Une surdité et un aveuglement volontaires

Voir, entendre et comprendre, ou ne pas vouloir voir, entendre et comprendre.

C’est souvent le cas d’une multitude de personnes : celles qui acceptent et celles qui refusent. Tous les siècles ont connu ces prises de position.

Au jour du baptême de Jésus, « une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Mat. 3/17). Evénement extraordinaire ! Pourtant, aucun des Evangiles ne signale une réaction de la part des personnes présentes. A laisser penser qu’ils n’étaient que tous les deux, Jean-Baptiste et Jésus.

Vers la fin de sa vie ici-bas, au milieu de la foule, alors que Jésus disait : « Père, glorifie ton nom, une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. La foule qui était là et qui avait entendu, disait que c’était un tonnerre. D’autres disaient : Un ange lui a parlé. Jésus dit : Ce n’est pas à cause de moi que cette voix s’est fait entendre ; c’est à cause de vous » (Jean 12/28-30). Dieu aurait-il un langage confus ? Ne serait-il pas capable de se faire comprendre ?

Qui rechercha les motifs amenant Noé à construire une arche ?

Souvent, les prédicateurs admirent la nature qui les entoure et déclarent : C’est une Bible ouverte.

Le prophète Esaïe s’écrira : « Toute la terre est remplie de sa gloire ! » (Es. 6/3)

Quant à l’apôtre Paul : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées… Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous…» (Rom. 1/20-23).

Ne pas vouloir voir, entendre, comprendre et croire.

C’est le refus d’un monde qui imagine s’appartenir à lui-même et s’oppose à ceux qui croient. Ainsi, une constante dualité traverse les âges : Caïn contre Abel, Goliath contre David, Barabbas (mot qui signifie fils du père) contre Jésus, le véritable Fils du Père, etc.

Est-il normal d’aimer les chaînes lorsque nous pouvons en être délivrés ? Préférer l’obscurité des ténèbres à la lumière de la vie ? Se complaire dans l’erreur et le mensonge lorsque gratuitement la vérité nous est offerte ? Est-ce sagesse ou folie que de refuser tout ce qui pourrait contribuer à la qualité de notre vie, à sa sécurité, à son salut, et à l’assurance d’une éternité heureuse ? Que voulez-vous, chacun a son libre-arbitre.

Laurent Van de Putte