Ouvert à tous

Etre ouvert à tous, est-ce toujours facile ?

Même si nous sommes à l’opposé d’un racisme pur et dur capable d’engendrer son lot de misères et de drames, reconnaissons que nos différences de cultures, de coutumes ou de religions peuvent parfois dresser des murs d’incompréhension et créer au fond de nous une atmosphère de gêne, de risque de rejet, voire d’éloignement. Nous serions tentés parfois de tourner le dos et d’emprunter une direction opposée. Mais la Parole de Dieu, qui ne fait abstraction de personne, nous replace dans un contexte moins restrictif : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16/15).

Cette bonne nouvelle du salut et du pardon des péchés en Jésus-Christ qui offre une vie transformée demeure un besoin mondial indispensable, irremplaçable, quelques soient les modes d’existence si différents. Sous une forme ou sous une autre, en quelque société que ce soit, le péché reste une souillure, une chaîne entravant la liberté, une condamnation à mort, à une mort éternelle. Mais Jésus a pu dire à l’humanité entière : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14/6).

Une grande ouverture d’esprit sera toujours la bienvenue pour apporter l’Evangile dans un milieu différent du nôtre. Il est impossible de témoigner efficacement avec des œillères.

Cette glorieuse activité nous oblige à traverser bien des frontières autres que celles qui délimitent nos pays respectifs, les frontières sociales, morales, celles qui concernent les coutumes pratiquées dans une nation mais inacceptables dans une autre. Toutes ces barrières doivent être analysées et bien comprises si nous voulons voir l’Evangile pénétrer le cœur de nos interlocuteurs.

Cet Evangile n’impose pas la destruction de tous les éléments d’une culture dont certaines sont fréquemment supérieures à la nôtre. Un prédicateur français n’est pas appelé à européaniser un africain ou un asiatique, mais à lui parler de Jésus-Christ et de son œuvre.

C’est dans la chair d’un humain que le Seigneur est venu se révéler au monde.

L’apôtre Paul pouvait écrire : « Avec les juifs, j’ai été comme juif, afin de gagner les juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait à tout à tous » (I Cor. 9/19-23). Voilà l’exemple à suivre : Je me fais tout à tous…

Laurent Van de Putte