Un jugement final

Les problèmes consécutifs aux dérèglements des hommes, les maladies faisant suite à leurs excès, ne constituent pas l’application du jugement divin. Lorsque l’apôtre Paul parle des passions déshonorantes ayant amené les humains à « recevoir en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement » (Rom. 1/26-27), il ne fait pas allusion au jugement qui conduira les uns à la vie éternelle et les autres à la mort éternelle.

Pour tous les hommes quels qu’ils soient et quelles que soient la société et la période dans lesquelles ils vivent, des lois morales ont été instituées sans qu’il soit possible de les transgresser. La Bible parle d’un jugement final. « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps » (II Cor. 5/10). « Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde » (Mat. 13/40).

Le livre de la Genèse relate l’histoire de deux villes, Sodome et Gomorrhe, dont le péché était grandement destructeur. « Alors l’Eternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Eternel » (Gen. 19/24). La destruction de ces villes n’annule pas le jugement divin et ses conséquences à leur égard. Concernant celles où Jésus accomplira de nombreux miracles, guérisons et délivrances, il dira : « Malheur à toi Chorazin ! malheur à toi Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties » (Mat. 11/21). « Et toi, Capernaüm… si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore… Au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi » (Mat. 11/22-24). Il s’agit donc d’un jugement à venir.

Loin de ces propos, la pensée de susciter la peur ; seulement le souhait d’aider chacun à préparer son bonheur éternel. Un jugement ne doit pas toujours être considéré comme l’énoncé d’une condamnation. Il peut être aussi l’analyse de faits qui innocentent et protègent.

Parlant de ceux qui se confient en Jésus-Christ et attendent sa manifestation, l’apôtre Paul écrit : « Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables » (I Cor. 1/8). Puis, aux chrétiens de Thessalonique : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous a appelé est fidèle, et c’est lui qui le fera » (I Thes. 5/23-24). C’est dans cette bénédiction que le livre de l’Apocalypse offre un parfum d’espérance, de paix, de joie et de bonheur.

Laurent Van de Putte