conceptions et naissances surnaturelles…

Pascal COLLET
23 décembre 2012

conceptions et naissances surnaturelles…

Nous lisons dans l’Évangile selon Matthieu, au chapitre premier et au verset 18. Cette conception est vraiment mystérieuse : elle échappe à nos sens et à leur mesure. Voici le moment où la Parole qui était avec Dieu et qui était aussi Dieu est faite chair ; le Fils éternel a été conçu pour naître et devenir un homme. Matthieu écrit que cette conception a été par la vertu du Saint Esprit. La raison humaine achoppe, et pose la même question que celle que Marie a posée à l’ange venant de lui annoncer qu’elle deviendrait enceinte : « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? ». Lisons la réponse de l’ange dans l’Évangile de Luc au chapitre premier et au verset 35. Nous avons donc là une action étrangère à l’ordre ordinaire de la nature ; une visitation de l’Esprit dont l’ombre, en couvrant le corps de Marie va concevoir un bébé. Ajoutons encore cette parole de l’ange à Joseph en Matthieu 1/20 : «… l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint Esprit ; ».

Je crois en la conception miraculeuse de Jésus dans le sein de la vierge Marie. J’y crois parce que la Bible le dit ; parce que Dieu est Dieu, capable en tant que tel de tout miracle et de tout prodige. Outre ces deux raisons, je crois aussi parce que je connais, par expérience personnelle, et en tant que témoin, le résultat de ce que le Saint Esprit fait, « conçoit » dans l’existence des êtres humains. Car, si la conception virginale de Jésus fut un événement miraculeux unique, il annonce aussi une autre conception, une autre naissance, elle aussi surnaturelle. Lisons maintenant quelques textes bibliques supplémentaires : Jean 1/12; 3/3; 1 Jean 2/29; 3/9; 1 Pierre 1/23; Jacques 1/18a.

En ce qui concerne  Jésus, il y a 2000 ans le Père a agi dans le corps de Marie par la puissance du Saint Esprit pour Sa conception. Dieu  agit par le même Esprit dans le coeur humain pour y manifester Jésus.

Cette naissance d’en haut, de Dieu, comment peut-on expliquer ? La déduction faite de la lecture du Nouveau Testament nous amène à cette conclusion : la part humaine dans le salut est représentée par la repentance et la foi. À cette orientation du coeur humain, à ce choix qui ne peut être que personnel, Dieu qui connaît les coeurs répond par l’action du Saint Esprit qui, tel un souffle divin vivifiant, scelle la repentance et  la foi dans ce coeur.

Certaines expressions de la Bible sont très parlantes ; « Christ en vous » ou encore « Christ vit en moi ». Il y a plus encore : lisons dans l’épître aux Galates, au chapitre quatre et au verset 19. Il s’agit donc d’un enfantement, et cet enfantement concerne la personne de Jésus dans la vie des galates. Paul souffrait « de nouveau » ces douleurs : un enfantement avait donc déjà eu lieu concernant Jésus, mais quelque chose était intervenu pour troubler le processus normal conception/ naissance/ croissance, et de nouveau, Paul souffrait les douleurs de l’enfantement pour les chrétiens de Galatie.

Nous avons donc besoin d’un deuxième Père, mais pas à la manière du mariage homosexuel ! Le constat de Jésus dans son dialogue avec Nicodème est clair, mais pose souvent problème : « ce qui est né de la chair est chair ». En tant que tel, cet être humain « charnel » est privé du royaume de Dieu. La seule chose, l’unique, qui soit nécessaire, c’est une autre conception, une naissance spirituelle, la nouvelle naissance, la régénération, la naissance de Dieu. Ceci est incontournable, car ni Jésus ni les apôtres n’ont jamais présenté un évangile qui laisserait l’être humain dans sa naissance naturelle, pour uniquement l’améliorer quelque peu. La réponse n’est pas religieuse mais céleste, et c’est donc vers celà qu’il faut tendre.

Dans toute procréation, on retrouve les caractéristiques de celui qui a engendré. On peut les appeler : qualités héréditaires. Il en va de même pour la nouvelle naissance : tel Père, tel fils. Rendus participants à la nature divine, les disciples manifestent les traits caractéristiques du Père tels qu’ils ont été révélés ici-bas en Jésus. Paul parle aux Corinthiens de « la vie de Jésus », non pas dans le sens de son existence sur la terre, mais comme cette vie divine conçue en nous et qui va se manifester, y compris pour Paul au travers des épreuves. Cette question  des caractéristiques du père fut dans notre comportement est importante. À des croyants pratiquants, qui viennent de lui dire qu’ils ont Abraham pour père, qu’ils ont Dieu pour père, Jésus répond que leur père c’est le diable. Il ne s’agit pas là de propos légers, de spéculations colériques, mais de la reconnaissance dans leur attitude des qualités héréditaires de leur père. Outre la connaissance des coeurs qui est la Sienne, Jésus a entendu leurs paroles, manifestant leur coeur et révélant leur vraie paternité spirituelle. Combien de croyants se réclamant pourtant de Dieu ou de Jésus, manifestent dans leur comportement des caractéristiques qui ne  sont pas divines !

Conception surnaturelle, naissance en haut, croissance par le Saint Esprit. Voilà le programme divin. Notre effort doit donc tendre à permettre à cette vie de se développer, sans l’empêcher, sans avorter.