Un vêtement particulier

Connaissez-vous un vêtement protecteur, capable de créer chez beaucoup le souhait d’en posséder un semblable, qui sied en toutes circonstances, travail, loisirs, voyages, que nous pouvons porter dans le bureau d’un grand de ce monde comme dans le fond d’une mine, dans les brouhahas de la ville comme dans la moiteur d’une forêt reculée, dans le froid des épreuves ou dans les effusions joyeuses de la réussite, qui ne connaît pas l’usure ou le vieillissement ?

Où le trouver ? Quelles sont les conditions de base pour avoir le droit de le porter ?

Après toute une suite de conseils concernant la vie possible ici-bas en la compagnie du Seigneur Jésus-Christ, la nécessité de rejeter bien des souillures, l’apôtre Paul écrira : « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience » (Col. 3/12). Quel revêtement !

– La compassion. Avoir le cœur sensible à la miséricorde. Elle ne peut demeurer cachée car c’est une attitude intérieure qui s’extériorise toujours, un amour offert gratuitement sans obligation de retour. Plusieurs traducteurs l’expriment par : brûler de tendresse.

« Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde » (Mat. 5/7).

– La bonté. L’honnêteté, l’intégrité, la gentillesse, l’indulgence, la bienveillance. Elle fait partie du fruit de l’Esprit développé dans la lettre aux Galates (5/22).

– L’humilité. L’opinion modeste de soi-même. Un sentiment de faiblesse et d’insuffisance.

« Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles » (Jacq. 4/6).

– La douceur. Il n’est pas de plus grand exemple que celui qui pouvait dire : « Je suis doux et humble de cœur » (Mat. 11/29). Il s’agit de Jésus, le Fils de Dieu et Fils de l’Homme. Toute sa vie publique et privée, au sein de sa famille comme avec ses disciples, dans toutes les circonstances rencontrées, confirme de façon indiscutable la réalité de ses propos.

Doux et humble en lavant les pieds de ses disciples afin de leur donner une leçon de considération mutuelle. Doux en reprochant à Pierre et aux deux fils de Zébédée de n’avoir pas pu veiller une heure avec lui dans le jardin de Gethsémané (Mat. 26/41). Humble en venant vers Jérusalem, lui le Roi des rois, monté sur un ânon, le petit d’une ânesse (Mat. 21/7).

– La patience. La persévérance. L’attitude invariable de celui qui ne capitule jamais.

« Croyez que la patience du Seigneur est votre salut » (II Pier. 3/15).

Jésus veut nous revêtir du vêtement dont il se couvre lui-même.

Laurent Van de Putte