Tribunal : une affaire non classée

On parle toujours des séances du Tribunal correctionnel qui furent ouvertes à un jury populaire comme c’est le cas dans les cours d’assises.

Depuis quelques années, des émissions télévisées permettent aux auditeurs de juger à nouveau des affaires classées, chacun en son âme et conscience. Confortablement assis à la maison, nous pouvons donc exprimer nos opinions.

Examinons le jugement inique dont fut victime Jésus-Christ il y a deux mille ans, un jugement que nous annulerions aujourd’hui à cause des nombreuses erreurs de procédure qui l’ont marqué. Même si aucune faille juridique ne l’avait accompagné, qu’auriez-vous voté en temps que juré ? En fonction de quoi ? Sur quelle base ? Coupable ou victime ?

– Coupable au regard de Dieu.

C’est ce qu’il est en acceptant de subir la condamnation que méritaient nos péchés. Coupable en portant tout le poids de notre culpabilité. Coupable !

– Victime aux yeux du peuple.

Victime puisqu’il est pur. On le sacrifie pour des impurs. Victime puisqu’il est saint. Sa vie ne nous permet pas de lui faire le moindre reproche. Victime !

La condamnation à perpétuité n’existe pas dans notre pays puisqu’elle est toujours accompagnée d’un nombre d’années incompressibles suivies d’une libération conditionnelle. La peine de mort a été abrogée. A l’époque de Jésus, ces alternatives n’existaient pas. La peine capitale était prononcée et promptement appliquée.

Si Jésus est victime, où se trouvent le ou les vrais coupables ? Dans tous les pays, dans les villes et les villages, partout. Ils siègent même au bureau du juge et de ses assesseurs, à la place occupée par le procureur général ; ils siègent là où se trouvent le greffier, les jurés, les spectateurs de la salle d’audience. Une situation humainement invraisemblable : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Rom. 3/23)

‘Au tribunal Jésus se tient. Que feras-tu de Lui ?’  dit le cantique. Pour chacun de nous, il est évident que nous ne pouvons absoudre ou condamner sans approfondir sérieusement le sujet. Si je l’absous, je suis perdu. Si je le condamne, Il devient victime expiatoire à ma place et je suis sauvé. De la condamnation de Jésus dépend mon salut.

Depuis que la croix d’infamie fut dressée sur le mont Golgotha, cette question demeure posée à chacun. Sa réponse conditionne toute notre vie présente et à venir.

Que feras-tu de Jésus ?

Laurent Van de Putte