Réaction à l’appel au service

Dans la majorité des cas, lorsqu’une personne est appelée au service de Dieu, elle refuse car ne se sentant pas capable de mener une tâche aussi élevée, quelque soit sa teneur. Rien n’a peu d’importance, rien n’est petit dans l’œuvre de Dieu. Et pourtant, au-delà de cette attitude, qui se rend compte que son incapacité est encore plus grande qu’il ne l’imagine et le service plus éminent puisqu’il touche à la vie ou à la mort éternelle des âmes ? Considérer la responsabilité d’une telle activité nous pousse à renoncer à cette offre pourtant si glorieuse. Seuls, un abandon total entre les mains de Dieu, le souci d’être imprégné des moindres mots de sa sainte Parole, et la volonté journalière de soumettre notre cœur et notre esprit à l’action de son Esprit peuvent finalement nous laisser convaincre à dire : Oui. C’est ainsi et seulement ainsi qu’une vraie réponse sera donnée à l’appel.

Josué marcha des années devant Dieu avant de marcher devant le peuple de Dieu. Une quantité d’expériences dans le désert et des heures vécues auprès de Moïse n’ont pas minimisé chez lui l’importance de l’appel. Il eut besoin d’entendre ces paroles insistantes de la part de l’homme de Dieu : « L’Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point ; ne crains point, et ne t’effraie point » (Deut. 31/8). Le verbe employé pour le mot ‘effrayer’ se traduit également par épouvanter, terroriser, trembler. Josué en était encore là.

Nous sommes loin de tous ces candidats au service, plus poussés par l’orgueil de paraître ou de dominer, que par le sérieux divin. Comme l’écrit tristement l’apôtre Pierre : « Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés » (II Pi. 2/15). « Ces gens-là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon ; l’obscurité des ténèbres leur est réservée » (II Pi. 2/17). A moins qu’ils ne se repentent, bien sur. Tel est notre souhait.

L’appel demande une préparation qui ne prendra fin qu’à l’heure de notre dernier souffle.

Des luttes fréquentes embueront les yeux de larmes dans le secret de la prière. Jésus vivait souvent cette situation pénible. Mais, une allégresse intense couronnera des moments de glorieuses bénédictions. Quelle joie lorsqu’un pécheur se repent ! Quel bonheur nous étreint au sein d’une réelle fraternité ! Et puis, ne l’oublions pas, ce n’est pas dans le temps limité d’ici-bas que nous attendons le bénéfice du service accompli, mais dans l’éternité du ciel, en la sainte présence de Dieu ! « Aujourd’hui nous voyons d’une manière obscure ; mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (I Cor. 13/12).

Une activité attend chaque chrétien. Puisse-il répondre ‘oui’ à l’appel divin.

Laurent Van de Putte