aimons et
désirons Sa gloire ! Par ailleurs, nous n’avons pas encore tout reçu !

5- la vie de prière, personnelle et collective.
Avant tout le reste et notamment nos besoins, la prière c’est « Lui et moi »,
oserais-je le dire, comme deux amoureux !
Elie pria avec instance … et le Saint Esprit tire de ce fait la conclusion
suivante : «  la prière fervente du juste a une grande efficacité ».

6- la marque de l’Esprit.
Qu’il s’agisse de Son fruit, ou de Ses dons, on ne peut concevoir un
« réchauffement » spirituel sans cela.

« La mort par le froid est une mort lente. Les membres s’engourdissent, la
respiration est saccadée, l’élocution se trouble, la marche se fait peu à peu
claudicante, puis elle devient impossible. Le froid a pris doucement possession
du corps. Il l’envahit, le conquiert et, dans la phase ultime, l’individu va
perdre conscience, sombrer dans le coma et mourir ». Cette description morbide
est tirée du journal « le point », et elle décrit la mort physique.
Pour le chrétien, la tentation de ne rien faire lorsque les premiers symptômes
du refroidissement sont là est réelle : laisser l’engourdissement nous
envelopper est certainement ce qu’il y a de plus facile, mais, c’est la mort
Jésus vomira les tièdes, n’ayons aucun doute là-dessus !
« Aie donc du zèle et repens-toi », du zèle non pas ici pour travailler,
témoigner… mais pour ne plus accepter de suivre la pente, pour changer ces
pensées qui ont accompagné le refroidissement. Secoue-toi ! Il vient bientôt !