Peut-on hésiter face à un tel choix ?

‘Un jour, une heure de vertueuse liberté vaut une éternité entière d’esclavage’ (Addison).

« C’est pour la liberté que Christ nous a libérés » (Gal. 5/1). C’est pour cette liberté qu’Il est mort pour chacun de nous, et il ne s’agit pas d’un jour ou d’une heure, mais d’une éternité. Désormais, nous pouvons voir se rompre tous les liens de l’esclavage, sous quelque forme qu’ils puissent se présenter. Une bénédiction si chèrement acquise par le Sauveur ne peut être remise en cause ou renégociée.

La loi a ouvert nos yeux sur notre condition de pécheur. C’était indispensable ; mais elle ne possède et n’a jamais possédé un pouvoir libérateur. Elle condamne et n’affranchit pas le coupable. Seule la grâce divine nous offre cette inestimable possibilité. Alors, comment peut-on écouter la voix de ceux qui nous invitent à retrouver le chemin du légalisme ?

Allons-nous prétendre annuler le sacrifice de Jésus par nos œuvres dites méritoires ?

Supplanterons-nous la liberté de la grâce par l’application substitutive de règles, dogmes et principes ?

« C’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice… la foi qui est agissante par l’amour » (Gal. 5/5-6).

Une seule condition : « Ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair » (Gal. 5/13). Ici-bas, personne ne peut affirmer : J’ai entièrement anéanti les désirs de la chair, mais une puissante proposition nous est offerte : « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les œuvres de la chair » (Gal. 5/16).

Notre choix devient indéniable lorsque nous comparons les œuvres avilissantes et manifestes de la chair et le fruit de l’Esprit capable de nous rendre heureux, efficaces, épanouis dans une glorieuse et totale liberté. « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre ces choses » (Gal. 5/22-23). Quel être normal pourrait s’opposer à de telles valeurs susceptibles de porter au plus haut l’entente entre tous, la cohésion jusqu’à la fraternité rassemblant des personnes pourtant différentes de nature, de culture ou de niveau social ? Plus que la réunification des peuples, l’entente entre tous les individus de la terre, ce fruit de l’Esprit est capable d’harmoniser le ciel avec la terre, les personnages célestes avec les hommes, la communion du Seigneur avec chacun de nous.

« Celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Gal. 6/8).

Loi ou grâce ? Œuvres de la loi ou foi ? Le choix peut être rapidement pris sans l’ombre d’une tergiversation.

Laurent Van de Putte