Corneille

Nous lisons dans le livre des Actes des apôtres, au chapitre 11, le verset premier. Arrêtons-nous ce matin sur les textes du chapitre 10 et 11 qui traitent de la manière dont Corneille, ses parents et ses amis ont reçu la Parole de Dieu. Nous verrons ce que Dieu est capable de faire pour qu’un homme reçoive Sa parole et soit sauvé, et nous comprendrons comment ce salut est important pour Lui, eu égard aux moyens mis en oeuvre ; et si c’est important pour Dieu, alors c’est important pour nous aussi.

Tout commence un certain jour vers 15:00. Lisons les versets trois et quatre du chapitre 10. Dieu utilise donc un ange qui apporte un message à Corneille. Cet homme, centenier, avait embrassé la foi juive de l’Ancien Testament. Le verset 22 nous précise qu’il avait un bon témoignage ; c’était un craignant Dieu faisant beaucoup d’aumônes et priant Dieu continuellement. Nous ne nous méprenons pas sur ces paroles de l’ange : «… Et Dieu s’en est souvenu ». Cela ne signifie pas que les prières et les aumônes de Corneille lui avaient assuré une place au paradis, mais, selon ce que Dieu disait auparavant à son peuple par le prophète Esaïe, on ne Le cherche pas vainement (Es 45/19). Dieu a donc pris en compte les aumônes et les prières de Corneille, car ces choses avaient une réelle valeur à Ses yeux, et Il a mis en oeuvre tout un processus providentiel pour que, selon le verset 14 du chapitre 11, il soit dit à Corneille les choses par lesquelles il serait sauvé lui et toute sa maison. Rien ne remplace le fait de recevoir la parole de Dieu, ni celui d’expérimenter la repentance pour avoir la vie (11/18).

Le lendemain, ignorant tout de ce que nous venons d’exposer, Pierre prie vers 12:00. Il a une vision: lisons les versets 11 à 16 du chapitre 10. Cette vision prépare sa démarche vers des non juifs, ce qui n’est pas peu de choses pour l’époque, lisons le verset 28 du chapitre 10. Au même moment, les envoyés de Corneille frappent à la porte pour rencontrer Pierre. Celui-ci reçoit alors le témoignage de l’Esprit Saint pour qu’il parte avec eux sans hésiter.

Deux jours après, la rencontre a  lieu chez Corneille qui, pour l’occasion, avait réuni ses proches et ses amis.

L’évidence est claire : Dieu  veut sauver l’être humain. C’est Son désir, tel qu’exprimé par Paul dans la première épître à Timothée, au chapitre deux, au verset quatre. Outre le « tout est accompli » de la croix, outre le « tout était déjà prêt » de la parabole du festin, qui nous montre que Dieu a accompli Son dessein en Son fils Jésus, Il  peut mettre en oeuvre maintenant des circonstances, des directions, des moyens, des anges et des hommes pour cela. Quelqu’un dira : « je n’ai jamais reçu la visite d’un ange ! » Nous non plus ! Nous reconnaissons qu’il y a là un moyen inhabituel et extraordinaire de Dieu. Mais, si vous n’avez pas reçu la visite d’un ange pour vous amener au salut, Dieu n’a-t-il pas pourvu d’une autre manière ? N’a-t-il pas à employé dans le même esprit que pour Corneille un parent, un ami, un voisin, quelqu’un qui a témoigné, qui vous a emmené dans un lieu où l’Évangile est prêché ? Nous aurions tort de négliger ces moyens plus classiques mais tout autant disposés et utilisés par Dieu, que l’ange et la vision pour Corneille. Au lieu de prétexter ce qu’on n’a pas, faisons bon usage de ce que l’on a. Le riche de Luc 16 pensait avoir la meilleure idée possible pour assurer le salut des cinq frères qu’il avait et qui vivaient encore sur terre : la résurrection de Lazare qui pourrait leur témoigner sur l’au-delà parviendrait, pensait-il, à les convaincre. Mais, dans le séjour des morts, Abraham lui répondra : « ils ont Moïse et les prophètes… » Ils ont ! Ils n’auront pas un mort ressuscité, mais ils avaient Moïse et les prophètes.

Revenons au chapitre 11 et au verset 14. Dieu a tout mis en oeuvre pour que Corneille entende les choses par lesquelles il serait sauvé. Ces paroles, ces choses, les avez-vous entendues ? La vie éternelle se présente d’abord en effet à nous par des paroles, qui sont réellement, comme les disciples l’on dit à Jésus, les paroles de la vie éternelle. Ces paroles, Jésus nous les a données ( Jean 17/8) ; elles sont entièrement digne d’être reçues ( 1 Tim 4/9). Aujourd’hui comme hier, le semeur sort pour semer ; certains entendent la parole, la reçoivent et portent du fruit (Marc 4/20). Nous avons la responsabilité d’offrir un message clair, dénué de toute ambiguïté concernant le salut de l’être humain. Cette parole, l’avez-vous entendue ? Et si oui, pourquoi n’a-t-elle pas produit ce qu’elle a produit dans la vie de Corneille et des siens ?

La bonne terre de la parabole n’est-elle pas magnifiquement illustrée par les dispositions de coeur de Corneille : lisons le verset 33 du chapitre 10. Avec des dispositions semblables, les choses entendues seront reçues et porteront du fruit. Puissions-nous comprendre que c’est ce coeur simple et entier qui sied au salut, comme à toute  la marche chrétienne qui suivra. Voilà ce que Dieu veut. Voilà comment il  faut recevoir Sa parole.