Tentations insidieuses

Absorbé par le travail, il m’est arrivé de ne pas trouver le temps souhaité pour préparer l’étude biblique d’une réunion annoncée. Il me fallait faire vite, remettre au lendemain les situations non urgentes, demander à mon épouse de répondre aux appels téléphoniques, sauter le repas habituel. C’est dans de tels moments qu’une tentation insidieuse survenait : ne pas donner priorité à la personne du Seigneur et faire passer l’élaboration de ma prédication avant lui. Après tout, il me fallait bien prêcher quelque chose. C’est ainsi que des instants de prière sont raccourcis, des temps de lecture biblique avec l’assistance consciente du Saint-Esprit, remis à plus tard.

Combien sont exemplaires ces chrétiens qui disent : Ah ! Ma journée est lourdement chargée. Je n’aurai pas une minute à moi. Il faut que je me tienne plus longtemps devant le Seigneur afin de bien la préparer.

Lorsque nous considérons la minutie de l’organisation concernant la création qui nous entoure, quelle précision ! Que ce soit dans le temps, l’espace, l’infiniment petit, ou l’immensité interplanétaire, il n’est pas de mot pour qualifier le concepteur d’une telle merveille. Mais puisque ce grand architecte est notre Dieu et Père, bénéficions de notre accès filial auprès de sa personne : « Mon Seigneur, aide-moi à organiser mes activités. Toi qui nous invite à te demander : Enseigne-moi à bien compter mes jours afin que j’applique mon cœur à la sagesse » (Ps. 90/12) ; apprends-moi à vivre chacune de mes journées pour la gloire de ton Nom et pour l’œuvre à laquelle tu m’as appelé. 

Force donc est de constater que l’ennemi de nos âmes profite de la moindre situation pour nous mettre en défaut.

Sous la forme d’une question apparemment sincère, « est-il permis ou non de payer le tribu à César ? Jésus répondit : pourquoi me tentez-vous ? » (Mat. 22/17-21)

Sous la forme d’une obligation peut-être spirituelle, « les pharisiens qui avaient cru, se levèrent en disant qu’il fallait circoncire les païens et exiger l’observation de la loi de Moïse » (Act.15/5). L’apôtre Pierre répondit : « Pourquoi tentez-vous Dieu en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? » (Act.15/10)

Prendre du temps pour donner priorité à la personne du Seigneur et à sa Parole peut anéantir bien des tentations.

L. Van de Putte

« Du fait que Jésus a souffert lui-même et qu’Il a été tenté, Il peut secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2/18).