Une parole de témoignage

En tant que chrétiens, nous voulons rendre témoignage de la bonté du Seigneur, de ses œuvres glorieuses et des possibilités offertes à tous ceux qui s’approchent de sa personne. C’est comme un feu qui brûle au fond de notre cœur, un élan d’amour animant tout notre être. Pour ce faire, il nous faut prier, écouter le Seigneur afin qu’il nous assiste par son Esprit et sa Sainte Parole. C’est le mystère de Christ que nous devons présenter.

– En parler clairement comme nous le devons (Col. 4/4).

Notre langage doit s’adapter à la compréhension de notre auditeur, à sa culture, à ses possibilités de connaissance. Allez-vous employer des formules savantes devant un enfant ? Des mots compliqués face à l’étranger qui ne maîtrise pas votre langue ?

– Une parole accompagnée de grâce (Col. 4/6).

Des interprétations qui condamnent, des critiques acerbes, des oppositions concernant telle ou telle religion, ne sont jamais un moyen d’approche correspondant aux divers besoins de celui qui nous écoute. Présentées avec amour, les vérités les plus touchantes seront mieux reçues. L’homme qui m’a fait comprendre que j’étais un pécheur ayant besoin d’une réelle repentance ne m’a pas éconduit. A une parole de condamnation apportée sévèrement, j’aurai opposé une brutale révolte ; à la même parole exprimée avec douceur et compassion, mon cœur s’est incliné ; il a cédé.

– Une parole assaisonnée de sel (Col. 4/6).

Des propos donnant envie d’écouter. Des paroles capables d’enfanter une saine curiosité, attisant une soif spirituelle, un désir de mieux connaître, une faim de recevoir.

– Savoir répondre aux questions suscitées (Col. 4/6).

Notre témoignage n’est pas un monologue fermant toute possibilité aux questions, même négatives. Nathanaël s’opposa à Philippe qui lui parlait de Jésus de Nazareth : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » (Jn 1/46) Philippe n’est pas entré dans une polémique souvent susceptible de faire triompher une opposition, de dresser un mur de séparation. Il a simplement répondu : « Viens et vois » (Jn 1/47). Jésus était là. Aujourd’hui, le Maître n’y est plus physiquement, mais son Esprit est au milieu de nous. Ses œuvres puissantes doivent nous accompagner. Il nous faut pouvoir apporter la même réponse et dire : « Viens et vois ». Cette démonstration approuvait le témoignage des premiers disciples. Ce fut l’expérience des réveils successifs ayant parsemé l’Histoire. Même dans des périodes difficiles où rien ne semblait se produire, des hommes fidèles comme Elie, Elisée et d’autres demeurent exemplaires. Le ciel s’ouvrait pour eux. Dieu répondait à leur requête.

Une sorte de désert spirituel actuel ne peut constituer un frein pour le témoignage des vrais enfants de Dieu.

Laurent Van de Putte