Un petit bout de papyrus

Lorsque Jean-François Champollion déchiffra les hiéroglyphes, il voyagea des mois au milieu des pyramides et des tombeaux des pharaons. Il fut saisi d’un désir de quête spirituelle et confia sa protection, ses recherches, sa vie aux multiples dieux dont il rencontrait l’histoire. Mais parmi le résultat de ses découvertes remplissant des milliers de pages et de croquis, la traduction d’un papyrus placé à côté du chevet où il mourait fut trouvé par sa fille. Il peut profondément nous surprendre. « Un Dieu semblable à la lumière s’est manifesté. Il vivra toujours ».

Un petit bout de papyrus apparemment perdu aux yeux du monde parmi tous les vestiges de cette extraordinaire civilisation égyptienne comptant ses centaines de temples, ses milliers de statues, de figurines et ses objets précieux ; un petit morceau de papyrus qui nous parle d’un Dieu unique.

La révélation de Dieu ne nécessite pas toujours une manifestation spectaculaire. Parlant du Sauveur du monde, il est écrit le concernant bébé, jeune garçon et adulte :

« Vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche » (Luc 2/12).

« Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2/52).

« Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire » (Es. 53/2).

« Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse (Mat. 21/5).

Un homme revêtu par des soldats d’un manteau de pourpre, ayant sur sa tête une couronne d’épines et portant un roseau dans sa main droite (Mat. 27/27-29).

Un homme élevé sur une croix au milieu de deux malfaiteurs.

Cette façon d’être révélé démontre vraiment la transcendance de Dieu et l’inutilité de tous les artifices employés ici-bas pour que triomphe la cause de sa Parole. L’histoire des réveils spirituels vécus dans divers pays au travers des âges ne mentionne pas le décorum dont certains prédicateurs s’entourent pour annoncer l’Evangile. L’homme aime le clinquant ; le Saint-Esprit n’en a aucunement besoin. Lorsque la voix céleste retentit pour inviter le cœur à la repentance, les yeux se tournent vers l’intérieur et font abstraction de ce qui se déroule à proximité.

Un petit bout de papyrus suffit pour que le témoignage traverse des millénaires et manifeste l’erreur des fausses célébrations, la vanité des multiples dieux dont les hommes s’entourent

Laurent Van de Putte